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Le mot "jeu" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 18/07/2010

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descartes

 

ABREGE DE LA MUSIQUE, De la manière de composer, et des modes.

 mais pour ce qui regarde ces contre-points ou autres figures dans lesquelles on observe un semblable artifice depuis le commencement jusqu’à la fin, ils n’appartiennent pas autrement à la musique que les acrostiches ou vers rétrogrades, et autres semblables jeux de l’esprit font à la poésie, qui, comme notre musique, a été inventée pour nous récréer l’esprit et exciter en l’âme diverses passions.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE XIV, Des propriétés de la Lumière.

 d’où il suit que comme une balle se réfléchit quand elle donne contre la muraille d’un jeu de paume, et qu’elle souffre réfraction quand elle entre obliquement dans l’eau ou qu’elle en sort, de même aussi quand les rayons de la lumière rencontrent un corps qui ne leur permet pas de passer outre, ils doivent se réfléchir ;

  LES PASSIONS DE L’AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 13.

 Si quelqu’un avance promptement sa main contre nos yeux, comme pour nous frapper quoique nous sachions qu’il est notre ami, qu’il ne fait cela que par jeu et qu’il se gardera bien de nous faire aucun mal, nous avons toutefois de la peine nous empêcher de les fermer ;

  Correspondance, année 1629, AU R. P. MERSENNE, 20 octobre 1629 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de septembre 1629.).

 mais je tiens qu’il y pourrait faire de telles choses, qu’encore que je méprise fort de semblables niaiseries, je ne vous cèlerai pas toutefois que, si je l’avais pu tirer de Paris, je l’aurais tenu ici exprès pour l’y faire travailler, et employer avec lui les heures que je perdrais dans le jeu ou dans les conversations inutiles.

  Correspondance, année 1630, AU R. P. MERSENNE, 25 février 1630.

 Il faut aussi pourtant remarquer que, comme l’air enfermé dans un ballon sert de ressort pour aider à le repousser, aussi fait la matière de presque tous les autres corps, tant de ceux qui rebondissent que de ceux qui les font rebondir, comme les nerfs d’une raquette, la muraille d’un jeu de paume, la dureté de la balle, etc.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 27 mai 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 17 mai 1638).

 mais qu’à l’exemple de ceux qui disputent au jeu lorsque la partie est achevée, je ne m’en souviens plus du tout, et ne laisse pas pour cela d’être tout prêt de me dire leur serviteur.

  Correspondance, année 1638, A Monsieur *** (ZUITLYCHEM), 20 mars 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 9 mars 1638).

 Au reste, cette dispute s’est passée entre lui et moi comme un jeu d’échecs ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 11 novembre 1640.

 en suite de quoi il me semble que le droit du jeu sera qu’ils commettent quelques-uns d’entre eux pour l’examiner ;

  Correspondance, année 1640, A MONSIEUR ***, Sans date. (Les éditions contemporaines datent une partie de cette lettre du 14 novembre 1640).

 Toutefois, parce qu’au jeu dont il est ici question je ne crois point qu’il y ait aucun hasard de perte, mais seulement de gagner ou ne gagner pas, il me semble qu’il est assez à temps de s’en retirer lorsqu’on n’y gagne plus.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Septembre 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 octobre 1645.).

 Et il est aisé à prouver que ce plaisir de l’âme auquel consiste la béatitude, n’est pas inséparable de la gaieté et de l’aise du corps, tant par l’exemple des tragédies, qui nous plaisent d’autant plus qu’elles excitent en nous plus de tristesse, que par celui des exercices du corps, comme la chasse, le jeu de paume et autres semblables, qui ne laissent pas d’être agréables, encore qu’ils soient fort pénibles ;

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Sans date. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de octobre ou novembre 1646.).

 jusque-là même que, dans les jeux de hasard, où il n’y a que la fortune seule qui règne, je l’ai toujours éprouvée plus favorable, ayant d’ailleurs des sujets de joie, que lorsque j’en avais de tristesse.

 

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