Laffite, Jean
Publié le 19/02/2013
Extrait du document
1 | PRÉSENTATION |
Laffite, Jean (v. 1792-1854), pirate d’origine française, qui a participé à la défense de La Nouvelle-Orléans en 1815.
2 | UN CORSAIRE DEVENU PIRATE |
Probablement né à Port-au-Prince (alors colonie française, aujourd’hui à Haïti), Jean Laffite s’installe à La Nouvelle-Orléans vers 1805, avec son frère Pierre. Contrebandier d’esclaves, il devient vers 1807 corsaire pour le compte de la France — la guerre entre la France et l’Espagne ayant alors donné un statut légal aux opérations de piraterie (la France délivrant des commissions à tous ceux qui attaquent et pillent les navires espagnols). À partir de sa base de Barataria, zone de marais de la Louisiane, Jean Laffite remonte ses prises vers La Nouvelle-Orléans, tandis que son frère se charge de revendre les marchandises. Grâce à ce commerce lucratif, Jean Laffite devient rapidement très riche ; s’attaquant désormais à tous les navires, il devient un hors-la-loi, un pirate, un flibustier, qui commande à quelque 5 000 hommes. Pourchassé, il parvient systématiquement à s’échapper, grâce à sa parfaite connaissance de tous les méandres du delta du Mississippi.
3 | UN HÉROS AMÉRICAIN |
Au cours de la guerre anglo-américaine (1812-1814), Jean Laffite se fait approcher par les Britanniques qui tentent (vainement) de l’acheter pour guider leurs troupes vers La Nouvelle-Orléans. En toute méconnaissance de la paix signée en décembre 1814, les Britanniques cherchent à prendre La Nouvelle-Orléans en janvier de l’année suivante ; le général américain Andrew Jackson, chargé de la défense de la ville, fait appel à Laffite. Victorieux des Britanniques — au terme d’une bataille en définitive inutile, la guerre étant finie —, Jean Laffite et ses hommes reçoivent un pardon général du président James Madison (1815).
Pourtant, Jean Laffite ne tarde pas à reprendre son activité de piraterie. Il installe une nouvelle base sur le site de l’actuelle ville de Galveston (Texas). De 1817 à 1821, il poursuit impunément ses opérations. Un navire de guerre étant venu détruire sa base, il réussit à disparaître. Grâce à sa fortune, il refait (probablement) sa vie dans le Missouri, où il meurt en 1854.
Liens utiles
- TEXTE D’ETUDE : Jean-Jacques Rousseau, Emile ou De l’Education, 1762, chapitre III
- « Tout existant naît sans raison, se prolonge par faiblesse et meurt par rencontre » JEAN-PAUL SARTRE
- Analyse linéaire Le Moulin De Pologne - Jean Giono
- Lecture linéaire1 : prologue de Juste la Fin du Monde, Jean-Luc LAGARCE
- Explication linéaire ascension sociale - Jean de la Bruyère