la fondation de la psychanalyse

Docteur en médecine, Sigmund Freud (1856-1939) s'intéresse déjà à la neurothérapie lorsqu'il rencontre Bernheim, Breuer et Charcot. C'est pour lui une révé-lation d'assister au traitement, par la parole, de Madame Anna O., une malade de Breuer. Cette expé-rience ajoutée à ce qu'il connaît déjà, lui permet de dé-couvrir que les troubles hystériques sont d'origine sexuelle. Il émet l'hypothèse que cette origine est in-consciente. Dès lors, il travaillera sur cette piste qui aboutira à La Science du rêve, oeuvre dans laquelle il explique que le rêve est la clef de la compréhension de l'inconscient. Cet ouvrage est, en quelque sorte, le traité fondateur de la psychanalyse. Il y développe aussi bien des pratiques curatives qu'une analyse théo¬rique de la psychanalyse.

Son apport ne se résume pas à cela. Il détermine un modèle de compréhension de l'inconscient : l'appareil psychique. Les concepts de ça, de moi et de surmoi suivent de peu.

A partir de 1908, la psychanalyse, en tant que thérapie des névroses visant à rendre conscients les conflits re¬foulés qui en sont la cause, devient une pratique cura¬tive à part entière. La première Société de la psycha¬nalyse est fondée à Vienne. Jung, un des disciples les plus brillants de Freud, en fonde une similaire qu'il nomme Société Freud. Mais, au fur et à mesure que l'analyse s'approfondit, des ruptures naissent entre le

maître et ses disciples. C'est bientôt Adler, Stekel, Jung, Rank et Ferenczi qui s'éloignent de lui. Freud continue néanmoins à développer sa thérapie.

A l'avènement du nazisme, Freud est frappé d'ostra-cisme en raison de ses origines israélites. Il quitte Vienne pour Londres dès 1933 où il meurt quelques années plus tard.