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Jean-Marie Messier les six mois de chute

Publié le 17/01/2022

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1er juillet 2002 LUNDI 7 janvier. La Bourse y croit à peine. Pour la première séance réelle de l'année, Vivendi Universal se présente sur le marché pour vendre 5,5 % de son capital, plus de 55 millions d'actions pour une valeur d'environ 3,3 milliards d'euros. Depuis la mi-décembre 2001, le groupe a commencé des négociations avec les banquiers pour vendre cet autocontrôle. Mais il y a un écueil : selon les résolutions adoptées lors de l'assemblée générale, Vivendi Universal n'a pas le droit de vendre en dessous de 60 euros par action. Or le titre est sous ce niveau. Mais Vivendi semble pressé. Après des négociations à l'arraché, la Deutsche Bank et Goldman Sachs acceptent finalement de racheter l'autocontrôle du groupe à 60 euros par titre avec mission de le revendre sur le marché. « Vous nous sauvez de la cessation de paiement », dit soulagé Dominique Gibert, directeur des financements du groupe. Mais la vente tourne au massacre. Le marché y voit un signe de défiance du groupe en son propre avenir. Les deux banques ne parviennent pas à céder tous les titres et perdront plus de 400 millions d'euros. Vivendi Universal a donné le signal de sa débâcle boursière. - 24 janvier. « Jean-Marie, tu exagères. » Le petit monde parisien des affaires découvre, atterré, le reportage de Paris-Match sur Jean-Marie Messier à New York, intitulé : « Ça tourne rond à Manhattan ». Virevoltant sur des patins à glace à Central Park ou dans une cuisine avec ses principaux collaborateurs américains, le patron de Vivendi Universal, qui a sollicité cet article, règle ses comptes, parle de son amour pour l'Amérique et dément toute liaison avec l'actrice Sophie Marceau. Pour le patronat français, cet article est du plus mauvais goût, tandis que les milieux financiers s'inquiètent de cette dangereuse surexposition médiatique. « Il y a une décote Messier », tranchent les analystes. - 17 février. La réunion, prévue entre les commissaires aux comptes, les responsables financiers du groupe et les autorités boursières, à la Commission des opérations de bourse (COB), s'annonce tendue. La COB doit trancher un différend sur le traitement comptable de la participation de Vivendi dans la chaîne britannique BSkyB. L'enjeu n'est pas neutre : selon que la participation est intégrée ou non aux comptes, l'endettement de Vivendi Universal grossit d'1,5 milliard d'euros et ses comptes basculent dans le rouge. A l'issue de cette réunion, la COB tranche : la participation de BskyB doit être intégrée dans les comptes de Vivendi. Pour masquer l'effet d'une perte, la direction décide de procéder, comme de nombreux groupes, à un passage au peigne fin de son bilan et d'amortir largement ses écarts d'acquisition. - 6 mars. La réunion du conseil d'administration a été plus difficile que le prévoyait Jean- Marie Messier. Pour la première fois, des administrateurs ont demandé des comptes. L'ampleur du déficit justifie la réaction du conseil : 13,6 milliards d'euros de perte. Jamais un groupe français n'a affiché un déficit d'une telle ampleur. Surtout, les membres ont découvert que Jean-Marie Messier leur avait caché une partie de la situation. Alors qu'il avait affirmé, fin décembre 2001, que l'endettement ne dépassait pas 8 milliards d'euros, ils constatent qu'il figure pour 14 milliards dans les comptes. Pressé de s'expliquer, M. Messier met en avant les difficultés du groupe et insiste sur les déboires de Canal+ en Italie. Il promet d'y remédier rapidement. Après ce conseil difficile, l'action regagne 2,33 %. Jean-Marie Messier a le sentiment d'avoir repris la main. - 8 mars. « Canal+ a deux ans pour redresser la situation », déclare Jean-Marie Messier dans un entretien à La Tribune. Le PDG avait fait la même déclaration deux jours auparavant, lors de sa conférence de presse de résultats, mais personne n'avait relevé ce propos. L'entretien fait l'effet d'un ultimatum. La direction de Canal+ est furieuse : elle sait que les comptes du groupe seront pires en 2002 qu'en 2001 et que la situation ne peut pas s'améliorer en deux ans si le groupe, comme l'a voulu M. Messier, rachète la chaîne italienne Stream. - 20 mars. Le monde de la finance ne parle que de cette étude. Le Crédit lyonnais publie une très longue analyse sur Vivendi Universal. Les auteurs, qui ont vu très longuement Jean-Marie Messier et Guillaume Hannezo, son directeur financier, parlent de la situation compliquée du groupe et étudient quatre scénarios. Dans le deuxième, M. Messier est révoqué par son conseil. Probabilité : 10% jugent les auteurs. Dans la soirée, une autre scène se joue à Deauville. Jean-Marie Messier dîne avec Pierre Lescure, président de Canal+, et Denis Olivennes, directeur général de la chaîne. Le dîner tourne à l'affrontement. Les deux dirigeants de la chaîne reprochent au PDG son ultimatum, mais aussi de tromper le marché sur leur situation, de leur avoir imposé, contre leur avis, la reprise à un prix exorbitant de Stream en Italie. A la fin du repas, le divorce est consommé. Pierre Lescure et Denis Olivennes savent que leurs jours sont comptés. - 25 mars. « Cher Henri. » Henri Proglio, président du directoire de Vivendi Environnement, vient de recevoir une lettre de Jean-Marie Messier. Le PDG de Vivendi Universal a décidé de vendre une partie de sa participation et de passer sous la barre des 50 % dans sa filiale de services collectifs. Pour mener à bien cette opération, il entend nommer son partenaire le plus fidèle, Eric Licoys, à la présidence de Vivendi Environnement. Henri Proglio ne serait plus que directeur général. Opposant de toujours à Jean-Marie Messier, Henri Proglio ne peut pas supporter cette mainmise et encore moins la perspective de voir vendue l'entreprise, peut-être à un groupe étranger. Tous les réseaux sont activés. André Santini, député UDF et président du syndicat des eaux de l'Ile-de-France, est le premier à monter au créneau suivi par Jean-Paul Delevoye (RPR), président de l'Association des maires de France. Tous deux demandent des comptes à Messier au nom des communes, tandis que Laurent Fabius à Bercy fait part de son inquiétude. Jacques Chirac, en fin de campagne, dit son attachement à ce que Vivendi Environnement reste français. « Henri, j'ai besoin de toi », assure M. Messier, en lui annonçant qu'il renonce à son projet de nomination d'Eric Licoys. En geste d'apaisement, le PDG de Vivendi Universal tente d'être reçu à l'Elysée. Refus de la présidence. « Je ne veux plus le voir », tranche Jacques Chirac. - 5 avril. L'action a touché le palier des 40 euros et Claude Bébéar, président du conseil de surveillance d'Axa, s'inquiète. Il a lu une étude inquiétante réalisée par la compagnie d'assurances sur la situation de Vivendi Universal. Pour lui, le groupe court un grand danger et la surmédiatisation de son PDG complique encore les choses. Si rien n'est fait, toute la place de Paris risque d'en subir les dommages, assure M. Bébéar, en pressant des administrateurs amis comme Bernard Arnault (LVMH) ou Henri Lachmann (Schneider) d'intervenir. Il a même un candidat pour remplacer Messier : Thierry Breton, patron de Thomson Multimedia. - 16 avril. Jean-Marie Messier a convoqué Pierre Lescure. Il veut le renvoyer. Il a cherché des remplaçants. Il a contacté Jean Drucker, Nicolas de Tavernost, les patrons de M6, Valérie Bernis, une amie du temps du cabinet Balladur désormais directrice de cabinet de Gérard Mestrallet, le patron de Suez, et directrice également de Paris Première. Même Karl Zéro s'est vu proposer le poste. Finalement, c'est Xavier Couture, directeur d'antenne de TF1, qui l'a accepté. « Pierre, je te propose de prendre la présidence du conseil de surveillance tandis que Xavier Couture prendra la direction générale », annonce Jean-Marie Messier. Furieux, Pierre Lescure refuse. Il est limogé sur-le-champ. « Tout est réglé », assure Guillaume Hannezo une heure après. Aucun membre de la direction n'a prévu les réactions des salariés de la chaîne comme des milieux du cinéma. Tous condamnent l'éviction de Lescure et vitupèrent contre Messier. Au siège de Vivendi, on parle de complot. - 17 avril. Jean-Marie Messier a demandé un rendez-vous avec Claude Bébéar. Il veut s'expliquer. Il parle du complot des fonds spéculatifs, de la lutte contre Murdoch, des difficultés face aux Américains. Il reconnaît aussi avoir fait l'erreur de s'être trop médiatisé. « A 20 ans, j'étais très timide », avance-t-il en guise d'explication. « A 45 ans, il n'est plus temps de faire sa crise d'adolescence », rétorque le patron d'Axa. « Plus personne n'a confiance en toi. » - 24 avril. Après un conseil tendu au cours duquel plusieurs administrateurs dont les Américains, Bernard Arnault, Jean-Marc Espalioux (Accor) et Henri Lachmann ont posé des questions, l'assemblée générale s'annonce périlleuse. Les actionnaires sont furieux. Chance pour Jean-Marie Messier : les salariés de Canal+ ont envahi la salle pour protester contre le limogeage de Pierre Lescure. Au bout d'une heure et demie, les actionnaires se liguent avec la direction. Jean-Marie Messier a gagné. « Nous aurions pris la décision de réduire le rôle du président si nous étions mécontents. Or ses choix stratégiques bénéficient du soutien, à mon avis unanime, du conseil », déclare en soutien Marc Vienot, ex-président de la Société générale. Au premier rang, des administrateurs s'étranglent. La déclaration de M. Vienot ne reflète pas du tout l'état d'esprit du conseil. La victoire, cependant, n'est pas totale : la résolution sur les stock-options du groupe est repoussée par l'assemblée. Deux jours plus tard, le groupe se déclare victime d'un piratage des votes. - 3 mai. Toute la journée, Guillaume Hannezo a tenté une ultime négociation avec l'agence de notation Moody's. En vain. Le communiqué tombe : la note de Vivendi Universal est rabaissée à Baa3, juste au-dessus des junk bonds. « Après le paiement du dividende, le groupe n'a plus de trésorerie significative », assure l'agence. Le groupe ne peut plus se financer directement sur le marché. A New York, la famille Bronfman, premier actionnaire, informe les autorités de contrôle qu'elle met sous examen son investissement. Le titre plonge de 7 %. - 13 mai. Le groupe vient de payer son dividende et la situation ne passe plus au niveau de la trésorerie. La Société générale accepte d'accorder une nouvelle ligne de crédit, à la condition que le groupe vende Vivendi Environnement. Jean-Marie Messier avait assuré, lors de l'assemblée générale, qu'il ne céderait pas sa filiale de services collectifs. Mais il n'a plus le choix. - 26 mai. « Où est le ministre de la culture ? » Jean-Marie Messier est au Festival de Cannes, mais cette année, il se fait discret. Les milieux du cinéma, le président du jury du festival David Lynch en tête, ont fait savoir qu'ils lui réserveraient un accueil déplaisant s'il se montrait. M. Messier a tout de même fait le voyage, il veut rencontrer M. Aillagon pour discuter de Canal+. Il est prêt à prendre des engagements pour conserver la chaîne. Sur un bateau, il rencontre Rupert Murdoch pour négocier l'avenir de Telepiu. - 29 mai. Marc Vienot est le seul administrateur français à accepter de faire le voyage à New York pour assister au conseil. Tous les autres sont restés à Paris. Trois membres ont déjà donné leur démission : Jean-Louis Beffa (Saint-Gobain), René Thomas (ex-BNP), Philippe Foriel-Destezet (ex-Adecco). L'atmosphère est électrique. Samuel Minzberg, représentant d'une des deux branches de la famille Bronfman, mène l'assaut. Trop brutalement. Les Français se ressoudent. Messier sauve sa tête. Le conseil lui impose une mise sous tutelle. - 24 juin. Le marché est déchaîné, le titre perd 23 % en une séance et tombe en dessous des 20 euros. La confiance dans la direction de Vivendi Universal a définitivement disparu quand les investisseurs ont appris trois jours auparavant la vente anticipée à la Deutsche Bank de 12,7 % de Vivendi Environnement. Une opération compliquée pour masquer un état de crise : le groupe a eu à nouveau des problèmes de trésorerie et ne pouvait pas attendre de vendre directement ses titres sur le marché, et encore moins la fin de l'année pour lever la question fiscale. Furieux, Bernard Arnault (LVMH) démissionne du conseil d'administration. - 30 juin. Jean-Marie Messier a bataillé tout le week-end pour tenter de sauver son poste. Marc Vienot, Jacques Friedman, ses derniers soutiens, ont basculé. Seul, Serge Tchuruk (Alcatel) le défend encore. Il est 19 heures. Après une ultime résistance, M. Messier se plie aux demandes des administrateurs : il accepte de démissionner puis de convoquer, dans la foulée, un conseil d'administration. Jean-René Fourtou, vice-président du conseil de surveillance d'Aventis, doit y faire son entrée et être nommé dans la foulée nouveau président de Vivendi Universal avec mission de scinder le groupe. Le rêve de Jean-Marie Messier de bâtir le premier groupe mondial de communication aura vécu. MARTINE ORANGE Le Monde du 2 juillet 2002

« à Jean-Marie Messier, Henri Proglio ne peut pas supporter cette mainmise et encore moins la perspective de voir venduel'entreprise, peut-être à un groupe étranger.

Tous les réseaux sont activés.

André Santini, député UDF et président du syndicatdes eaux de l'Ile-de-France, est le premier à monter au créneau suivi par Jean-Paul Delevoye (RPR), président de l'Associationdes maires de France.

Tous deux demandent des comptes à Messier au nom des communes, tandis que Laurent Fabius à Bercyfait part de son inquiétude.

Jacques Chirac, en fin de campagne, dit son attachement à ce que Vivendi Environnement restefrançais. « Henri, j'ai besoin de toi », assure M.

Messier, en lui annonçant qu'il renonce à son projet de nomination d'Eric Licoys.

Engeste d'apaisement, le PDG de Vivendi Universal tente d'être reçu à l'Elysée.

Refus de la présidence.

« Je ne veux plus le voir »,tranche Jacques Chirac. - 5 avril.

L'action a touché le palier des 40 euros et Claude Bébéar, président du conseil de surveillance d'Axa, s'inquiète.

Il a luune étude inquiétante réalisée par la compagnie d'assurances sur la situation de Vivendi Universal.

Pour lui, le groupe court ungrand danger et la surmédiatisation de son PDG complique encore les choses.

Si rien n'est fait, toute la place de Paris risque d'ensubir les dommages, assure M.

Bébéar, en pressant des administrateurs amis comme Bernard Arnault (LVMH) ou HenriLachmann (Schneider) d'intervenir.

Il a même un candidat pour remplacer Messier : Thierry Breton, patron de ThomsonMultimedia. - 16 avril.

Jean-Marie Messier a convoqué Pierre Lescure.

Il veut le renvoyer.

Il a cherché des remplaçants.

Il a contacté JeanDrucker, Nicolas de Tavernost, les patrons de M6, Valérie Bernis, une amie du temps du cabinet Balladur désormais directricede cabinet de Gérard Mestrallet, le patron de Suez, et directrice également de Paris Première.

Même Karl Zéro s'est vuproposer le poste.

Finalement, c'est Xavier Couture, directeur d'antenne de TF1, qui l'a accepté.

« Pierre, je te propose deprendre la présidence du conseil de surveillance tandis que Xavier Couture prendra la direction générale », annonce Jean-MarieMessier.

Furieux, Pierre Lescure refuse.

Il est limogé sur-le-champ.

« Tout est réglé », assure Guillaume Hannezo une heureaprès.

Aucun membre de la direction n'a prévu les réactions des salariés de la chaîne comme des milieux du cinéma.

Touscondamnent l'éviction de Lescure et vitupèrent contre Messier.

Au siège de Vivendi, on parle de complot. - 17 avril.

Jean-Marie Messier a demandé un rendez-vous avec Claude Bébéar.

Il veut s'expliquer.

Il parle du complot desfonds spéculatifs, de la lutte contre Murdoch, des difficultés face aux Américains.

Il reconnaît aussi avoir fait l'erreur de s'être tropmédiatisé.

« A 20 ans, j'étais très timide », avance-t-il en guise d'explication.

« A 45 ans, il n'est plus temps de faire sa crised'adolescence », rétorque le patron d'Axa.

« Plus personne n'a confiance en toi.

» - 24 avril.

Après un conseil tendu au cours duquel plusieurs administrateurs dont les Américains, Bernard Arnault, Jean-MarcEspalioux (Accor) et Henri Lachmann ont posé des questions, l'assemblée générale s'annonce périlleuse.

Les actionnaires sontfurieux.

Chance pour Jean-Marie Messier : les salariés de Canal+ ont envahi la salle pour protester contre le limogeage de PierreLescure.

Au bout d'une heure et demie, les actionnaires se liguent avec la direction.

Jean-Marie Messier a gagné.

« Nous aurionspris la décision de réduire le rôle du président si nous étions mécontents.

Or ses choix stratégiques bénéficient du soutien, à monavis unanime, du conseil », déclare en soutien Marc Vienot, ex-président de la Société générale.

Au premier rang, desadministrateurs s'étranglent.

La déclaration de M.

Vienot ne reflète pas du tout l'état d'esprit du conseil.

La victoire, cependant,n'est pas totale : la résolution sur les stock-options du groupe est repoussée par l'assemblée.

Deux jours plus tard, le groupe sedéclare victime d'un piratage des votes. - 3 mai.

Toute la journée, Guillaume Hannezo a tenté une ultime négociation avec l'agence de notation Moody's.

En vain.

Lecommuniqué tombe : la note de Vivendi Universal est rabaissée à Baa3, juste au-dessus des junk bonds.

« Après le paiement dudividende, le groupe n'a plus de trésorerie significative », assure l'agence.

Le groupe ne peut plus se financer directement sur lemarché.

A New York, la famille Bronfman, premier actionnaire, informe les autorités de contrôle qu'elle met sous examen soninvestissement.

Le titre plonge de 7 %. - 13 mai.

Le groupe vient de payer son dividende et la situation ne passe plus au niveau de la trésorerie.

La Société généraleaccepte d'accorder une nouvelle ligne de crédit, à la condition que le groupe vende Vivendi Environnement.

Jean-Marie Messieravait assuré, lors de l'assemblée générale, qu'il ne céderait pas sa filiale de services collectifs.

Mais il n'a plus le choix. - 26 mai.

« Où est le ministre de la culture ? » Jean-Marie Messier est au Festival de Cannes, mais cette année, il se fait discret.Les milieux du cinéma, le président du jury du festival David Lynch en tête, ont fait savoir qu'ils lui réserveraient un accueildéplaisant s'il se montrait.

M.

Messier a tout de même fait le voyage, il veut rencontrer M.

Aillagon pour discuter de Canal+.

Ilest prêt à prendre des engagements pour conserver la chaîne.

Sur un bateau, il rencontre Rupert Murdoch pour négocier l'avenirde Telepiu.. »

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