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Le mensonge de soi à soi

Publié le 21/07/2010

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mensonge

 

Introduction :

Comme il est impossible de vérifier soi même une information nous concernant, nous nous remettons souvent à autrui. Lorsqu’autrui nous ment, il sait une chose que je ne sais pas. Mais quand je me ment, je me cache une chose que je sais ce qui en premier lieu parait absurde. Alors un problème se pose : Est-il possible de se mentir à soi même ? Nous répondrons à cette question en deux parties. Tout d’abord, nous verrons pourquoi il serait possible de se mentir, puis pourquoi cela parait impossible.

I/ Oui, on peut se mentir à soi même

Pour définir ce qu’est un mensonge, il faut tout d’abord définir ce qu’est la vérité. La vérité exprime la qualité de ce qui est vrai, très souvent définie par un point de vue juridique, là où on peut en apporter là preuve. C’est la conformité avec ce qui est réel. A l’opposé de celle ci, le mensonge est un acte délibéré qui s’oppose, déforme, ou ne correspond pas à la vérité. Il consiste à dire le contraire de sa propre pensée, dans l’intention de tromper. Mais il est inculqué à la plupart des enfants qu’il ne faut pas mentir. Pourtant, le mensonge à une place à part entière dans chacune de nos vies, car sans ce que je ne suis pas, ce que je suis n’est pas. Outre les cas de mythomanie, où le menteur croit à son mensonge, le mensonge à soi même peut- être utile pour se protéger, en déformant la réalité dans le but de ne pas souffrir. Le plus souvent, cette pratique est utilisée dans le but de ne pas s’avouer quelque chose qui serait contraignant à soi même, de l’amour ou le décès d’une personne très proche ( on ne l’admet pas dans ce cas là ) par exemple. Le mensonge à soi même peut nous aider à mieux accepter les échecs aux rêves et ambitions de la vie. Il y a également un autre aspect du mensonge, celui où il est utilisé dans le but à ce que tel ou tel sentiment ( peur, haine, amour.. ) n’influe pas nos décisions. Pour finir, dans le cas des personnes malade de l’anorexie, le mensonge à soi même est omniprésent, car la vision que ces personnes on d’eux même ne correspond pas à la réalité, ils la déforment.

II/Non, on ne peut pas se mentir à soi même

A/ Conscience de ce que l’on pense Le mensonge à soi même est impossible dans le cas ou le menteur à conscience de son mensonge. Puisque aucune de mes pensées ne peut m’échapper ou être construite sans que j’en ai connaissance, le mensonge à soit même serait donc impossible. En effet, dans ce cas, il devient illusion. C’est ce que montre Descartes, à travers le cogito. Il nous montre que l’individu a toujours la pleine connaissance de ses propres pensées, même si ces dernières sont incorrectes. La personne peut se tromper, et par conséquent ne pourrait le faire délibérément. L’unité de la conscience exclut en premier lieu toute possibilité de se mentir à soi même.

B/ L’inconscient intervient Parfois, il arrive que l’on nie une réalité ou un désir, une pensée dont on aurait honte. Cette hypothèse s’oppose à celle de Descartes ( vu dans le II/ B/ ), car l’individu, lors du refus de telle ou telle vérité, cette dernière est oubliée, ainsi que la pensée qu’il l’a effacée. Ce fait serait inconnu de la conscience, et incontrôlé, c’est ce que Freud appelé le « refoulement «. Puisque que la volonté de se tromper n’est pas présente, l’acte de refouler inconsciemment certaines pensées ne peut être considéré comme un mensonge.

Conclusion

Pour conclure, le mensonge à soit est possible, du moment qu’il reste de l’ordre de l’inconscient. Mais le passage à l’âge adulte est la capacité à accepter la réalité telle qu’elle est, l’adulte doit accepter la vie. Mais comme le mensonge n’est pas exclusivement utilisé par les enfants mais aussi très souvent par les adultes, on peut se demander si le mensonge à soi même n’est pas un signe d’immaturité.

 

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