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La Rocque, François de

Publié le 23/02/2013

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1   PRÉSENTATION La Rocque, François de (1886-1946), officier et homme politique français, président des Croix-de-Feu, mouvement d’anciens combattants, dont il a fait une ligue nationaliste et antiparlementaire.
2   L’ITINÉRAIRE D’UN OFFICIER Né à Lorient, François de La Rocque, sorti de l’École militaire de Saint-Cyr en 1907, sert au Maroc puis participe à la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il reçoit neuf citations. Attaché à l’état-major de Foch, il est ensuite affecté en Pologne (1922-1924) puis retourne au Maroc pendant la guerre du Rif.
En 1928, il quitte l’armée avec le grade de lieutenant-colonel et entre à la Compagnie générale d’électricité, dirigée par Ernest Mercier. Ce dernier, grande figure des milieux patronaux, fondateur en 1925 d’un mouvement parrainé par le maréchal Foch, le Redressement français, favorise, avec l’appui du parfumeur François Coty, propriétaire du Figaro et de l’Ami du peuple, l’accession de La Rocque à la tête des Croix-de-Feu en 1931.
3   LES CROIX-DE-FEU Les Croix-de-Feu étaient à l’origine un simple mouvement d’anciens combattants ayant reçu la croix de Guerre, ou brisque (d’où le nom de « briscards « qu’ils se donnaient eux-mêmes). Le colonel de La Rocque les transforme en un véritable parti, organisé sur le mode paramilitaire et comptant un certain nombre d’organisations annexes, comme les Volontaires nationaux et les Fils des Croix-de-Feu.
Catholique pratiquant, auréolé de ses brillants états de service, doté d’une grande force de conviction, La Rocque parvient à rassembler plus de 150 000 personnes autour d’un programme simple et assez vague, exposé dans son ouvrage Service public (1934). Il s’agit d’un manifeste antiparlementariste, favorable, à l’instar du programme d’André Tardieu, au renforcement de l’exécutif, auquel s’ajoute un appel à la « réconciliation du capital et du travail « et à l’exaltation des valeurs de la famille. Dans un contexte de crise économique, d’appauvrissement des classes moyennes, de scandales politico-financiers (à l’exemple des affaires Hanau et Stavisky), un tel discours ne pouvait rencontrer qu’un large écho.
Cependant, l’absence d’un véritable projet politique propre au mouvement se révèle lors de la journée du 6 février 1934 où La Rocque, profondément conservateur mais légaliste et républicain, refuse de se joindre aux ligues d’inspiration fasciste pour tenter d’investir le Palais-Bourbon. Peu après, en octobre 1935, les Croix-de-Feu prennent la dénomination de Mouvement social français, puis, après la dissolution de cette organisation en janvier 1936, celle de Parti social français (PSF), revendiquant plus de 3 millions de sympathisants et ne cessant de s’opposer à la politique du Front populaire, notamment par le biais de son propre organe de presse, le Petit Journal.
Rallié à Pétain en 1940, La Rocque transforme son parti en Parti social français (PSF) mais, foncièrement patriote, entre en contact avec les services secrets britanniques et rejoint la Résistance. Arrêté par les Allemands en mars 1943, déporté en Bohême, à Eisenberg, il parvient à s’évader et rejoint les Alliés en avril 1945. Il est cependant assigné à résidence pour avoir soutenu le gouvernement de Vichy, et meurt peu après.
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