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Le mot "humble" chez René DESCARTES

Publié le 18/08/2010

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descartes

 

LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, A LA SERENISSIME PRINCESSE ELISABETH.

Le très humble, très obéissant et très dévot serviteur, DESCARTES.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 155.

Ainsi les plus généreux ont coutume d’être les plus humbles ;

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 159.

 et il arrive souvent que ceux qui ont l’esprit le plus bas sont les plus arrogants et superbes, en même façon que les plus généreux sont les plus modestes et les plus humbles.

 Mais, au lieu que ceux qui ont l’esprit fort et généreux ne changent point d’humeur pour les prospérités ou adversités qui leur arrivent, ceux qui l’ont faible et abject ne sont conduits que par la fortune, et la prospérité ne les enfle pas moins que l’adversité les rend humbles.

  Correspondance, année 1637, A Monsieur ***  (Huyghens de Zuitlichem), 15 juin 1637. Entre le 8 et le 12 juin 1637.

Ayant eu dernièrement l’honneur d’aller en votre compagnie au logis de Monsieur de Charnassé pour lui faire offre de mon service, j’ai pensé que vous n’auriez pas désagréable que je vous priasse de lui présenter l’un des exemplaires que je vous envoie, et ensemble de lui en offrir encore deux autres, l’un pour le Roi et l’autre pour Monsieur le Cardinal de Richelieu, s’il lui plaît de me tant obliger, que de trouver bon que ce soit par son entremise que je les leur présente, afin de leur témoigner, en tout le peu que je puis, ma très humble dévotion à leur service.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 27 mai 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 17 mai 1638).

Pour ce que Monsieur des Argues vous a dit de la part de Monsieur N (Bautru), je n’ai rien à y répondre, sinon que je suis leur très humble serviteur, mais que je ne crois point que les pensées de Monsieur le cardinal se doivent abaisser jusques à une personne de ma sortes.

  Correspondance, année 1638, A. Monsieur DE FERMAT, 27 juillet 1638.

 Cependant je m’écarte ici, sans y penser, du dessein de cette lettre, lequel n’est autre que de vous rendre grâces très humbles de l’offre qu’il vous a plu me faire de votre amitié, laquelle je tâcherai de mériter, en recherchant les occasions de vous témoigner que je suis passionnément, etc.

  Correspondance, année 1638, A UN R. P. JESUITE, 24 janvier 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 février 1638).

 Je l’eusse accompagné d’une lettre en vous l’envoyant, et eusse pris cette occasion de vous assurer de mon très humble service, n’eût été que j’espérais le faire passer par le monde sans que le nom de son auteur fût connu ;

  Correspondance, année 1638, Au R. P. MERSENNE, 8 octobre 1638. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 11 octobre 1638).

 Je suis très humble serviteur de Monsieur de Sainte-Croix, et je vous prie de m’entretenir toujours en ses bonnes grâces.

  Correspondance, année 1643, A MADAME ELISABETH PRINCESSE PALATINE, 15 MAI 1643. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 21 mai 1643).

 et elle soulage mieux mes défauts que celle que j’avais souhaitée avec passion, qui était de les recevoir de bouche, si j’eusse pu être admis à l’honneur de vous faire la révérence, et de vous offrir mes très humbles services, lorsque j’étais dernièrement à La Haye.

  Correspondance, année 1648, MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 8 juin 1648.

Encore que je sache bien que le lieu et la condition où je suis ne me sauraient donner aucune occasion d’être utile au service de Votre Altesse, je ne satisferais pas à mon devoir, ni à mon zèle, si, après être arrivé en une nouvelle demeure, je manquais à vous renouveler les offres de ma très humble obéissance.

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, octobre 1649.

Étant arrivé depuis quatre ou cinq jours à Stockholm, I’une des premières choses que j’estime appartenir à mon devoir est de renouveler les offres de mon très humble service à votre Altesse, afin qu’elle puisse connaître que le changement d’air et de pays ne peut rien changer ni diminuer de ma dévotion et de mon zèle.

 

 

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