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le massacre de Septembre noir

Publié le 29/10/2014

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Le roi Husayn de Jordanie (1935-) succéda à son père en 1952. Il se voulut un souverain moderne en pré­servant l'autonomie de son pays, en l'industrialisant et en développant la scolarité.

La guerre israélo-arabe de 1967 porte un coup terrible à la Jordanie, moins par le nombre de victimes, malgré tout assez élevé (10.000 morts) que par la perte de la Cisjordanie et l'afflux de réfugiés palestiniens (200.000) qui s'ensuit.

Le nombre croissant des Palestiniens en Jordanie provoque un déséquilibre interne. En effet, la résis­tance palestinienne constitue progressivement un Etat dans l'Etat qui devient rapidement incontrôlable pour

Husayn. Il profite cependant des tensions entre Palesti­niens et du relâchement de la vigilance arabe pour réorganiser son année. En septembre 1970, Husayn lance ses troupes à l'assaut des noyaux palestiniens, les combats sont d'une rare violence et font près de 3.500 morts en une vingtaine de jours. C'est ce qu'on appellera le "massacre de Septembre noir". Finalement, Husayn, après avoir démantelé la résistance palesti­nienne, signe un accord que lui impose Nasser désireux d'arrêter les massacres. Peu après, la mort de Nasser laisse les mains libres à Husayn qui parachève son oeuvre. A partir de juillet 1971, il n'y a virtuellement plus de résistance armée palestinienne en Jordanie.

 

La victoire militaire d'Husayn, si elle lui fit recouvrer le pouvoir à l'intérieur, fut très coûteuse sur le plan extérieur. De nombreux pays arabes rompirent leurs relations diplomatiques avec la Jordanie. Celle-ci dut attendre la fin de l'année 1973 pour les rétablir à la fa­veur de la guerre du Kippour contre l'ennemi juré is­raélien.

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