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guelfes et gibelins

Publié le 07/02/2013

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guelfes et gibelins, en italien, parte Guelfa et parte Ghibellina, noms de deux factions politiques rivales du nord et du centre de l’Italie qui se sont opposés du XIIIe au XVIe siècle.

La lutte pour le trône du Saint Empire romain germanique entre deux maisons princières — les Welfen, ducs de Saxe et de Bavière, et les Hohenstaufen, seigneurs de Waiblingen, au centre de leurs possessions souabes — engendre au xiie siècle la formation de deux factions allemandes. Au début du XIIIe siècle, la rivalité entre Othon IV de Brunswick et Frédéric II de Hohenstaufen pour la couronne impériale déplace la lutte entre les factions allemandes en Italie. Les noms de « guelfe « et de « gibelin « trouvent leur origine dans la déformation de Welf et de Waiblingen, château appartenant aux empereurs Hohenstaufen.

Au cours du XIIIe siècle, les noms des deux groupes perdent leur signification allemande originelle. Les guelfes s’opposent à l’autorité des maîtres du Saint Empire en Italie et soutiennent le pouvoir du pape, tandis que les gibelins appuient l’autorité impériale. Le parti des guelfes prend, en outre, une position nationaliste, en s’engageant dans le soutien des principautés italiennes et des cités-États qui demandent des libertés et des droits provinciaux et municipaux.

L’Italie médiévale est secouée par de violents conflits politiques et militaires entre les partisans des deux factions. En général, les grandes familles nobles suivent les gibelins alors que la population des grandes villes soutient les guelfes. En définitive, la division devient surtout géographique : les nobles des provinces les plus septentrionales (telles les villes de Pise, Sienne, Vérone et Arezzo) penchent pour les gibelins et ceux des provinces centrales (comme Bologne, Milan, Padoue et surtout Florence) pour les guelfes. Ces luttes partisanes provoquent même une guerre civile à Florence, laquelle fait rage durant plus de dix ans jusqu’à l’exclusion des gibelins de la ville en 1266.

Au XIVe siècle, les empereurs voient leur rôle en Italie se restreindre ; la rivalité dégénère alors en une lutte entre factions politiques locales profitant du prestige de ces anciens noms et des préjugés traditionnels ou héréditaires. En 1334, le pape Benoît XII interdit, sous peine d’excommunication, d’utiliser les noms de guelfes et gibelins, mais ces termes s’appliquent encore parfois à différentes factions jusqu’à la fin du XVIe siècle. Ainsi les guelfes deviennent, lors des guerres d’Italie (1494-1559), les partisans de la France, notamment contre la puissance de Charles Quint.

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