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journées de juin 1848 - Histoire

Publié le 11/02/2013

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histoire

journées de juin 1848, insurrection des ouvriers parisiens, entre les 23 et 26 juin 1848, durant la IIe République.

Après l’échec de la mise en place d’une république socialiste (voir Révolution française de février 1848), les élections d’avril 1848 désignent une chambre modérée, antirévolutionnaire, qui réprime l’extrême gauche. Le peuple parisien, mécontent, s’insurge après que la Commission exécutive de l’Assemblée annonce la fermeture prochaine des Ateliers nationaux, foyers d’agitation, et l’envoi des ouvriers en province (21 juin 1848).

Le 23 juin au matin, la rébellion ouvrière conquiert Paris et les barricades se dressent. Les mots d’ordre, comme « Du pain ou du plomb « et « La liberté ou la mort «, traduisent une réaction à l’état pur de lutte des classes, alliant refus du chômage, revendications salariales et lutte contre la bourgeoisie et la république conservatrice. Face à cette situation, le général Cavaignac, ministre de la Guerre, est investi des pleins pouvoirs, alors que la Commission donne sa démission.

Le lendemain (24 juin), la province ne réagit pas — excepté les Marseillais — et Paris est agitée par de violents combats. Cavaignac veut mater les révoltés ; le 25 au matin, avec une froide résolution, le « prince du sang « fait donner la troupe par la Garde nationale. Les affrontements font 4 500 blessés ou tués parmi les insurgés (1 500 exécutions comprises) et 1 500 parmi les forces de l’ordre. La prise des barricades donne lieu à d’immenses rafles de suspects : 4 000 des 16 000 personnes arrêtées sont bientôt condamnées à la « transportation «, c’est-à-dire à la déportation en Algérie.

Le 26 juin à midi, la troupe fait plier le dernier bastion insurrectionnel, au faubourg Saint-Antoine. Cavaignac déclare alors devant l’hémicycle que « l’ordre a triomphé de l’anarchie. Vive la République ! «.

Le 29 juin, le Glaneur, journal d’Eure-et-Loir, dresse un sombre bilan des journées ; l’éditorialiste parle d’« horrible boucherie «, affirmant avec cynisme que, lorsque la « violence « de la République elle-même répond à la « volonté générale «, il est impossible de se dire encore républicain et démocrate. L’insurrection de juin 1848 symbolise de fait l’instabilité des débuts de la IIe République et le retour à la politique de l’ordre. Elle amorce le processus qui mène d’une République bourgeoise et conservatrice, favorable à la restauration, au Second Empire.

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