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Le mot "horloge" chez René DESCARTES

Publié le 18/08/2010

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descartes

DISCOURS DE LA METHODE, Cinquième partie.

 Au reste, afin que ceux qui ne connaissent pas la force des démonstrations mathématiques, et ne sont pas accoutumés à distinguer les vraies raisons des vraisemblables, ne se hasardent pas de nier ceci sans l’examiner, je les veux avertir que ce mouvement, que je viens d’expliquer, suit aussi nécessairement de la seule disposition des organes qu’on peut voir à l’oeil dans le coeur, et de la chaleur qu’on y peut sentir avec les doigts, et de la nature du sang qu’on peut connaître par expérience, que fait celui d’une horloge, de la force, de la situation et de la figure de ses contrepoids et de ses roues.

 ainsi qu’on voit qu’une horloge, qui n’est composée que de roues et de ressorts, peut compter les heures et mesurer le temps plus justement que nous avec toute notre prudence.

  LES METEORES, DISCOURS SIXIEME, DE LA NEIGE, DE LA PLUIE, ET DE LA GRELE.

 Mais ce qui m’étonna le plus de tout, fut qu’entre ceux de ces grains qui tombèrent les derniers, j’en remarquai quelques-uns qui avaient autour de soi six petites dents semblables à celles des roues des horloges, ainsi que vous voyez vers I ;

  LES METEORES, DISCOURS DIXIEME, De l’apparition de plusieurs soleils.

 Et notés que cela peut faire paraître le soleil après même qu’il est couché, et qu’il peut aussi reculer ou avancer l’ombre des horloges, et leur faire marquer une heure toute autre qu’il ne sera.

  L’HOMME.

Nous voyons des horloges, des fontaines artificielles, des moulins, et autres semblables machines, qui n’étant faites que par des hommes, ne laissent pas d’avoir la force de se mouvoir d’elles-mêmes en plusieurs diverses façons ;

 De plus, la respiration, et autres telles actions qui lui sont naturelles et ordinaires, et qui dépendent du cours des esprits, sont comme les mouvements d’une horloge, ou d’un moulin, que le cours ordinaire de l’eau peut rendre continus.

 je désire, dis-le, que vous considériez que ces fonctions suivent toutes naturellement en cette machine de la seule disposition de ses organes, ne plus ne moins que font les mouvements d’une horloge, ou autre automate, de celle de ses contrepoids et de ses roues ;

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE XIII, De la lumière.

 ainsi que l’air qui est enfermé dans l’horloge XYZ monte de Z vers X au travers du sable Y, qui ne laisse pas pour cela de descendre cependant vers Z.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Sixième.

 Et comme une horloge, composée de roues et de contrepoids, n’observe pas moins exactement toutes les lois de la nature, lorsqu’elle est mal faite, et qu’elle ne montre pas bien les heures, que lorsqu’elle satisfait entièrement au désir de l’ouvrier ;

 Et quoique, regardant à l’usage auquel une horloge a été destinée par son ouvrier, je puisse dire qu’elle se détourne de sa nature, lorsqu’elle ne marque pas bien les heures ;

 Car celle-ci n’est autre chose qu’une certaine dénomination extérieure, laquelle dépend entièrement de ma pensée, qui compare un homme malade et une horloge mal faite, avec l’idée que j’ai d’un homme sain et d’une horloge bien faite, et laquelle ne signifie rien qui se trouve en effet dans la chose dont elle se dit ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 80.

 ainsi qu’on voit en une horloge de sable que l’air enfermé dans le vase d’en-bas n’est point empêché de monter en celui d’en-haut par les petits grains de sable qui en descendent, bien que ce soit parmi eux qu’il doive passer.

  Correspondance, année 1638, RÉPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORIN, 13 juillet 1638.

 Enfermez des pommes ou des balles dans un rets, et les y presser en telle sorte que, se tenant jointes les unes aux autres, elles semblent composer un corps dur, puis versez sur ce corps du sable fort menu, tel que celui dont on fait des horloges, et vous verrez qu’en quelque façon qu’on le mette, ce sable passera toujours au travers, sans rien rencontrer qui l’en empêche.

  Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 8 juin 1642. ( Les éditions contemporaines datent cette lettre de juin 1642 sans préciser de jour.).

 Et, page 66, il parait que vous établissez une plus grande différence entre les choses vivantes et celles qui ne le sont point, qu’entre une horloge ou tout autre automate, et une clef, une épée, et tout autre instrument qui ne se remue pas de lui-même, ce que je n’approuve point ;

  Correspondance, année 1646, A UN SEIGNEUR. (NEWCASTLE), 23 novembre 1646.

 car cela même sert à prouver qu’elles agissent naturellement et par ressorts, ainsi qu’une horloge, laquelle montre bien mieux l’heure qu’il est, que notre jugement ne nous l’enseigne.

 Et sans doute que, lorsque les hirondelles viennent au printemps, elles agissent en cela comme des horloges.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 203.

 C’est pourquoi, en tout de même façon qu’un horloger, en voyant considérant une montre qu’il n’a point faite, peut ordinairement juger, par le moyen de quelques-unes de ses parties qu’il regarde, quelles sont toutes les autres qu’il ne voit pas :

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 204.

 Pparce que, comme un horloger industrieux peut faire deux montres qui marquent les heures en même façon, et entre lesquelles il n’y ait aucune différence en ce qui paraît à l’extérieur, qui n’aient toutefois rien de semblable en la composition de leurs roues :

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 203.

C’est pourquoi, en tout de même façon qu’un horloger, en voyant considérant une montre qu’il n’a point faite, peut ordinairement juger, par le moyen de quelques-unes de ses parties qu’il regarde, quelles sont toutes les autres qu’il ne voit pas :

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 204.

Pparce que, comme un horloger industrieux peut faire deux montres qui marquent les heures en même façon, et entre lesquelles il n’y ait aucune différence en ce qui paraît à l’extérieur, qui n’aient toutefois rien de semblable en la composition de leurs roues :

descartes

« Correspondance, année 1638, RÉPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORIN, 13 juillet 1638. Enfermez des pommes ou des balles dans un rets, et les y presser en telle sorte que, se tenant jointes les unes aux autres, ellessemblent composer un corps dur, puis versez sur ce corps du sable fort menu, tel que celui dont on fait des horloges, et vousverrez qu'en quelque façon qu'on le mette, ce sable passera toujours au travers, sans rien rencontrer qui l'en empêche. Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 8 juin 1642.

( Les éditions contemporaines datent cette lettre de juin 1642 sans préciser de jour.). Et, page 66, il parait que vous établissez une plus grande différence entre les choses vivantes et celles qui ne le sont point,qu'entre une horloge ou tout autre automate, et une clef, une épée, et tout autre instrument qui ne se remue pas de lui-même, ceque je n'approuve point ; Correspondance, année 1646, A UN SEIGNEUR.

(NEWCASTLE), 23 novembre 1646. car cela même sert à prouver qu'elles agissent naturellement et par ressorts, ainsi qu'une horloge, laquelle montre bien mieuxl'heure qu'il est, que notre jugement ne nous l'enseigne. Et sans doute que, lorsque les hirondelles viennent au printemps, elles agissent en cela comme des horloges. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art.

203. C'est pourquoi, en tout de même façon qu'un horloger, en voyant considérant une montre qu'il n'a point faite, peut ordinairementjuger, par le moyen de quelques-unes de ses parties qu'il regarde, quelles sont toutes les autres qu'il ne voit pas : LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art.

204. Pparce que, comme un horloger industrieux peut faire deux montres qui marquent les heures en même façon, et entre lesquelles iln'y ait aucune différence en ce qui paraît à l'extérieur, qui n'aient toutefois rien de semblable en la composition de leurs roues : LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art.

203. C'est pourquoi, en tout de même façon qu'un horloger, en voyant considérant une montre qu'il n'a point faite, peut ordinairementjuger, par le moyen de quelques-unes de ses parties qu'il regarde, quelles sont toutes les autres qu'il ne voit pas : LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art.

204. Pparce que, comme un horloger industrieux peut faire deux montres qui marquent les heures en même façon, et entre lesquelles iln'y ait aucune différence en ce qui paraît à l'extérieur, qui n'aient toutefois rien de semblable en la composition de leurs roues :. »

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