L'art cinématographique
Publié le 14/03/2012
Extrait du document
Un film n’est qu’une succession d’images projetées sur un écran, à la vitesse de 16 à 24 images par seconde; mais, malgré ce principe relativement simple, il possède un pouvoir attractif irrésistible et fournit à bon nombre d’artistes contemporains l’occasion de proposer une vision neuve de certains aspects de la nature et de la vie. Le cinéma moderne est la forme la plus appréciée de divertissement de masse que le monde ait jamais connu, et les techniques cinématographiques - en particulier les manipulations de l’espace et du temps - ont eu une influence profonde sur le développement d’autres disciplines artistiques. Pourtant, il ne fallut que peu de temps pour que cette innovation scientifique, appelée d’abord cinématographe, se transformât en une industrie prospère et en une forme d’art aux ramifications puissantes et multiples. De nos jours, la réalisation d’un film est une opération hautement spécialisée, longue et coûteuse, faisant appel à la compétence de centaines de spécialistes, aussi bien dans le domaine technique qu’artistique. Il semble assez paradoxal qu’une entreprise aussi complexe et aussi commercialisée puisse produire des oeuvres d’art, et pourtant, après y avoir réussi dans le passé, elle continue et continuera encore dans cette voie.
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- Peut-on parler d'art cinématographique ?
- En vous inspirant de ce texte, vous exposerez pour l'essentiel ce que fut l'apport de « Charlot » au cinéma, puis vous montrerez comment s'associent chez lui comique et poésie. Vous direz enfin si vous êtes d'accord avec Elie Faure sur l'avenir qu'il prédit au cinéma. Vous pouvez, si vous le désirez, analyser les qualités d'un autre « comique-poète » de votre choix et le situer dans l'évolution de l'art cinématographique.
- À des journalistes qui l'interrogeaient sur ses conceptions en matière d'art cinématographique, le metteur en scène Alfred Hitchcock répondit en ces termes : «Quand je fais un film, je m 'intéresse non pas à l'histoire en elle-même, mais à la "manière". Qu'on ne me parle pas de l'histoire, seule la "manière" compte. C'est comme si l'on demandait à un peintre de dire si la pomme qu'il peint est acide ou non. » En vous référant au roman, au théâtre, par exemple, aux œuvres étudiées en cl
- Gabriel Rey écrit dans Humanisme et surhumanisme (1951): «Dire que la littérature classique est le fait d'une élite pour une élite est sans doute plus exact historiquement qu'en soi. Rien n'empêche de concevoir un classicisme de masse ; c'est une simple question d'éducation et de pensée régnante, de mode enfin. [...] Prétendre que le «peuple» - entité d'ailleurs plus mythique que réelle - est voué à jamais à sa vie intellectuelle et artistique actuelle, à la pensée (si l'on peut dire)
- Né de l'union de plusieurs formes d'expression préexistantes qui ne perdent pas entièrement leurs lois propres (l'image, la parole, la musique, les bruits même), le cinéma, d'emblée, est obligé de composer, à tous les sens du mot. Il est d'entrée de jeu un art, sous peine de n'être rien du tout. Sa force ou sa faiblesse est d'englober des expressivités antérieures : certaines sont pleinement des langages (l'élément verbal), d'autres ne le sont qu'à des sens plus ou moins figurés (la mu