Le gouvernement face aux plans sociaux
Publié le 17/01/2022
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24 avril 2001
LE GOUVERNEMENT mettait, lundi matin, la dernière main aux dispositions destinées à répondre aux inquiétudes des salariés victimes de licenciements, en renforçant les obligations des entreprises qui suppriment des emplois. Elisabeth Guigou, ministre de l'emploi et de la solidarité, détaillera la liste de ces mesures, mardi 24 avril, devant l'Assemblée nationale et le Sénat. Le gouvernement a décidé de porter l'indemnité minimale de licenciement d'un dixième à un cinquième du salaire mensuel par année d'ancienneté. Les entreprises devront renforcer la formation de leurs salariés avant de s'en séparer. Les plans sociaux seront davantage contrôlés par l'administration du travail. Eric Besson, secrétaire national du PS chargé de l'emploi, envisage d'aller au-delà en proposant d'obliger les entreprises à provisionner une certaine somme d'argent par salarié licencié, somme qu'elles ne récupéreraient que si le salarié a retrouvé un emploi « convenable ».
Dans la fonction publique, le gouvernement n'est pas parvenu à un accord salarial avec les syndicats. Dans un entretien au Monde, Michel Sapin, ministre de la fonction publique, annonce une revalorisation unilatérale des traitements de 1,2 % en 2001 et en 2002, ainsi qu'un coup de pouce pour les salaires inférieurs à 1,4 SMIC. Il estime que la modernisation du dialogue est un préalable à la réforme de l'Etat.
La manifestation « contre les licenciements boursiers » organisée à Calais, samedi 21 avril, par le Parti communiste, a rassemblé quelque dix mille personnes autour des salariés de Danone. Les tensions sociales dans le privé s'accroissent avec l'annonce de restructurations chez Moulinex, Dim et AOM-Air Liberté. Ce dernier dossier nourrit une vive polémique entre le gouvernement et Ernest-Antoine Seillière, actionnaire majoritaire de la compagnie et président du Medef.
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