Devoir de Philosophie

Kotcharian, Robert

Publié le 06/04/2013

Extrait du document

1   PRÉSENTATION

Kotcharian, Robert (né en 1954), homme politique arménien, originaire du Haut-Karabagh, président de la République d’Arménie de 1998 à 2008.

2   UN MILITANT DU HAUT-KARABAGH

Né à Stepanakert, capitale du Haut-Karabagh (une région séparatiste de l’Azerbaïdjan peuplée d’une majorité d’Arméniens), Robert Kotcharian fait ses études supérieures en Arménie, à l’Institut polytechnique d’Erevan. Membre actif du Parti communiste de l’Union soviétique (PCUS) dans les années 1980, il s’implique très tôt dans la lutte pour le rattachement du Haut-Karabagh à l’Arménie.

Élu député au Soviet suprême de la république socialiste d’Arménie en 1989, il devient l’un des principaux leaders politiques du Haut-Karabagh, qui proclame son indépendance en décembre 1991. Alors que les tensions avec l’Azerbaïdjan débouchent sur un conflit sanglant, Robert Kotcharian prend la tête du Comité de défense du Haut-Karabagh et organise la lutte armée avec le soutien de l’Arménie. En août 1992, après avoir repris plusieurs villages occupés par l’armée azérie, il est nommé Premier ministre et signe un fragile cessez-le-feu en mai 1994. Le 24 décembre, il est élu président de l’État autoproclamé du Haut-Karabagh par les députés du Soviet suprême.

3   LE PRÉSIDENT DE L’ARMÉNIE

Le 20 mars 1997, Robert Kotcharian est choisi comme Premier ministre par le président arménien Levon Ter Petrossian, avec l’espoir de trouver une solution pacifique au conflit. Mais, dès le 3 février 1998, ce dernier est acculé à la démission, sous la pression de l’opposition nationaliste et de celle de Robert Kotcharian, qui lui reprochent de faire trop de concessions à l’Azerbaïdjan.

Robert Kotcharian assure l’intérim jusqu’à l’élection présidentielle anticipée, avant d’être élu le 16 mars 1998 avec 59,49 % des voix, contre 40,51 % au candidat communiste Karen Demirtchian.

4   UNE LÉGITIMITÉ DE PLUS EN PLUS CONTESTÉE

Grâce à une série de mesures anticorruption radicales, Robert Kotcharian permet au pays de renouer avec la croissance économique, même si le niveau de vie de la population arménienne demeure très bas. Le pays connaît aussi une relative stabilité, bien que la question du Haut-Karabagh ne soit toujours pas réglée. Le 5 mars 2003, Robert Kotcharian est réélu avec 67,5 % des voix contre 32,5 % à Stepan Demirtchian (Parti populaire arménien), après avoir frôlé la majorité absolue dès le premier tour. L’opposition dénonce toutefois le caractère non démocratique de ce scrutin. La contestation s’intensifie au lendemain des élections législatives de mai 2003 et, le 9 avril 2004, des milliers de manifestants se réunissent à Erevan pour exiger la démission du président. Dans une tentative d’apaisement, celui-ci signe un décret ordonnant la tenue d’un référendum destiné à rééquilibrer les pouvoirs entre l’exécutif et le Parlement. Si les résultats officiels du 27 novembre 2005 semblent conforter sa position d’homme fort du pays — 93,3 % des Arméniens se prononcent en faveur du « oui « —, les observateurs internationaux constatent une nouvelle fois des fraudes électorales massives. N’étant pas autorisé à se représenter pour un troisième mandat en 2008, il cède la place à son dauphin, le Premier ministre en exercice Serzh Sarkisian, élu à la présidence de la République dès le premier tour de scrutin.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles