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Le mot "honneur" chez René DESCARTES

Publié le 18/08/2010

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descartes

DISCOURS DE LA METHODE, Première partie.

que la jurisprudence, la médecine et les autres sciences apportent des honneurs et des richesses à ceux qui les cultivent et enfin qu’il est bon de les avoir toutes examinées, même les plus superstitieuses et les plus fausses, afin de connaître leur juste valeur et se garder d’en être trompé.

et ni l’honneur, ni le gain qu’elles promettent, n’étaient suffisants pour me convier à les apprendre :

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L’AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.

Ceux que la fortune favorise le plus, qui ont abondance de santé, d’honneurs, de richesses, ne sont pas plus exempts de ce désir que les autres ;

Toutefois je ne veux rien diminuer de l’honneur que chacun d’eux peut prétendre ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, A LA SERENISSIME PRINCESSE ELISABETH.

Le plus grand avantage que j’aie reçu des écrits que j’ai ci-devant publiés a été qu’à leur occasion j’ai eu l’honneur d’être connu de votre altesse, et de lui pouvoir quelquefois parler, ce qui m’a procuré le bonheur de remarquer en elle des qualités si rares et si estimables, que je crois que c’est rendre service au public de les proposer à la postérité pour exemple.

  LES PASSIONS DE L’AME, LETTRE Ire A MONSIEUR DESCARTES.

Vous pouvez dire aussi que vos oeuvres parlent assez sans qu’il soit besoin que vous y ajoutiez les promesses et les vanteries, lesquelles, étant ordinaires aux charlatans qui veulent tromper, semblent ne pouvoir être bienséantes à un homme d’honneur qui cherche seulement la vérité.

  LES PASSIONS DE L’AME, LETTRE SECONDE A MONSIEUR DESCARTES.

d’autant que les raisons que j’y avais déduites sont telles qu’elles ne me semblent pas qu’elles puissent être lues d’aucune personne qui ait tant soit peu l’honneur et la vertu en recommandation qu’elles ne l’incitent à désirer comme moi que vous obteniez du public ce qui est requis pour les expériences que vous dites vous être nécessaires ;

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 82.

car, par exemple, encore que les passions qu’un ambitieux a pour la gloire, un avaricieux pour l’argent, un ivrogne pour le vin, un brutal pour une femme qu’il ‘veut violer, un homme d’honneur pour son ami ou pour sa maîtresse, et un bon père pour ses enfants, soient bien différentes entre elles, toutefois en ce qu’elles participent de l’amour elles sont semblables.

L’affection que les gens d’honneur ont pour leurs amis est de cette nature, bien qu’elle soit rarement si parfaite ;

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 154.

Et, comme ils ne pensent point être de beaucoup inférieurs à ceux qui ont plus de bien ou d’honneurs, ou même qui ont plus d’esprit, plus de savoir, plus de beauté, ou généralement qui les surpassent en quelques autres perfections, aussi ne s’estiment-ils point beaucoup au-dessus de ceux qu’ils surpassent, à cause que toutes ces choses leur semblent être fort peu considérables, à comparaison de la bonne volonté, pour laquelle seule ils s’estiment, et laquelle ils supposent aussi être ou du moins pouvoir être en chacun des autres hommes.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 158.

Car tous les autres biens, comme l’esprit, la beauté, les richesses, les honneurs, etc.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 164.

et ainsi on n’a pas seulement une très profonde humilité au regard de Dieu, mais aussi on rend sans répugnance tout l’honneur et le respect qui est dû aux hommes, à chacun selon le rang et l’autorité qu’il a dans le monde et on ne méprise rien que les vices.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 168.

et une honnête femme n’est pas blâmée d’être jalouse de son honneur c’est-à-dire de ne se garder pas seulement de mal faire ;

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 207.

Car il n’y a personne qui ne s’imagine, étant jeune, que la louange est un bien et l’infamie un mal beaucoup plus importants à la vie qu’on ne trouve par expérience qu’ils sont, lorsque, ayant reçu quelques affronts signalés, on se voit entièrement privé d’honneur et méprisé par un chacun.

C’est pourquoi ceux-là deviennent effrontés qui, ne mesurant le bien et le mal que par les commodités du corps, voient qu’ils en jouissent après ces affronts tout aussi bien qu’auparavant, ou même quelquefois beaucoup mieux, à cause qu’ils sont déchargés de plusieurs contraintes auxquelles l’honneur les obligeait, et que, si la perte des biens est jointe à leur disgrâce, il se trouve des personnes charitables qui leur en donnent.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 211.

Mais ce qu’il me semble que ceux qui sont accoutumés à faire réflexion sur leurs actions peuvent toujours, c’est que, lorsqu’ils se sentiront saisis de la peur, ils tâcheront à détourner leur pensée de la considération du danger, en se représentant les raisons pour lesquelles il y a beaucoup plus de sûreté et plus d’honneur en la résistance qu’en la fuite ;

  Correspondance, année 1629, AU R. P. MERSENNE, 20 octobre 1629 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de septembre 1629.).

et encore qu’il y ait beaucoup plus de choses en lui, qui vous peuvent convier à procurer son avancement, que je n’en reconnais en moi pour mériter l’honneur de vos bonnes grâces, je n’eus pas laissé de reconnaître que c’est moi qui vous suis redevable des faveurs qu’il a reçues, non seulement à cause que je l’aime assez pour prendre part au bien qui lui arrive, mais aussi parce que mon inclination me porte si fort à vous honorer et servir, que je ne crains pas de devoir à votre courtoisie ce que j’avais voué à vos mérites.

Et de plus, je suis bien aise de me flatter en me persuadant que j’ai l’honneur d’être en votre souvenir, et que vous daignez faire quelque chose en ma considération ;

J’ai été ravi de voir par la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, que vous me conseilliez de voir le commencement du septième chapitre des Météores d’Aristote, pour servir à ma défense ;

Je vous prie de me continuer l’honneur de vos bonnes grâces et de me croire, etc.

  Correspondance, année 1629, A R. P. MERSENNE, 8 octobre 1629.

c’est trop d’honneur que vous me faites lorsqu’il vous plaît d’en prendre la peine, et j’apprends plus par ce moyen, que par aucune autre sorte d’étude ;

l’honneur que vous lui avez fait de lui écrire lui a sans doute donné tant de vanité qu’il s’est ébloui, et il a cru que vous auriez encore meilleure opinion de lui, s’il vous écrivait qu’il a été mon maître il y a dix ans ;

lorsque j’aurai l’honneur de vous voir, nous aurons moyen de nous en entretenir plus particulièrement.

  Correspondance, année 1630, AU R. P. MERSENNE, 25 février 1630.

J’avais déjà fait provision d’un garçon qui sût faire la cuisine à la mode de France, et me résolvais de n’en changer de trois ans, et pendant ce temps-là qu’il aurait tout loisir d’exécuter le dessein des verres, et de s’y styler, en sorte qu’il en pourrait par après tirer de l’honneur et du profit.

Ce n’est pas que je ne l’aime, et que je ne le tienne pour un homme tout plein d’honneur et de bonté ;

  Correspondance, année 1630, A Monsieur *** (ISAAC BEECKMAN), 17 octobre 163O.

vous me faites honneur, mais je n’en demeure pas d’accord.

car si, par exemple, un misérable gueux, pour avoir amassé quelques écus en quémandant de porte en porte, s’imaginait qu’on lui dût rendre pour cela de grands honneurs, certainement il serait digne de la risée de tout le monde.

Dites-moi, en vérité, êtes-vous en votre bon sens, de me reprocher de ne vous avoir pas en cela rendu, comme à mon maître et à mon docteur, assez d’honneur et de respect ?

Et s’il en venait à ce point que de s’imaginer que vous lui portassiez envie, et que, se disant votre maître, il dît sérieusement que c’est une chose honteuse à un docteur de ne pas recevoir de son disciple tout l’honneur, etc.

  Correspondance, année 1631, A Monsieur DE BALZAC, 29 mars 1631. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 15 avril 1631.).

Mais, ayant eu l’honneur de recevoir une de vos lettres, par laquelle vous me faisiez espérer que vous seriez bientôt à la cour, je fis un peu de scrupule d’aller troubler votre repos jusques dans le désert, et crus qu’il valait mieux que j’attendisse à vous écrire que vous en fussiez sorti ;

et si l’occupation qui m’y retient n’était, selon mon petit jugement, la plus importante en laquelle je puisse jamais être employé, la seule espérance d’avoir l’honneur de votre conversation, et de voir naître naturellement devant moi ces fortes pensées que nous admirons dans vos ouvrages, serait suffisante pour m’en faire sortir.

  Correspondance, année 1635, A Monsieur MORIN, Janvier 1635.

J’ai reçu le beau livre que vous m’avez fait l’honneur de m’envoyer, et je pense avoir d’autant plus de sujet de vous en remercier que je l’ai moins mérité ;

  Correspondance, année 1637, A Monsieur ***  (Huyghens de Zuitlichem), 15 juin 1637. Entre le 8 et le 12 juin 1637.

Ayant eu dernièrement l’honneur d’aller en votre compagnie au logis de Monsieur de Charnassé pour lui faire offre de mon service, j’ai pensé que vous n’auriez pas désagréable que je vous priasse de lui présenter l’un des exemplaires que je vous envoie, et ensemble de lui en offrir encore deux autres, l’un pour le Roi et l’autre pour Monsieur le Cardinal de Richelieu, s’il lui plaît de me tant obliger, que de trouver bon que ce soit par son entremise que je les leur présente, afin de leur témoigner, en tout le peu que je puis, ma très humble dévotion à leur service.

car la charge d’ambassadeur qu’il a ici, le bon accueil dont il m’a obligé, lorsque j’ai eu l’honneur de le voir, et la connaissance très particulière qu’il a des sciences dont j’ai traité en ces écrits, me font plutôt croire qu’il trouverait mauvais que je m’adressasse à un autre.

  Correspondance, année 1637, A Monsieur PLEMPIUS, 27 novembre 1637. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 3 octobre 1637.).

Adieu, conservez-moi toujours en l’honneur de vos bonnes grâces, car je suis, etc.

  Correspondance, année 1638, REPONSE DE Monsieur DESCARTES, 12 janvier 1638 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars, avril ou mai 1638).

ceux de son mérite et de son esprit n’ont que faire de médiateurs, et je tiendrai toujours à faveur, quand des personnes comme lui me voudront faire l’honneur de me consulter sur mes écrits.

  Correspondance, année 1638, RÉPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORIN, 13 juillet 1638.

Toutefois je vous prie de croire que je n’ai point tâché de me renfermer et barricader dans des termes obscurs, de crainte d’être surpris, comme il semble que vous avez cru, et que si j’ai quelque habitude aux démonstrations des mathématiques, comme vous me faites l’honneur de m’écrire, il est plus probable qu’elles doivent m’avoir appris à découvrir la vérité, qu’à la déguiser.

  Correspondance, année 1638, A Monsieur DE FERMAT, 25 septembre 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 11 octobre 1638).

mais si elle y peut contribuer quelque chose, ainsi que vous me faites l’honneur de m’écrire, je pense être obligé de vous avouer ici franchement, que je n’ai jamais connu personne qui m’ait fait paraître qu’il sût tant que vous en géométrie.

  Correspondance, année 1638, A UN R. P. JESUITE, 24 janvier 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 février 1638).

Je tiendrais à très grand honneur et faveur, qu’ils voulussent en prendre la peine ;

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 18 JANVIER 1638.

Car entre nous, si lorsqu’il me voudra faire l’honneur de me proposer des objections, il ne veut pas se donner plus de peine qu’il a pris la première fois, j’aurais honte qu’il me fallût prendre la peine de répondre à si peu de chose, et je ne m’en pourrais honnêtement dispenser, lorsqu’on saurait que vous me les auriez envoyées.

  Correspondance, année 1638, A MONSIEUR ***, 25 Août 1638.

Je n’ai jamais l’honneur de recevoir de vos lettres, que je ne trouve occasion de commencer ma réponse par des remerciements ;

  Correspondance, année 1638, A Monsieur *** (POLLOT), 26 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 12 février 1638).

Ayant vu plusieurs marques de votre bienveillance, tant dans la lettre que Monsieur R a reçue ici de votre part, que dans une autre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire l’été dernier, avant le siège de Bréda je pense être obligé de vous en remercier par celle-ci, et de vous dire que j’estime si fort les personnes de votre mérite, qu’il n’y a rien en mon pouvoir que je ne fasse très volontiers, pour tâcher à me rendre digne de votre affection.

Je tiens à grand honneur que vous veuillez prendre la peine d’examiner ma Géométrie, et je vous garde l’un des six exemplaires qui sont destinés pour les six premiers qui me feront paraître qu’ils l’entendent.

  Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 15 novembre 1639. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 13 novembre 1639.).

Les opinions de vos Analystes, touchant l’existence de Dieu et l’honneur qu’on lui doit rendre, sont, comme vous écrivez, très difficiles à guérir ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 28 octobre 1640.

Mais quand ils verront qu’il y va de l’honneur de toute la Société, je crois qu’ils aimeront mieux le faire taire ;

  Correspondance, année 1640, A UN R. P. DOCTEUR DE SORBONNE, 11 novembre 1640.

L’honneur que vous m’avez fait, il y a plusieurs années, de me témoigner que mes sentiments touchant la philosophie ne vous semblaient pas incroyables, et la connaissance que j’ai de votre singulière doctrine, me fait extrêmement désirer qu’il vous plaise prendre la peine de voir l’écrit de métaphysique, que j’ai prié le Révérend Père Mersenne de vous communiquer.

et parce que vous êtes l’un des principaux de leur corps, et que vous m’avez toujours fait l’honneur de me témoigner de l’affection ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 6 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de décembre 1640, sans indiquer un jour précis.).

, ne l’ayant pas voulu entendre, a montré par là qu’il aime mieux que ce soit Monsieur des Argues que vous qui ait l’honneur de sa conversation.

  Correspondance, année 1640, AU R. P. MERSENNE, 31 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 24 décembre 1640 ( ?)).

Mais parce que la difficulté que vous proposez pour le conarium semble être ce qui presse le plus, et que l’honneur que me fait celui qui veut défendre publiquement ce que j’en ai touché en ma Dioptrique m’oblige à tâcher de lui satisfaire, je ne veux pas attendre à l’autre voyage à vous dire que glandula pituitaria a bien quelque rapport cum glandula pineali, en ce qu’elle est située, comme elle, entre les carotides et en la ligne droite par où les esprits viennent du c_ur vers le cerveau, mais qu’on ne saurait soupçonner pour cela qu’elle ait même usage, à cause qu’elle n’est pas, comme l’autre, dans le cerveau, mais au dessous, et entièrement séparée de sa masse dans une concavité de l’os sphénoïde, qui est faite exprès pour la recevoir, etiam infra duram meningem, si j’ai bonne mémoire ;

  Correspondance, année 1641, A MONSIEUR ***, 10 JANVIER 1641 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mi-janvier 1641.).

Et si c’est pour l’intérêt de celui que vous regrettez, comme sans doute votre générosité ne vous permet pas d’être touché d’autre chose, vous savez qu’il n’y a aucune raison ni religion, qui fasse craindre du mal, après cette vie, à ceux qui ont vécu en gens d’honneur, mais qu’au contraire, l’une et l’autre leur promet des joies et des récompenses.

  Correspondance, année 1641, A Monsieur REGIUS, 11 mai 1641.

J’aurais tort de me plaindre de votre honnêteté et de celle de Monsieur de Rais de m’avoir fait l’honneur de mettre mon nom au commencement de vos thèses ;

  Correspondance, année 1642, A UN R. P. DE L’ORATOIRE. DOCTEUR DE SORBONNE, Sans date précise (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 19 janvier 1642.).

je me tiendrai très heureux si vous me continuez l’honneur de votre bienveillance et la faveur de votre protection, comme à celui qui est, etc.

  Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 6 février 1642. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de janvier 1642.).

J’ai eu l’honneur de posséder toute cette après-midi l’illustre Monsieur Al (Alphonsus), il m’a entretenu fort longtemps des affaires d’Utrecht, avec une bonté et une sagesse qui m’ont charmé ;

  Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 1er mars 1642. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de fin de février 1642.).

Tout cela tournerait à votre honneur et à la honte de vos adversaires.

  Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 8 avril 1642. ( Les éditions contemporaines datent cette lettre d’avril 1642 sans préciser de jour.).

Tant que vous vous comporterez de la sorte, si les choses que vous avez enseignées jusqu’ici sont dignes d’être apprises, et que vous trouviez des disciples dignes de les apprendre, je suis sûr qu’en peu de temps vous aurez toute permission de les enseigner publiquement à Utrecht ou ailleurs avec plus d’honneur que vous n’avez eu encore ;

  Correspondance, année 1643, A MADAME ELISABETH PRINCESSE PALATINE, 15 MAI 1643. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 21 mai 1643).

et elle soulage mieux mes défauts que celle que j’avais souhaitée avec passion, qui était de les recevoir de bouche, si j’eusse pu être admis à l’honneur de vous faire la révérence, et de vous offrir mes très humbles services, lorsque j’étais dernièrement à La Haye.

ce qui m’eut rendu moins capable de répondre à votre altesse, qui sans doute a déjà remarqué en moi ce défaut, lorsque j’ai eu ci-devant l’honneur de lui parler ;

  Correspondance, année 1644, A UN R. P. JÉSUITE, 15 MAI 1644 (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 2 mai 1644).

Et s’il m’est aucunement possible, je ne manquerai pas de me donner l’honneur de vous y voir ;

  Correspondance, année 1644, Au P. MESLAND, 15 mai 1644. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 2 mai 1644).

Je ne voudrais pas vous donner la peine de m’envoyer ce qu’il vous a plu écrire sur le sujet de mes Méditations, parce que j’espère aller en France bientôt, où j’aurai, si je puis, l’honneur de vous voir.

  Correspondance, année 1644, A MADAME ELISABETH PRINCESSE PALATINE, 20 juillet 1644. (Les éditions contemporaines retiennent comme date Août 1644).

mais j’espère, dans deux ou trois mois, avoir l’honneur de lui faire la révérence à La Haye.

  Correspondance, année 1644, A UN R. P. JESUITE (P. DINET), 8 octobre 1644.

J’ai eu, ces jours passés, beaucoup de satisfaction d’avoir eu l’honneur de voir le Révérend Père Bourdin, et de ce qu’il m’a fait espérer la faveur de ses bonnes grâces.

  Correspondance, année 1644, A MADAME ELISABETH, PRINCESSE PALATINE, 10 juillet 1644.

mais sitôt que je les aurai pu mettre un peu en ordre, je ne souhaite rien tant que de retourner vers les lieux où j’ai été si heureux que d’avoir l’honneur de parler quelquefois à votre Altesse.

  Correspondance, année 1644, A UN R. P. JESUITE, 8 ou 9 octobre 1644.

La bienveillance que vous m’avez fait la faveur de me promettre, lorsque j’ai eu l’honneur de vous voir, est cause que je m’adresse ici à vous, pour vous supplier de vouloir recevoir une douzaine d’exemplaires de ma Philosophie, et en ayant retenu un pour vous, de prendre la peine de distribuer les autres à ceux de vos pères de qui j’ai l’honneur d’être connu ;

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 mars 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mai ou juin 1645.).

Je n’ai pu lire la lettre que votre altesse m’a fait l’honneur de m’écrire, sans avoir des ressentiments extrêmes, de voir qu’une vertu si rare et si accomplie ne soit pas accompagnée de la santé, ni des prospérités qu’elle mérite, et je conçois aisément la multitude des déplaisirs qui se présentent continuellement à elle, et qui sont d’autant plus difficiles à surmonter, que souvent ils sont de telle nature, que la vraie raison n’ordonne pas qu’on s’oppose directement à eux et qu’on tâche de les chasser ;

mais les lettres qu’on envoie pour moi au messager d’Alkmar ne manquent point de m’être rendues, et comme il n’y a rien au monde que je désire avec tant de passion que de pouvoir rendre service à votre altesse, il n’y a rien aussi qui me puisse rendre plus heureux, que d’avoir l’honneur de recevoir ses commandements.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er avril 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de juin 1645.).

Je supplie très humblement votre altesse de me pardonner, si je ne puis plaindre son indisposition, lorsque j’ai l’honneur de recevoir de ses lettres, car j’y remarque toujours des pensées si nettes et des raisonnements si fermes, qu’il ne m’est pas possible de me persuader qu’un esprit capable de les concevoir soit logé dans un corps faible et malade.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 avril 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 21 juillet 1645.).

L’air a toujours été si inconstant, depuis que je n’ai eu l’honneur de voir votre altesse, et il y a eu des journées si froides pour la saison, que j’ai eu souvent de l’inquiétude et de la crainte, que les eaux de Spa ne fussent pas si saines ni si utiles, qu’elles auraient été en un temps plus serein ;

et parce que vous m’avez fait l’honneur de témoigner que mes lettres vous pourraient servir de quelque divertissement, pendant que les médecins vous recommandent de n’occuper votre esprit à aucune chose qui le travaille, je serais mauvais ménager de la faveur qu’il vous a plu me faire en me permettant de vous écrire, si je manquais d’en prendre les premières occasions.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er mai 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 4 août 1645.).

à savoir, de celles qui dépendent de nous, comme la vertu et la sagesse, et de celles qui n’en dépendent point, comme les honneurs, les richesses et la santé.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 mai 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 18 août 1645.).

Encore que je ne sache point si mes dernières ont été rendues à votre altesse, et que je ne puisse rien écrire, touchant le sujet que j’avais pris pour avoir l’honneur de vous entretenir, que je ne doive penser que vous savez mieux que moi, je ne laisse pas toutefois de continuer, sur la créance que j’ai que mes lettres ne vous seront pas plus importunes que les livres qui sont en votre bibliothèque ;

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er septembre 1645.).

Étant dernièrement incertain si votre altesse était à La Haye ou à Rhenest, j’adressai ma lettre par Leyde, et celle que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire ne me fut rendue qu’après que le messager, qui l’avait portée à Alcmar, en fût parti, ce qui m’a empêché de pouvoir témoigner plus tôt, combien je suis glorieux de ce que le jugement que j’ai fait du livre que vous avez pris la peine de lire n’est pas différent du vôtre, et que ma façon de raisonner vous paraît assez naturelle.

Ainsi, par exemple, la colère peut quelquefois exciter en nous des désirs de vengeance si violents qu’elle nous fera imaginer plus de plaisir à châtier notre ennemi qu’à conserver notre honneur ou notre vie, et nous fera exposer imprudemment l’un et l’autre pour ce sujet .

Ce qui n’est souvent qu’une vaine imagination, qui ne mérite point d’être estimée à comparaison de l’honneur ou de la vie, ni même à comparaison de la satisfaction qu’on aurait de se voir maître de sa colère, en s’abstenant de se venger.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Septembre 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 octobre 1645.).

Cependant, ayant reçu celle que votre altesse m’a fait l’honneur de m’écrire, j’ai une nouvelle occasion de répondre, qui m’oblige de remettre à une autre fois cet examen des passions, pour dire ici que toutes les raisons qui prouvent l’existence de Dieu, et qu’il est la cause première et immuable de tous les effets qui ne dépendent point du libre arbitre des hommes, prouvent, ce me semble, en même façon qu’il est aussi la cause de toutes les actions qui en dépendent.

  Correspondance, année 1645, A UN SEIGNEUR (NEWCASTLE), octobre 1645.

La lettre que votre excellence m’a fait l’honneur de m’écrire le 19 de juin, a été quatre mois par les chemins, et le bonheur de la recevoir ne m’est arrivé qu’aujourd’hui ce qui m’a empêché de pouvoir plus tôt prendre cette occasion, pour vous témoigner que j’ai tant de ressentiment des faveurs qu’il vous a plu me faire, sans que je les aie jamais pu mériter, et des preuves que j’ai eues de votre bienveillance par le rapport de Monsieur N et M et d’autres, que je n’aurai jamais rien de plus à c_ur que de tâcher à vous rendre service en tout ce dont je pourrai être capable.

Et comme l’un des principaux fruits que j’ai reçus des écrits que j’ai publiés, est que j’ai eu l’honneur d’être connu de V.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Mars 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de janvier 1646.).

Ainsi, lorsqu’on offre un emploi à quelqu’un, il considère d’un côté l’honneur et le profit qu’il en peut attendre, comme des biens, et de l’autre la peine, le péril, la perte du temps, et autres telles choses, comme des maux ;

  Correspondance, année 1646, A Monsieur CHANUT, 6 mars 1646.

Si je m’étais donné l’honneur de vous écrire autant de fois que j’en ai eu le désir, depuis que vous êtes passé par ce pays, vous auriez été fort souvent importuné de mes lettres ;

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 septembre 1646.

puis aussi, qu’il retienne tellement sa dignité, qu’il ne quitte rien des honneurs et des déférences que le peuple croit lui être dues, mais qu’il n’en demande point davantage, et qu’il ne fasse paraître en public que ses plus sérieuses actions, ou celles qui peuvent être approuvées de tous, réservant à prendre ses plaisirs en particulier, sans que ce soit jamais aux dépens de personne ;

et l’arrogance des princes, c’est-à-dire l’usurpation de quelque autorité, de quelques droits, ou de quelques honneurs qu’il croit ne leur être point dus, ne lui est odieuse que parce qu’il la considère comme une espèce d’injustice.

  Correspondance, année 1646, A UN SEIGNEUR. (NEWCASTLE), 23 novembre 1646.

Ainsi j’eus l’honneur d’en recevoir une l’année passée, qui avait été quatre mois à venir de Paris ici, et celle que je reçois maintenant est du cinquième janvier ;

et parce que je suis entièrement disposé à obéir à la raison, et que je sais que son esprit est excellent, j’oserais espérer, si j’avais l’honneur de conférer avec lui, que mes opinions s’accorderaient aisément avec les siennes.

  Correspondance, année 1646, A UN R. P. JESUITE (P. NOËL), 14 décembre 1646.

Encore que la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire soit du 28 septembre, je ne l’ai néanmoins reçue que depuis huit jours ;

Il n’y a que trois semaines que j’ai reçu ce dernier, et outre que je tiens à honneur d’y être cité en la page cinquième, j’ai été bien aise que les Pères de votre Compagnie ne s’attachent pas tant aux anciennes opinions, qu’ils n’en osent aussi proposer de nouvelles.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 décembre 1646.

Je n’ai jamais trouvé de si bonnes nouvelles en aucune des lettres que j’ai eu ci-devant l’honneur de recevoir de Votre Altesse, que j’ai fait en ces dernières du 29 novembre ;

car je m’assure qu’avant que vous eussiez été en ces quartiers-là, je n’avais point l’honneur d’y être connu ;

  Correspondance, année 1647, A UN R. P. JESUITE , 15 mars 1647. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 14 décembre 1646.).

Les lettres que j’ai eu l’honneur de recevoir de la part de votre révérence m’ont extrêmement obligé, et j’aurai soin d’empêcher autant qu’il sera en mon pouvoir, qu’aucun de mes amis ne fasse rien contre les bons conseils que j’y trouve.

  Correspondance, année 1647, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 12 mai 1647 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 10 mai 1647.).

Encore que je pourrai trouver des occasions qui me convieront à demeurer en France, lorsque j’y serai, il n’y en aura toutefois aucune qui ait la force de m’empêcher que je ne revienne avant l’hiver, pourvu que la vie et la santé me demeurent, puisque la lettre que j’ai eu l’honneur de recevoir de votre altesse me fait espérer que vous retournerez à La Haye vers la fin de l’été.

  Correspondance, année 1647, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 6 juin 1647.

Passant par La Haye pour aller en France, puisque je ne puis y avoir l’honneur de recevoir vos commandements, et vous faire la révérence, il me semble que je suis obligé de tracer ces lignes, afin d’assurer votre altesse que mon zèle et ma dévotion ne changeront point, encore que je change de terre.

J’avais écrit ci-devant à ce mien ami résident en Suède, en répondant à une lettre où il parlait d’elle, que je ne trouvais pas incroyable ce qu’il m’en disait, à cause que l’honneur que j’avais de connaître votre altesse, m’avait appris combien les personnes de grande naissance pouvaient surpasser les autres, etc.

  Correspondance, année 1647, A LA REINE DE SUEDE, 20 novembre 1647.

J’ai appris de Monsieur Chanut qu’il plaît à Votre Majesté que j’aie l’honneur de lui exposer l’opinion que j’ai touchant le souverain bien, considéré au sens que les philosophes anciens en ont parlé ;

Et par ce moyen je pense accorder les deux plus contraires et plus célèbres opinions des anciens, à savoir, celle de Zénon, qui l’a mis en la vertu ou en l’honneur, et celle d’Épicure, qui l’a mis au contentement, auquel il a donné le nom de volupté.

Pour ce qui est de l’honneur et de la louange, on les attribue souvent aux autres biens de la fortune ;

Car l’honneur et la louange est une espèce de récompense, et il n’y a rien que ce qui dépend de la volonté, qu’on ait sujet de récompenser ou de punir.

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 20 novembre 1647.

Mais ces deux raisons cessent en l’occasion que vous m’avez fait l’honneur de me donner, en m’écrivant, de la part de l’incomparable reine auprès de laquelle vous êtes, qu’il lui plaît que je lui écrive mon opinion touchant le souverain bien ;

Si j’avais aussi osé y joindre les réponses que j’ai eu l’honneur de recevoir de la princesse à qui ces lettres sont adressées, ce recueil aurait été plus accompli et j’en eusse encore pu ajouter deux ou trois des miennes qui ne sont pas intelligibles sans cela, mais j’aurais dû lui en demander permission et elle est maintenant bien loin d’ici.

  Correspondance, année 1647, MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 novembre 1647.

J’ai cru ne devoir pas négliger cette occasion, et considérant que, lorsqu’il m’a écrit cela, il ne pouvait encore avoir reçu la lettre où je parlais de celles que j’ai eu l’honneur d’écrire à votre Altesse touchant la même matière, j’ai pensé que le dessein que j’avais eu en cela était failli, et qu’il le fallait prendre d’un autre biais ;

Ces écrits que j’envoie à Monsieur Chanut, sont les lettres que j’ai eu l’honneur d’écrire à Votre Altesse touchant le livre de Sénèque De vita beata, jusques à la moitié de la sixième, où, après avoir défini les passions en général, je mets que je trouve de la difficulté à les dénombrer.

  Correspondance, année 1648, A MADAME LA PRINCESSE PALATINE, 1er février (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 31 janvier 1648.).

J’ai reçu les lettres de Votre Altesse du 23 décembre presque aussitôt que les précédentes, et j’avoue que je suis en peine touchant ce que je dois répondre à ces précédentes, à cause que votre Altesse y témoigne vouloir que j’écrive le traité de l’Erudition, dont j’ai eu autrefois l’honneur de lui parler.

On m’y a fait aussi l’honneur de m’y offrir pension de la part du Roi, sans que je l’aie demandée ;

  Correspondance, année 1648, MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er octobre 1648.

J’ai eu enfin le bonheur de recevoir les trois lettres que votre Altesse m’a fait l’honneur de m’écrire, et elles n’ont point passé en de mauvaises mains.

Mais ceux qui n’ont point eu l’honneur de vous voir, et qui n’ont point une connaissance très particulière de vos vertus, ne sauraient pas concevoir qu’on puisse être si parfaitement que je suis etc.

  Correspondance, année 1649, REPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORUS, 5 février 1649.

Cette bienveillance que vous m’accordez, et que je dois à la lecture que vous avez faite de mes écrits, me découvre si à plein la candeur et la générosité de votre âme, qu’elle vous a gagné toute mon amitié, quoique je n’aie pas l’honneur de vous connaître d’ailleurs, c’est pourquoi je me ferai un véritable plaisir de répondre à vos questions.

  Correspondance, année 1649, A LA REINE DE SUÈDE, Les éditions contemporaines datent cette lettre du 26 février 1649.

L’honneur que j’avais ci-devant reçu d’être interrogé, de la part de votre Majesté, par Monsieur Chanut touchant le souverain bien, ne m’avait que trop payé de la réponse que j’avais faite.

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 31 mars 1649.

Il y a environ un mois que j’ai eu l’honneur d’écrire à votre Altesse, et de lui mander que j’avais reçu quelques lettres de Suède ;

J’ai demandé ce délai pour plusieurs considérations, et particulièrement afin que je puisse avoir l’honneur de recevoir les commandements de votre altesse avant que de partir.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, 31 mars 1649.

mais je viens d’en recevoir la copie par le soin de Monsieur Brasset, et je tiens à une très insigne faveur d’apprendre par elle, qu’il plaît à la reine de Suède que j’ai l’honneur de lui aller faire la révérence.

Ainsi je me propose d’attendre l’honneur de recevoir encore une fois de vos lettres, avant que je parte d’ici, et je ne manquerai pas d’obéir très exactement à tout ce qui me sera commandé de la part de sa Majesté, ou bien à ce qu’il vous plaira me faire savoir lui être agréable.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, 31 mars 1649.

j’en voudrais entreprendre un plus long et plus difficile que celui de Suède, pour avoir l’honneur de lui offrir tout ce que je puis contribuer pour satisfaire à son désir.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CLERSELIER, 15 avril 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 23 avril 1649.).

Je ne m’étendrai point ici à vous remercier de tous les soins et des précautions dont il vous a plu user, afin que les lettres que j’ai eu l’honneur de recevoir du pays du Nord ne manquassent pas de tomber entre mes mains ;

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, 25 mai 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 31 mars 1649 et la considèrent comme étant adressée à Brasset.).

Pour la promenade à laquelle on m’a fait l’honneur de m’inviter, si elle était aussi courte que celle de votre logis jusques au bois de La Haye, j’y serais bientôt résolu ;

  Correspondance, année 1649, A Monsieur FREINSHEMIUS, juin 1649.

Ainsi, Monsieur, je me promets que vous ne trouverez pas étrange que je m’adresse librement à vous en son absence, et que je vous supplie de me délivrer d un scrupule, qui vient de l’extrême désir que j’ai d’obéir ponctuellement à la Reine votre maîtresse, touchant la grâce qu’elle m’a fait d’agréer que j’aie l’honneur de lui aller faire la révérence à Stockholm.

et bien que je désire extrêmement l’honneur de m’aller offrir à sa Majesté, je souhaite plutôt de mourir dans le voyage, que d’arriver là pour servir de prétexte à des discours qui lui puissent être tant soit peu préjudiciables.

Je vous demande encore une autre grâce, c’est qu’ayant été importuné par un ami de lui donner le petit Traité des passions, que j’ai eu l’honneur d’offrir ci-devant à sa Majesté, et sachant qu’il a dessein de le faire imprimer, avec une préface de sa façon, je n’ai encore osé lui envoyer, parce que je ne sais si sa Majesté trouvera bon que ce qui lui a été présenté en particulier, soit rendu public, même sans lui être dédié.

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, octobre 1649.

Je n’ai encore eu l’honneur de voir la Reine que deux fois ;

Avec la générosité et la majesté qui éclatent en toutes ses actions, on y voit une douceur et une bonté, qui obligent tous ceux qui aiment la vertu et qui ont l’honneur d’approcher d’elle, d’être entièrement dévoués à son service.

Monsieur Freinshemius a fait trouver bon à sa Majesté que je n’aille jamais au château, qu’aux heures qu’il lui plaira de me donner pour avoir l’honneur de lui parler ;

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, décembre 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 26 février 1649.).

Vous avez grande raison de penser que j’ai beaucoup plus de sujet d’admirer qu’une Reine, perpétuellement agissante dans les affaires, se soit souvenue après plusieurs mois, d’une lettre que j’avais eu l’honneur de lui écrire, et qu’elle ait pris la peine d’y répondre, que non pas qu’elle n’y ait point répondu plus tôt.

alors j’espère que j’aurai l’honneur de vous voir ici en passant.

descartes

« LES PASSIONS DE L'AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 164. et ainsi on n'a pas seulement une très profonde humilité au regard de Dieu, mais aussi on rend sans répugnance tout l'honneur et lerespect qui est dû aux hommes, à chacun selon le rang et l'autorité qu'il a dans le monde et on ne méprise rien que les vices. LES PASSIONS DE L'AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 168. et une honnête femme n'est pas blâmée d'être jalouse de son honneur c'est-à-dire de ne se garder pas seulement de mal faire ; LES PASSIONS DE L'AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 207. Car il n'y a personne qui ne s'imagine, étant jeune, que la louange est un bien et l'infamie un mal beaucoup plus importants à la viequ'on ne trouve par expérience qu'ils sont, lorsque, ayant reçu quelques affronts signalés, on se voit entièrement privé d'honneuret méprisé par un chacun. C'est pourquoi ceux-là deviennent effrontés qui, ne mesurant le bien et le mal que par les commodités du corps, voient qu'ils enjouissent après ces affronts tout aussi bien qu'auparavant, ou même quelquefois beaucoup mieux, à cause qu'ils sont déchargés deplusieurs contraintes auxquelles l'honneur les obligeait, et que, si la perte des biens est jointe à leur disgrâce, il se trouve despersonnes charitables qui leur en donnent. LES PASSIONS DE L'AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 211. Mais ce qu'il me semble que ceux qui sont accoutumés à faire réflexion sur leurs actions peuvent toujours, c'est que, lorsqu'ils sesentiront saisis de la peur, ils tâcheront à détourner leur pensée de la considération du danger, en se représentant les raisons pourlesquelles il y a beaucoup plus de sûreté et plus d'honneur en la résistance qu'en la fuite ; Correspondance, année 1629, AU R.

P.

MERSENNE, 20 octobre 1629 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de septembre 1629.). et encore qu'il y ait beaucoup plus de choses en lui, qui vous peuvent convier à procurer son avancement, que je n'en reconnaisen moi pour mériter l'honneur de vos bonnes grâces, je n'eus pas laissé de reconnaître que c'est moi qui vous suis redevable desfaveurs qu'il a reçues, non seulement à cause que je l'aime assez pour prendre part au bien qui lui arrive, mais aussi parce quemon inclination me porte si fort à vous honorer et servir, que je ne crains pas de devoir à votre courtoisie ce que j'avais voué àvos mérites. Et de plus, je suis bien aise de me flatter en me persuadant que j'ai l'honneur d'être en votre souvenir, et que vous daignez fairequelque chose en ma considération ; J'ai été ravi de voir par la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire, que vous me conseilliez de voir le commencement duseptième chapitre des Météores d'Aristote, pour servir à ma défense ; Je vous prie de me continuer l'honneur de vos bonnes grâces et de me croire, etc. Correspondance, année 1629, A R.

P.

MERSENNE, 8 octobre 1629. c'est trop d'honneur que vous me faites lorsqu'il vous plaît d'en prendre la peine, et j'apprends plus par ce moyen, que par aucuneautre sorte d'étude ; l'honneur que vous lui avez fait de lui écrire lui a sans doute donné tant de vanité qu'il s'est ébloui, et il a cru que vous auriezencore meilleure opinion de lui, s'il vous écrivait qu'il a été mon maître il y a dix ans ; lorsque j'aurai l'honneur de vous voir, nous aurons moyen de nous en entretenir plus particulièrement. Correspondance, année 1630, AU R.

P.

MERSENNE, 25 février 1630. J'avais déjà fait provision d'un garçon qui sût faire la cuisine à la mode de France, et me résolvais de n'en changer de trois ans, etpendant ce temps-là qu'il aurait tout loisir d'exécuter le dessein des verres, et de s'y styler, en sorte qu'il en pourrait par après tirerde l'honneur et du profit.. »

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