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Le concept de "maison" dans l'oeuvre de Descartes

Publié le 08/07/2010

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descartes

 

DISCOURS DE LA METHODE, Seconde Partie.

Il est vrai que nous ne voyons point qu’on jette par terre toutes les maisons d’une ville pour le seul dessein de les refaire d’autre façon et d’en rendre les rues plus belles ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA TROISIEME MÉDITATION.

Lorsque vous niez que nous ayons besoin du concours et de l’influence continuelle de la cause première pour être conservés, vous niez une chose que tous les métaphysiciens affirment comme très manifeste, mais à laquelle les personnes peu lettrées ne pensent pas souvent, parce qu’elles portent seulement leurs pensées sur ces causes qu’on appelle en l’Ecole secundum fieri, c’est-à-dire de qui les effets dépendent quant à leur production, et non pas sur celles qu’ils appellent secundum esse, c’est-à-dire de qui les effets dépendent quant à leur subsistance et continuation dans l’être, Ainsi l’architecte est la cause de la maison, et le père la cause de son fils, quant à la production seulement ;

  Correspondance, année 1630, A Monsieur *** (ISAAC BEECKMAN), 17 octobre 163O.

 Représentez-vous, devant les yeux, un aveugle que l’avarice aurait rendu si fou, qu’il s’amusât à passer les jours entiers à chercher des pierres précieuses dans les ordures de la maison de son voisin, et que, toutes les fois qu’il rencontrerait sous sa main quelque pierrette, ou quelque petit morceau de verre, il crût aussitôt avoir trouvé une pierre fort précieuse, et qu’après en avoir ainsi trouvé beaucoup de semblables et en avoir rempli sa cassette, il se vantât d’être fort riche, fît parade de cette cassette et méprisât toutes les autres ;

  Correspondance, année 1631, A Monsieur DE BALZAC, 15 mai 1631. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 5 mai 1631.).

 Quelque accomplie que puisse être une maison des champs, il y manque toujours une infinité de commodités, qui ne se trouvent que dans les villes et la solitude même qu’on y espère ne s’y rencontre jamais toute parfaite.

  Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 15 novembre 1639. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 13 novembre 1639.).

 et j’ai été un hiver à Amsterdam, que j’allais quasi tous les jours en la maison d’un boucher, pour lui voir tuer des bêtes, et faisais apporter de là en mon logis les parties que je voulais anatomiser plus à loisir ;

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Mars 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de janvier 1646.).

 mais ceux de la maison desquels elle est fugitive, ne font, ce me semble, point mal de s’accorder à suivre divers chemins, afin que, s’ils ne la peuvent trouver tous, il y en ait au moins quelqu’un qui la rencontre.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 septembre 1646.

 Car comme, en bâtissant une maison dont les fondements sont si mauvais qu’ils ne sauraient soutenir des murailles hautes et épaisses, on est obligé de les faire faibles et basses, ainsi ceux qui ont commencé à s’établir par des crimes sont ordinairement contraints de continuer à commettre des crimes, et ne se pourraient maintenir s’ils voulaient être vertueux.

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 février 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 février 1649.).

 De quoi je ne puis deviner autre chose, sinon que, les conditions de la paix d’Allemagne n’étant pas si avantageuses à votre maison qu’elles auraient pu être, ceux qui ont contribué à cela sont en doute si vous ne leur en voulez point de mal, et se retiennent, pour ce sujet, de vous témoigner de l’amitié.

 

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