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Kippour, guerre du

Publié le 05/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Kippour, guerre du (appelée guerre du Ramadan dans les pays arabes), quatrième conflit armé entre Israël et les pays arabes voisins, déclenché le jour de la fête juive de Yom Kippour.

2   UNE SITUATION TENDUE

En 1973, la tension qui règne au Proche-Orient depuis 1967 s’accroît et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), créée en 1964, étend largement son audience chez les Palestiniens des Territoires occupés par Israël, sous l’influence du mouvement de Yasser Arafat, l’al-Fatah, très dépendant de l’appui égyptien. À l’ONU, les demandes d’évacuation des Territoires occupés, réitérées par les pays arabes depuis 1967, se heurtent à des refus successifs.

Or, depuis cette époque, tandis qu’en Égypte Anouar al-Sadate a succédé à Nasser, dans de nombreux pays arabes, des gouvernements forts ont pris le pouvoir : le colonel Kadhafi en Libye, le général Hafez al-Assad en Syrie. En septembre 1973, des négociations permettent une grande réconciliation de tous les pays arabes, y compris la Jordanie du roi Hussein, qui a pourtant, deux ans auparavant, chassé les combattants palestiniens du pays. En Israël, Golda Meir est devenue Premier ministre dans un État qui, de nouveau, semble assiégé : fortement soutenu par les États-Unis (en particulier sur la question des Territoires occupés), Israël est pourtant très menacé par une coalition que soutient, avec une discrétion toute relative, l’URSS.

3   DES SUCCÈS ARABES AU REDRESSEMENT ISRAÉLIEN

Le 6 octobre 1973, l’Égyte et la Syrie lancent conjointement une attaque-surprise contre l’État hébreu — la Syrie sur le plateau du Golan et l’Égypte dans le Sinaï — qui plonge alors l’armée israélienne dans un état critique. Les Syriens, aidés par des troupes jordaniennes et irakiennes, prennent tout d’abord l’avantage au nord mais, le 8 octobre, ils sont stoppés. À partir du 11 octobre, les soldats israéliens avancent en Syrie jusqu’à 30 km de Damas. Au sud, les Égyptiens traversent le canal de Suez et progressent d’environ 10 km dans le Sinaï occupé par Israël, avant d’être freinés à leur tour. Après l’une des plus grandes batailles de blindés jamais connues dans la région et au cours de laquelle se distingue le général israélien Ariel Sharon, le 16 octobre, les Israéliens contre-attaquent puis, par une manœuvre audacieuse (le passage entre deux armées égyptiennes), franchissent le canal de Suez et envahissent l’Égypte.

Immédiatement, l’URSS fait pression sur Sadate pour qu’il signe un cessez-le-feu, tandis que le secrétaire d’État américain Henry Kissinger est invité à Moscou par Leonid Brejnev. Un cessez-le-feu, négocié par l’entremise de l’Organisation des Nations unies (ONU), est conclu avec la Syrie le 22 octobre, et avec l’Égypte deux jours plus tard. Au cours de ces négociations, la pression des deux « super-grands « est prépondérante : Israël, ayant poursuivi les opérations, était aux portes du Caire et l’URSS menaçait d’intervenir directement dans le conflit le 22 octobre ; les États-Unis mettent alors leurs troupes en état d’alerte. L’ONU décide l’envoi de Casques bleus (2 300 hommes). Les négociations se poursuivent jusqu’au 11 novembre, et l’« accord du km 101 « rend le cessez-le-feu enfin effectif.

4   UNE GUERRE SANS VAINQUEUR NI VAINCU

Bien que cette guerre ait été gagnée par Israël, l’Égypte, grâce à son succès initial, parvient à en faire une victoire psychologique, ayant prouvé que ses armées pouvaient infliger de lourdes pertes aux Israéliens. En Israël, le Premier ministre Golda Meir, rendue responsable du manque de préparation de l’armée israélienne, est contrainte de démissionner. C’est au cours de la guerre du Kippour que le pétrole est utilisé pour la première fois comme « arme « dans le conflit israélo-arabe. D’octobre 1973 à mars 1974, les pays arabes imposent en effet un embargo sur les ventes de pétrole aux nations occidentales amies d’Israël (voir pétroliers, chocs). En Israël même, cette guerre confirme le statut des Territoires occupés où la population palestinienne, considérée avec une méfiance croissante par l’État hébreu, allait s’enfoncer de plus en plus dans la misère et dans le désir d’indépendance.

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