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Kennedy, John Fitzgerald

Publié le 05/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Kennedy, John Fitzgerald (1917-1963), homme d’État américain, 35e président des États-Unis (1961-1963).

2   LE PLUS JEUNE PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS

Né à Brookline (Massachusetts), John Kennedy est issu d'une riche famille d'origine irlandaise, de confession catholique. Son père, le financier Joseph P. Kennedy, a été ambassadeur en Grande-Bretagne sous la présidence de Franklin Roosevelt.

Après ses études à Harvard, J. F. Kennedy s'engage dans la marine et participe à la Seconde Guerre mondiale. Officier commandant un lance-torpilles, il se conduit avec bravoure dans le Pacifique, est blessé et décoré en 1943.

Après la guerre, il entre au Parti démocrate et est élu à la Chambre des représentants en 1947. Sénateur démocrate du Massachusetts de 1952 à 1960, il prend la direction de l'aile libérale du parti et se prononce en faveur d'un programme de réformes sociales. Opposé à la politique coloniale française, il milite pour l'indépendance de l'Algérie. Durant ces années, il écrit Profiles in Courage (« Portraits d'hommes courageux «, 1956), portraits de héros politiques qui lui vaut de recevoir le prix Pulitzer en 1957.

Ayant décidé de se lancer dans la course à la présidence, Kennedy rassemble autour de lui une équipe animée par son frère Robert Kennedy, et prend pour colistier le sénateur du Texas Lyndon Johnson. Face au candidat républicain Richard Nixon, il développe le thème de la « nouvelle frontière « à conquérir dans les domaines de l'éducation, de l'assistance sociale, de l'intégration raciale et de l'aide aux pays en voie de développement. En 1960, Kennedy est élu à une courte majorité. Il est alors le plus jeune président jamais élu et le premier catholique à la tête des États-Unis.

3   « LA NOUVELLE FRONTIÈRE «

Le discours inaugural de Kennedy donne le ton de l'idéal qu'il veut insuffler à la nation. Dans le droit fil de ses idéaux, il crée un corps de volontaires américains pour servir à l'étranger, le Peace Corps. Le nouveau président s'entoure de brillants collaborateurs et s'efforce d'appliquer son programme économique et social, malgré l'opposition du Congrès.

En matière d'intégration raciale, Kennedy appuie la décision d'un juge de la Cour suprême autorisant l'accès d'un étudiant noir à l'université du Mississippi en 1962. L'année suivante, il oblige l'État d'Alabama à ouvrir les écoles publiques aux Noirs. Ses propositions en matière de lutte contre la ségrégation aboutissent à la loi sur les droits civiques adoptée par le Congrès en 1964.

Soucieux de combler le retard des États-Unis sur l’URSS dans le domaine de la conquête spatiale, Kennedy décide de mettre en œuvre le projet d'envoyer un homme sur la Lune (1961). Sur le plan économique, il favorise par une politique budgétaire et fiscale adaptée la reprise de la consommation et des investissements intérieurs et tente de relancer l'activité en proposant à l'Europe du Marché commun de créer une vaste zone de libre-échange. Le Kennedy Round aboutit en 1967 à un accord sur la réduction des tarifs douaniers.

4   LA GUERRE FROIDE SOUS KENNEDY

Favorable à la coexistence pacifique avec l'URSS, Kennedy rencontre Nikita Khrouchtchev à Vienne en 1961. Les deux dirigeants se mettent d'accord sur la neutralisation du Laos, mais ne peuvent trouver un terrain d'entente à propos de Berlin. Les tensions de la guerre froide sont aggravées lorsque l'Union soviétique reprend ses expériences nucléaires dans l'atmosphère.

Opposé au régime de Fidel Castro, Kennedy approuve en 1961 une tentative de débarquement à Cuba menée par les services secrets avec des réfugiés anticastristes. L'opération de la Baie des cochons est un échec.

À la fin de l'année 1962, des avions-espions survolant Cuba découvrent que des missiles à têtes nucléaires soviétiques sont en cours d'installation. Après avoir annoncé le blocus de l'île, Kennedy lance un ultimatum à l'URSS, exigeant le retrait des armes installées. Khrouchtchev hésite devant la détermination du président américain et accepte le démantèlement des missiles. Le recul des Soviétiques est considéré comme un triomphe politique pour Kennedy. En outre, afin d’empêcher toute progression de l’URSS et de Cuba en Amérique latine, il crée en 1961 l’Alliance pour le progrès qui vise par des aides à favoriser le développement économique et social de cette région du monde.

En 1963, lors d'un voyage à Berlin-Ouest, Kennedy appelle à la fin de la guerre froide. Partisan de la limitation des armements, il signe cette même année avec l'URSS un traité d'interdiction des essais nucléaires dans l’atmosphère. Un « téléphone rouge «, ligne directe entre Moscou et Washington, est installé pour faciliter les communications en cas de crise.

Parallèlement à cette politique de détente, toujours fidèle à la doctrine Truman d’endiguement du communisme, Kennedy envoie seize mille hommes au Sud-Viêt Nam pour contrer la menace communiste, inaugurant l'escalade de l'engagement américain dans la guerre du Viêt Nam.

5   L’ASSASSINAT ET LA NAISSANCE DU MYTHE

À la fin de 1963, Kennedy commence à préparer sa réélection, parcourant le pays pour faire valoir son action auprès du peuple américain. Le 22 novembre 1963, à Dallas (Texas), il est assassiné alors qu'il traversait la ville dans une voiture décapotable. Kennedy est touché à la tête. Transféré au Parkland Memorial Hospital, il meurt peu après. Sa mort provoque une immense émotion dans le pays comme dans le monde. Un ancien membre des marines US, Lee Harvey Oswald, est arrêté quelques heures après. Oswald est à son tour assassiné deux jours plus tard par Jack Ruby, propriétaire de boîtes de nuit, alors qu'il était transféré de la prison de la ville à celle du comté.

Une commission dirigée par le juge Earl Warren conclut en septembre 1964 que Lee Harvey Oswald est bien le meurtrier et qu'il a agi seul. Depuis, les conclusions de l'enquête officielle ont été vivement critiquées. Les hypothèses les plus abouties suggèrent que Kennedy a été victime d'un complot et qu'il a été assassiné par plusieurs tueurs, peut-être commandités par la mafia.

Sa jeunesse, sa forte personnalité, son charisme et les circonstances obscures de son assassinat ont contribué au fil des décennies à ériger Kennedy en véritable personnage mythique, aux yeux de l’opinion américaine.

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