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hippie, mouvement

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1 PRÉSENTATION hippie, mouvement, mouvement culturel né aux États-Unis dont les réalisations artistiques (musique, cinéma et littérature) ont profondément influencé les sociétés occidentales à partir du milieu des années 1960. 2 MOUVEMENT HIPPIE ET CULTURE DES ANNÉES 1960 La « vague » hippie s’est rapidement affirmée, autour d’une ville, San Francisco (Californie), comme un mouvement underground (« souterrain ») et une contre-culture reléguée en marge de la société. 2.1 La musique hippie La musique hippie, à l’instar d’autres domaines artistiques, reflète, malgré des influences blues et rhythm and blues, la volonté d’échapper aux schémas traditionnels pratiqués depuis une décennie environ (les années 1950) dans le rock (trois accords de guitare et couplet-refrain-solo notamment) et d’interpréter une musique plus « libre », autant dans la forme (morceaux plus longs, instrumentaux, part plus importante accordée à l’improvisation) que sur le fond, à savoir les thèmes abordés dans les textes, souvent utopiques, mais également socialement et politiquement engagés, voire militants. La musique hippie, souvent assimilée à la musique dite « psychédélique », s’est par ailleurs ouverte à d’autres musiques (indienne, africaine, etc.) et d’autres instruments, témoignant par là même d’une volonté d’expérimenter, d’innover (parfois jusqu’aux limites de l’accessible pour le grand public) et d’échapper à toute contrainte. Parmi les figures les plus marquantes et influentes de la musique hippie figurent Crosby, Stills, Nash (& Young), Donovan, The Grateful Dead, Janis Joplin ou encore Frank Zappa. L’été 1967 (couramment appelé Summer of Love, ou « été de l’amour ») constitue par ailleurs l’apogée de cette tendance, puisque des artistes (devenus par la suite des « dinosaures » de l’histoire du rock) ont publié cette année-là leur premier album (pour la plupart le plus réussi) ou leur œuvre la plus psychédélique : les Beatles (Sergeant Pepper’s Lonely Hearts Club Band), les Rolling Stones (Their Satanic Majestic Request), The Jimi Hendrix Experience, Jefferson Airplane, Cream (Disraeli Gears), Pink Floyd (Piper at the Gates of Dawn) ou encore The Doors et leur album éponyme. Ces formations se sont par ailleurs retrouvées à plusieurs reprises sur une même scène, lors des grands festivals de rock — Monterey en 1967, Woodstock en 1969 et l’île de Wight en 1970 —, principalement fréquentés par des hippies. Le mouvement hippie, parallèlement à une musique innovante libérée du « carcan » dans lequel elle se trouvait depuis la naissance du rock and roll, se caractérise en outre par un code vestimentaire (cheveux longs, vêtements déstructurés sans forme arborant des couleurs inhabituelles) dont les règles et principes tiennent en quelques mots : anticonformisme et contestation. Ces attitudes se sont souvent accompagnées de consommation de drogues, censées favoriser l’inspiration, tant littéraire que musicale, et atténuer l’agression du monde extérieur, mais dont les victimes parmi les musiciens de rock sont nombreuses — Syd Barrett, Jim Morrison, Janis Joplin, Jimi Hendrix. 2.2 La littérature hippie Les hippies sont également appelés beatniks, en référence à la beat generation, aux sources de laquelle se profilent des écrivains « rebelles » tels que Rimbaud, des surréalistes ou des écrivains « réalistes » préconisant notamment un retour à la nature (comme Walt Whitman). À l’instar de la musique rock, les écrits non conventionnels, contestataires et provocateurs de Jack Kerouac, Allen Ginsberg ou William Burroughs, mais également les bandes dessinées de Robert Crumb, ont nourri la pensée et l’imaginaire américains de la fin des années 1960 et considérablement influencé les générations suivantes. 2.3 Le cinéma hippie Easy Rider, More (réalisé par Barbet Schroeder en 1969 et dont la bande originale est interprétée par Pink Floyd) ou encore Blow Up symbolisent parfaitement l’esthétique psychédélique — expérimentations formelles, voyages « initiatiques » aux limites de la rationalité et de l’excès, révolte, etc. — et le discours contestataire et très critique à l’égard de la société occidentale véhiculé par le mouvement hippie. 3 MOUVEMENT HIPPIE ET POLITIQUE 3.1 Contestation des valeurs traditionnelles Au-delà de la culture, le mouvement hippie est également, notamment dans la seconde moitié des années 1960, très présent en politique : en effet, outre la proposition de nouvelles structures familiales (introduction des communautés, certaines ayant pu prendre la forme de sectes) et de principes d’éducation débarrassés des contraintes « bourgeoises » issues de la tradition judéo-chrétienne, les hippies s’érigent en défenseurs d’idéaux révolutionnaires remettant en cause les valeurs traditionnelles sur lesquelles les sociétés occidentales reposent depuis des décennies. Les révoltes sont nombreuses et culminent en France lors des manifestations ouvrières et étudiantes de Mai 68. 3.2 Non-violence et pacifisme Essentiellement non-violents (l’influence de Gandhi est de ce point de vue primordiale) et pacifistes (« Faites l’amour pas la guerre », tel est le slogan entendu sur les barricades parisiennes en mai 68), les hippies se révoltent principalement, aux États-Unis, face aux tensions raciales et aux conflits qui en découlent et contre la guerre du Viêt Nam. Le mouvement hippie s’inscrit par conséquent dans un contexte politico-social particulièrement tendu et explosif au sein duquel ses revendications et aspirations ont rapidement pris une ampleur considérable, dépassant les frontières américaines et le strict cadre des années 1960. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« encore Blow Up symbolisent parfaitement l’esthétique psychédélique — expérimentations formelles, voyages « initiatiques » aux limites de la rationalité et de l’excès, révolte, etc.

— et le discours contestataire et très critique à l’égard de la société occidentale véhiculé par le mouvement hippie. 3 MOUVEMENT HIPPIE ET POLITIQUE 3.1 Contestation des valeurs traditionnelles Au-delà de la culture, le mouvement hippie est également, notamment dans la seconde moitié des années 1960, très présent en politique : en effet, outre la proposition de nouvelles structures familiales (introduction des communautés, certaines ayant pu prendre la forme de sectes) et de principes d’éducation débarrassés des contraintes « bourgeoises » issues de la tradition judéo-chrétienne, les hippies s’érigent en défenseurs d’idéaux révolutionnaires remettant en cause les valeurs traditionnelles sur lesquelles les sociétés occidentales reposent depuis des décennies. Les révoltes sont nombreuses et culminent en France lors des manifestations ouvrières et étudiantes de Mai 68. 3.2 Non-violence et pacifisme Essentiellement non-violents (l’influence de Gandhi est de ce point de vue primordiale) et pacifistes (« Faites l’amour pas la guerre », tel est le slogan entendu sur les barricades parisiennes en mai 68), les hippies se révoltent principalement, aux États-Unis, face aux tensions raciales et aux conflits qui en découlent et contre la guerre du Viêt Nam.

Le mouvement hippie s’inscrit par conséquent dans un contexte politico-social particulièrement tendu et explosif au sein duquel ses revendications et aspirations ont rapidement pris une ampleur considérable, dépassant les frontières américaines et le strict cadre des années 1960. Microsoft ® Encarta ® 2009.

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