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Le mal banal

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

Eléments d’analyse :
 1 - la banalité du mal s’explique par :
 - sa généralisation : il concerne toute l’humanité sans exception.
 - sa normalisation : les hommes ont, de plus en plus, tendance à considérer le mal comme étant non seulement normal mais aussi nécessaire.
 2 – considérer que le mal est banal, c’est :
 - être incapable d’y penser de façon originale.
 - être impuissant face aux problèmes moraux que pose le mal.
 - être incapable de contrer le mal.
 3- la banalité du mal a des limites :
 - la monstruosité est irréductible à la banalité : le mal effrayant
 - le mal n’est pas banal parce qu’il n’est qu’une exception : c’est le bien qui devrait régner.
 Proposition de plan :
 I Le mal devient banal du moment qu’il devient omniprésent :
 1/ la généralisation spatio-temporelle du mal : « je vois le mal sur la terre « (P 71) / (P 87)
 2 / la normalisation du mal : principe de conduite des femmes
 II admettre que le mal est banal, conduit à l’abdication de la pensée
 1/ l’émerveillement face au mal : les veilleuses admirent Thérèse « c’était magnifique «, Macbeth s’étonne de son propre crime (P 127)
 2/ le mal est un mystère qu’il faut donc accepter : absence de remords chez Thérèse, le vicaire parle de « mystères impénétrables «
 III en fait le mal est banalisé pour occulter le bien :
 1/ le mal n’est pas banal, il est banalisé par les auteurs : le mal est un comportement « contre nature « mais, vu la place accordée aux méchants qui sont des héros, il se banalise.
 2/ cette banalisation sert à marginaliser le bien : le bien est modeste face au mal.
  

« effet recherché par la Comtesse via son remarquable stratagème.

Plan dans lequel elle s'engage pour une raisonqu'on ne cerne pas réellement, était-ce par fierté, par amour ou par devoir ? Le Comte a lamentablement échoué àl'épreuve de vérité mise en place par sa femme.

Il est ainsi tout penaud devant la réalité des choses, lui qui voulaitpunir la Comtesse pour ce qu'il cru être une infidélité, se retrouve dans le rôle de l'arroseur arrosé.

Beaumarchaisjoue sur les temps verbaux qu'emploie le comte, afin de mettre en évidence le ridicule de la situation dans laquelle ilse trouve et surtout le fait qu'il soit dépassé par les événements et encore plongé dans le passé.La comtesse, pour la troisième fois dans la pièce, accorde son pardon sans hésitation à son mari.

Elle le fait enriant.

Ce rire libère de la tension dramatique qui pesait sur le dénouement, il souligne également la fausseté de larésolution de l'intrigue.

L'air de rien, la réplique de la Comtesse sous entend que si les places fussent été inversées,le Comte n'aurait pas eu la même indulgence envers elle.

Ceci est une autre manière de faire allusion au deux poidsdeux mesures existant entre les jugements portés sur les actes des femmes et ceux qui sont faits vis-à-vis de cesmêmes actes lorsqu'ils sont commis par des hommes.Les échanges rapides de « moi aussi » qui suivent l'accord du pardon par la Comtesse sont mis en place pour donnerà nouveau un ton léger à toute la scène en jouant sur le comique de répétition.Sous la forme d'une litote humoristique « une petite journée comme celle-ci forme bien un ambassadeur », Figarolance une réplique lourde de sens et chargée d'ironie envers le Comte, lui rappelant subtilement ainsi l'échec de sonentreprise qui consistait à l'envoyer en tant qu'ambassadeur afin de l'éloigner de Suzanne.La partie du pardon est scellée par le comte qui baise la main de la comtesse, signe indiscutable de réconciliationentre les deux époux.

La Comtesse donne à Suzanne et Figaro « ce qui leur appartient ».

Cette troisième dotprovidentielle pour les deux domestiques s'inscrit dans le cadre de la récompense traditionnelle que l'on retrouve à lafin des comédies classiques.L'objet scénique le plus utilisé au cours de la pièce fait sa réapparition, il s'agit du ruban de la Comtesse, « entré enscène » depuis le premier acte, il ne disparaît qu'au dénouement.

Tour à tour ruban (acte I), pansement magiquepour Chérubin (acte II), souvenir chéri pour la Comtesse (acte II, V), il finit présenté par la Comtesse comme étantla jarretière de Suzanne et jeté à terre devant les garçons de la noce.

Il n'y a point de doute que le but de ce gesteest de rendre le ruban à Chérubin, utilisant à nouveau cet objet symbolique pour communiquer avec lui à défaut demots.

L'aveu de son amour envers Chérubin s'exprime à travers ce geste.Chérubin se saisit du ruban.

Timide au grand jour, il ne l'est plus à la nuit tombée et a ce premier gested'appropriation envers la Comtesse en se montrant prêt à se battre afin de conserver son ruban « que celui qui leveut, vienne me le disputer ».Toute la scène est jouée sur ton qui se veut léger et joyeux signe d'une ambiance détendue que l'on retrouvé sousde nombreuses formes, par les didascalies « en riant » ou encore avec « avec une colère comique ».

La ponctuationpar sa forte présence joue également un rôle important donnant des intonations marquant un moment de gaieté.

Lequiproquo du soufflet s'ajoute à la liste des éléments drôles.

Figaro en l'éclaircissant en profite pour adresser auComte une critique acerbe à peine voilée en disant « Voilà comment les grands font justice ».

Il laisse deviner ainsitout le mal qu'il pense du Comte et des gens de son rang et sur les profondes injustices qu'ils commettent enabusant de leur pouvoir.Le dénouement de la pièce nous laisse sur la piste d'une morale ambiguë.

Le Comte s'il semble vaincu après êtretombé dans le piège tendu par sa femme, ne l'est pas tant que ça en réalité.

Il n'en a souffert que d'une mauvaisepublicité auprès de ses sujets et de l'humiliation de se retrouver à implorer le pardon de sa femme.

Il restenéanmoins le maître des choses, il s'en tire par le rire tout en restant celui qui dirige.

L'ordre social ne se retrouvepas le moins du monde bouleversé par la mise à nu des intentions infidèles du Comte.Par contre, sa défaite sur le plan amoureux est on ne peut plus évidente.

La Comtesse que l'on sentait au départprête à reconquérir l'amour de son mari semble se désintéresser complètement du Comte et lui être indifférente.

Carmême si son sentiment du devoir l'emporte, tout laisse penser que son attachement à Chérubin est bien réel.

Ladidascalie « absorbée, revient à elle » montre qu'elle est plongée dans ses pensées, dans ce monde du rêve quicaractérise son personnage.

Sa réponse au Comte est chargée de sens « Ah ! Oui cher Comte, pour la vie, et sansdistraction, je vous le jure ».

Sous la vertu apparente, se cache une résignation de la Comtesse face à son devoirtout en faisant penser à une « distraction » qui semble se rapporter au fait qu'elle se rend compte à présent de lanature des sentiments amoureux qu'elle nourri à l'égard de Chérubin.Figaro quant à lui est au point de vue de l'action, notre grand vainqueur.

Il fait à la fin de scène le bilan de sonévolution durant cette folle journée utilisant l'asyndète pour résumer les étapes par lesquelles il sera passé « J'étaispauvre, on me méprisait.

J'ai montré quelque esprit, haine est accourue ».

Figaro s'en tire à bon compte, mariageréussi et dots en main.

µEn revanche, cela n'empêche pas à la morale de ce dénouement de rester bien complexe.

Car si Figaro semble êtrecelui qui triomphe, on ne manque pas de remarquer que les bien nantis sont restés bien impunis par rapport à leursinjustices et fourberies.Beaumarchais reste fidèle à lui-même en mettant un terme à la pièce(ne reste plus que le vaudeville final), surFigaro qui salue les spectateurs, se jouant ainsi une énième fois des codes du théâtre Tout en jouant sur l'illusion, ils'autorise à la briser totalement et à assumer le fait que nous sommes au théâtre sans illusion de vraisemblance. Sujet désiré en échange : http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-albert-camus-etranger-40845.html. »

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