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Grandes Chroniques de France, les

Publié le 13/04/2013

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Grandes Chroniques de France, les, compilation d’œuvres historiques élaborées, d’après des modèles latins, entre les xiiie et xive siècles.

Le recueil des Grandes Chroniques de France retrace l’histoire des rois de France depuis leurs origines mythiques jusqu’en 1461. Il est d’abord composé du Roman des rois, rédigé par Primat, moine de l’abbaye de Saint-Denis et offert en 1274 à Philippe III le Hardi. Cette partie est une traduction d’un corpus latin comme l’Historia Francorum d’Aimon de Fleury, les Gesta Dagoberti, la Vita Caroli Magni d’Eginhard, la Chronique dite du Pseudo-Turpin, la Vie de Louis VI de Suger, etc. Commandée par Saint Louis, le récit de Primat légitime le pouvoir en place par une généalogie mythique faisant remonter l’origine des rois de France aux Troyens.

De 1274 à 1350, le travail de Primat est continué par le scriptorium de Saint-Denis qui a en charge de collecter l’histoire royale (voir Chroniques de Saint-Denis). Mais Charles V ne fait pas appel aux moines pour relater le règne de son père (Jean le Bon) et le sien : il s’adresse à son chancelier, Pierre d’Orgemont, dans le but d’affirmer la légitimité de la branche des Valois.

Le texte est poursuivi ensuite par Jean Ier Juvénal des Ursins entre 1380 et 1402, Gilles le Bouvier entre 1402 et 1422 et Jean Chartier, chantre de Saint-Denis, qui relate le règne de Charles VII. Puis, Louis XI dépossède l’abbaye de Saint-Denis de sa charge royale pour la confier à Jean Castel, moine de Cluny et abbé de Saint-Maur-des-Fossés.

C’est seulement en 1477 qu’est imprimée la première édition des Grandes Chroniques. Même si sa diffusion demeure limitée, elle a un succès considérable d’autant quelle retrace une histoire monarchique, chrétienne, française et déjà nationale, fixant en langue vernaculaire la mémoire dynastique.

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