la fille de Nehru

de quelques techniques peu recommandables pour gar­der le pouvoir. Alors qu'elle est élue démocratique­ment en 1966 — elle représente en effet le courant socialiste, très populaire en Inde — , elle provoque la scission du parti du Congrès au sein duquel elle milite en raison de son autoritarisme lors de l'élection de son candidat, V. V. Giri, à la présidence de la République. En 1975, elle a recours à la fraude électorale pour se maintenir au pouvoir. Menacée de destitution, elle ins­taure l'état d'urgence. Malgré cela, elle conserve une grande popularité. Mais, en 1977, c'est le retour de flamme. Elle est battue aux élections par Morarji Desai. Celui-ci est le chef d'une opposition divisée et disparate qui ne manque pas de s'effriter.

En trois ans, les données ont changé et le courant d'opinion est à nouveau favorable à Gandhi. Elle re­trouve le pouvoir à l'issue des élections législatives de 1980. Son nouveau parti, le "Congrès Indira", rem­porte deux tiers des voix. Mais, farouchement opposée à une scission de l'Inde rongée par les courants natio­nalistes locaux, elle se fait bon nombre d'ennemis. L'assaut contre le "Temple d'or" d'Amritsar dans lequel s'étaient réfugiés les séparatistes sikhs, lui amène de nouveaux ennemis. En 1984, elle sera assas­sinée par l'un de ses gardes du corps sikhs.

Son action à la tête du gouvernement est multiple. Elle met en place la Révolution verte qui aboutit à un ac­croissement considérable de la productivité agricole. De même, elle parvient à dynamiser le processus in­dustriel. Toutefois, elle ne s'attaque pas à la structure sociale de son pays. Les castes restent le principe ré­gissant les rapports sociaux.