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Jomon, période de

Publié le 03/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Jomon, période de, période de la préhistoire japonaise qui, entre 8000 av. J.-C. et 300 av. J.-C., a vu le développement de la première culture autonome de l’archipel. Elle se caractérise par l’apparition du plus ancien type connu de céramique, la poterie à décor cordé (jomon).

2   LES ÉTUDES ARCHÉOLOGIQUES

De nombreux fragments osseux d’Homo sapiens semblent démontrer que le peuplement de l’archipel japonais pourrait remonter à la dernière glaciation, alors que le passage du détroit de Béring est possible, 300 000 ans environ av. J.-C. De cette période qualifiée de « pré-céramique «, les archéologues japonais n’ont retrouvé que quelques vestiges : galets dégrossis et petites pierres coupantes des époques les plus anciennes, haches et pointes de flèches, montés sur des supports de bois, d’os ou de corne des époques plus récentes.

Puis, durant la période de Jomon, entre 8000 av. J.-C. et 300 av. J.-C., se développe une nouvelle culture (toujours fondée sur la cueillette, la pêche et la chasse) avec l’apparition de l’agriculture. Cette dernière se développe alors sur tout l’archipel, comme semble l’attester la dispersion des vestiges les plus caractéristiques, les amas de coquillages (kaizuka). Cette époque, dont l’intérêt anthropologique est considérable, a récemment fait l’objet de nombreuses découvertes archéologiques qui permettent de reconstituer en partie le mode de vie des hommes de la période de Jomon.

3   LA CIVILISATION DE JOMON

Composée jusqu’alors essentiellement des produits de la cueillette (fruits durs, racines, patates douces, etc.) et de la mer (coquillages, poissons), l’alimentation se diversifie grâce à l’invention de l’arc et à la domestication du chien, qui permet notamment la chasse de plus gros animaux (sanglier, daim, ours, renard, etc.). L’innovation technique la plus marquante est cependant l’invention de la poterie, souvent ornée de décors dessinés à l’aide d’une corde, façonnée à la main par superposition de boudins de terres. Cette découverte permet aux hommes d’améliorer considérablement la qualité de leur alimentation, en rendant possible la cuisson lente des fruits durs, ainsi que de meilleures conditions de stockage.

Outre la poterie, la civilisation de la période de Jomon voit l’amélioration du travail du bois et de la pierre, permettant la fabrication de haches et d’outils performants. Quant au travail des fibres végétales, il autorise désormais la confection de tissus et de cordages solides. Toutes ces nouvelles techniques ont pour conséquence d’augmenter notablement l’espérance de vie des hommes et donc d’ouvrir la voie à une civilisation plus élaborée.

Se développe alors une organisation de type communautaire et sédentaire : les villages sont formés selon une configuration circulaire de maisons semi-enterrées. De grands cimetières en cercle, organisés autour d’une grande pierre centrale dressée, attestent de rites funéraires variés : enterrement en position fœtale sans mobilier funéraire, double inhumation, incinération des ossements.

Outre les poteries, dont certaines semblent être plutôt destinées à la célébration de rites qu’à l’utilisation quotidienne, les sites fouillés ont livré des peignes, des bâtons de pierre et de petites figurines de terre (dogu) aux hanches larges, sans doute liées au culte de la fertilité.

La sédentarisation progressive des groupes humains permet l’apparition, vers le ve siècle av. J.-C., de l’agriculture (haricot, sésame, soja). Cette période de transition prépare l’époque suivante, qui débute en 300 av. J.-C., la période de Yayoi.

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