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LE HÉROS CORNÉLIEN

Publié le 27/02/2011

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       — Corneille, provincial timide, a rêvé de créer des êtres dont la personnalité atteint l'unité par l'étouffement de tout ce qui ne concourt pas à un idéal donné.    — Un ressort : la volonté toute puissante. On ne conçoit aucun hasard, aucune fatalité (cf. le héros romantique) qui puisse faire vaciller ou reculer cette irrésistible force. En ce sens, le héros cornélien est libre, ne recevant de loi que de lui-même.    — L'objet qu'il poursuit lui est proposé par sa raison. Ce n'est pas un emballement passager ; le héros a choisi, a cru bien choisir (même s'il se trompe : Émilie, Chimène...). Il ne peut changer que si on lui démontre son erreur (Émilie).    — Cet objet peut se définir, d'une manière générale, le dépassement de soi, la marche à la grandeur. Ce dépassement, le héros l'aime pour lui-même quel qu'en soit le but. Aucun dilettantisme : tout l'être est tendu vers l'action. Opposer Polyeucte et Sévère.    — Si bien que les sujets particuliers proposés dans chaque pièce imposent un certain nombre d'attitudes identiques, caractéristiques du héros cornélien :    — Courage (Le Cid, Polyeucte...) ; — respect des devoirs imposés par la naissance ; — respect des devoirs imposés par la patrie ; — une conception de l'honneur, bien familial, qui engage toute la famille ; — raffinement jusqu'au point d'honneur (Chimène, Sévère...). — souci de la gloire, c'est-à-dire de la réputation ; — sentiment plus stoïcien que chrétien (un beau crime vaut mieux qu'une lâcheté) ; — une conception de l'amour honorable : voir dissertation sur ce sujet.   

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