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Le mot "humidité" chez René DESCARTES

Publié le 18/08/2010

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descartes

 

LES METEORES, DISCOURS TROISIEME, Du sel.

 et les parties du sel, ayant pénétré de pointe en même façon dans les pores des chairs qu’on veut conserver, non seulement en ôtent l’humidité, mais aussi sont comme autant de petits bâtons plantés çà et là entre leurs parties, où demeurant fermes et sans se plier, elles les soutiennent, et empêchent que les autres plus pliantes qui sont parmi, ne les esarrengent en les agitant, et ainsi ne corrompent le corps qu’elles composent.

  LES METEORES, DISCOURS QUATRIEME, Des vents.

 Comme aussi il est sec, à cause qu’il n’est ordinairement composé que des plus grossières parties de l’eau douce mêlées avec l’air, au lieu que l’humidité dépend principalement des plus subtiles ;

  LES METEORES, DISCOURS SIXIEME, DE LA NEIGE, DE LA PLUIE, ET DE LA GRELE.

 ‘Je vis bien incontinent que ces lames avaient dû être premièrement de petits pelotons de glace arrangés comme j’ai tantôt dit, et pressés par un vent très fort accompagné d’assez de chaleur, en sorte que cette chaleur avait fondu tous leurs poils, et avait tellement rempli tous leurs pores de l’humidité qui en était sortie que, de blancs qu’ils avaient été auparavant, ils étaient devenus transparents ;

 Et si vous considérés que la même chaleur qui est ordinairement requise pour condenser les nues et en tirer de la pluie, les peut aussi tout au contraire dilater et changer en vapeurs qui quelquefois se perdent en l’air insensiblement, et quelquefois y causent des vents, selon que les parties de ces nues se trouvent un peu plus pressées, ou écartées, et que cette chaleur est un peu plus ou moins accompagnée d’humidité, et que l’air qui est aux environs se dilate plus ou moins, ou se condense ;

  L’HOMME.

 Et enfin, selon les autres diverses façons qu’ils seront mus, ils lui feront sentir toutes les autres qualités qui appartiennent à l’attouchement en général, comme l’humidité, la sécheresse, la pesanteur, et semblables.

 ni comment, au contraire, le silence, la tristesse, l’humidité de l’air, et choses semblables, l’y invitent.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE V, Du nombre des éléments et de leurs qualités.

Que si vous trouvez étrange que, pour expliquer ces éléments, je ne me serve point des qualités qu’on nomme chaleur, froideur, humidité, et sécheresse, ainsi que font les philosophes, je vous dirai que ces qualités me semblent avoir elles-mêmes besoin d’explication, et que, si je ne me trompe, non seulement ces quatre qualités, mais aussi toutes les autres, et même toutes les formes des corps inanimés peuvent être expliquées, sans qu’il soit besoin de supposer pour cet effet aucune autre chose en leur matière, que le mouvement, la grosseur, la figure, et l’arrangement de ses parties.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 145.

 Et enfin, que cette force lui peut être ôtée par le feu et diminuée par la rouille et par l’humidité, mais non point par aucune autre chose qui nous soit connue.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 182.

Je ne sais aussi aucune chose qui fasse perdre la vertu à l’aimant ou au fer, excepté lorsqu’on le retient longtemps en une situation contraire à celle qu’il prend naturellement quand rien ne l’empêche de tourner ses pôles vers ceux de la terre ou des autres aimants dont il est proche, et aussi lorsque l’humidité ou la rouille le corrompt, et enfin lorsqu’il est mis dans le feu.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 183.

La rouille aussi en sortant hors des parties métalliques de l’aimant bouche les entrées de ses pores, en sorte que les parties cannelées n’y sont pas si aisément reçues, et l’humidité fait en quelque façon le semblable, en tant qu’elle dispose à la rouille ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 191.

 Ainsi les divers corps qui touchent notre peau meuvent les nerfs qui se terminent en elle, d’une façon par leur dureté, d’une autre par leur pesanteur, d’une autre par leur chaleur, d’une autre par leur humidité, etc.

 et on a donné à ces qualités les noms de dureté, pesanteur, chaleur, humidité, et semblables, qui ne signifient rien autre chose, sinon qu’il y a en ces corps ce qui est requis pour faire que nos nerfs excitent en notre âme les sentiments de dureté, de pesanteur, de chaleur, etc.

  Correspondance, année 1638, Au R. P. MERSENNE, 15 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 25 janvier 1638).

) Je vous dirai néanmoins que ce que vous attribuez à l’humidité qui couvre votre oeil, me semble procéder plutôt de ce qu’il n’est pas assez rempli d’humeurs ou d’esprits ;

 car si c’est l’humidité qui couvre votre oeil, au même instant que vous l’aurez essuyé avec un mouchoir, ce phénomène cessera ;

  Correspondance, année 1638, A MONSIEUR ***, 25 Août 1638.

 Je dis de gros verre, à cause qu’il y a quelquefois tant de salicot dans le cristallin, que la seule humidité de l’air le peut fondre.

  Correspondance, année 1646, A UN SEIGNEUR. (NEWCASTLE), 23 novembre 1646.

 car je crois que sa dureté vient de ce que, l’action du feu faisant sortir d’entre ses parties, non seulement les parties de l’eau, que j’imagine longues et glissantes, ainsi que de petites anguilles, qui coulent dans les pores des autres corps sans s’y attacher, et auxquelles seules consiste l’humidité ou la moiteur de ces corps, comme j’ai dit dans les Météores, mais aussi toutes les autres parties de leur matière, qui ne sont pas bien dures et bien fermes, au moyen de quoi celles qui demeurent se joignent plus étroitement l’une à l’autre, et ainsi font que la brique est plus dure que l’argile, bien qu’elle ait des pores plus grands, dans lesquels il entre par après d’autres parties d’eau ou d’air, qui la peuvent rendre avec cela plus pesante.

 

descartes

« cannelées n'y sont pas si aisément reçues, et l'humidité fait en quelque façon le semblable, en tant qu'elle dispose à la rouille ; LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art.

191. Ainsi les divers corps qui touchent notre peau meuvent les nerfs qui se terminent en elle, d'une façon par leur dureté, d'une autrepar leur pesanteur, d'une autre par leur chaleur, d'une autre par leur humidité, etc. et on a donné à ces qualités les noms de dureté, pesanteur, chaleur, humidité, et semblables, qui ne signifient rien autre chose,sinon qu'il y a en ces corps ce qui est requis pour faire que nos nerfs excitent en notre âme les sentiments de dureté, de pesanteur,de chaleur, etc. Correspondance, année 1638, Au R.

P.

MERSENNE, 15 février 1638.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre du 25 janvier 1638). ) Je vous dirai néanmoins que ce que vous attribuez à l'humidité qui couvre votre oeil, me semble procéder plutôt de ce qu'il n'estpas assez rempli d'humeurs ou d'esprits ; car si c'est l'humidité qui couvre votre oeil, au même instant que vous l'aurez essuyé avec un mouchoir, ce phénomène cessera ; Correspondance, année 1638, A MONSIEUR ***, 25 Août 1638. Je dis de gros verre, à cause qu'il y a quelquefois tant de salicot dans le cristallin, que la seule humidité de l'air le peut fondre. Correspondance, année 1646, A UN SEIGNEUR.

(NEWCASTLE), 23 novembre 1646. car je crois que sa dureté vient de ce que, l'action du feu faisant sortir d'entre ses parties, non seulement les parties de l'eau, quej'imagine longues et glissantes, ainsi que de petites anguilles, qui coulent dans les pores des autres corps sans s'y attacher, etauxquelles seules consiste l'humidité ou la moiteur de ces corps, comme j'ai dit dans les Météores, mais aussi toutes les autresparties de leur matière, qui ne sont pas bien dures et bien fermes, au moyen de quoi celles qui demeurent se joignent plusétroitement l'une à l'autre, et ainsi font que la brique est plus dure que l'argile, bien qu'elle ait des pores plus grands, dans lesquelsil entre par après d'autres parties d'eau ou d'air, qui la peuvent rendre avec cela plus pesante.. »

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