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LECTURE ANALYTIQUE DE BEL AMI DE MAUPASSANT

Publié le 05/11/2012

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L’auteur :       Guy de Maupassant, né Henry-René-Albert-Guy de Maupassant1 le 5 août 1850 au   château de Miromesnil à Tourville-sur-Arques et mort le 6 juillet 1893 à Paris, est un écrivain français. Lié à Gustave Flaubert et à Émile Zola, il a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une Vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, mais surtout par ses nouvelles (plus de 300), parfois intitulées contes, comme Boule de Suif en 1880, les Contes de la bécasse en 1883 ou le Horla en 1887. Ces œuvres retiennent l’attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s’en dégage le plus souvent mais aussi par la maîtrise stylistique. La carrière littéraire de Guy de Maupassant se limite à une décennie – de 1880 à 1890 – avant qu’il ne sombre peu à peu dans la folie et ne meure à quarante-deux ans. Reconnu de son vivant, Guy de Maupassant conserve un renom de premier plan, renouvelé encore par les nombreuses adaptations filmées de ses œuvres. Introduction :     Présentation de l’auteur (plus courte) + présentation de l’œuvre. Bel-Ami est un roman réaliste de Guy de Maupassant publié en 1885 sous forme de feuilleton dans Gil Blas et dont l’action se déroule à Paris au xixe siècle. Ce
roman retrace l’ascension sociale de Georges Du Roy de Cantel (ou Georges Duroy), homme ambitieux, séducteur et arriviste, employé au bureau des chemins de fer du Nord, parvenu au sommet de la pyramide sociale parisienne grâce à ses maîtresses et à la collusion entre la finance, la presse et la politique. Sur fond de politique coloniale, Maupassant décrit les liens étroits entre le capitalisme, la politique, la presse mais aussi l’influence des femmes, privées de vie politique depuis le code Napoléon et qui œuvrent dans l’ombre pour éduquer et conseiller. L’œuvre se présente comme une petite monographie de la presse parisienne dans la mesure où Maupassant fait implicitement part de son expérience de reporter. Ainsi l’ascension de Georges Duroy peut être une allégorie de la propre ascension de Maupassant. En effet, Bel-Ami est la description parfaite de Guy de Maupassant, un homme au désir simple et à la carrière militaire comme Georges Duroy. Les 2 dernières pages du roman sont centrées sur le mariage de Bel-Ami et de la fille de son ancienne maîtresse. Le passage est significatif du " trajet " de Bel-Ami. On peut alors se demander en quoi cet excipit est ironique. Pour répondre à la question, nous allons étudier 3 axes : dans un premier temps, le sacre du personnage,
puis l’ironie du texte, enfin les caractéristiques de cet excipit. Problématique possible :       En quoi ce texte est ironique ? Plan proposé I. Le sacre de Bel-Ami A) Les procédés stylistiques - Métaphore filée qui le présente comme un roi : " affolé de joie " et " un roi qu'un peuple venait acclamer ". Métaphore préparée par les jeux de mots sur son nom " Georges Du Roy "  - La sortie de l'Eglise = procession royale.(cf. 3ème § avant la fin)  La foule est immense. Champ lexical de la foule Elle est comparée à une masse.  =>c'est une masse anonyme qui n'existe que par rapport à Bel-Ami : elle est là pour l'acclamer. Dans l'incipit Bel-Ami est dans la foule, ici il en est détaché. Pour Bel-Ami la foule existe en fonction de ce qu'elle donne : acclamations (l.10) et des compliments (l.12) - Il peut ambitionner le Palais Bourbon. Répétition de portique (l.49-50) =>connotation à l'antique : image du temple, triomphe de l'empereur romain. =>apothéose du personnage - Théâtralité : c'est un spectacle offert à la foule  - champ lexical du regard (Séparer ce que voit Duroy et la foule) - Face à cette foule le héros ne voit que lui B) Le roi du passage Les mouvements de G.D structurent le passage : Tout est organisé en fonction de Georges Duroy Il a une position centrale,
et reprise constante de son nom (l.1, 9, 18, 45) =>sujet grammatical de toutes les phrases : on a accès à ses paroles et ses paroles et ses pensées Discours direct (l.19) ou indirect libre (l.44-45) "pour lui" Les répétitions montrent son ORGUEIL et autosatisfaction > il ressent physiquement son succès Soleil : victoire totale, image radieuse de son avenir II. Ironie du texte     • Les sentiments du personnage       (l. 1 à 12) : le personnage est débordé / l'émotion, le triomphe       - presque croyant, rythme ample et majeur => montée de l'émotion "balbutier" (l. 10)       G.D retrouve vite ses esprits lorsqu'il voit Mme de Marelle - capable de prononcer des paroles mondaines (l. 29) chargées de non-dit - "gaiement" : le personnage reprend le dessus - Maîtrise absolue.     • Le comportement dissocié de Bel-Ami        Succès grâce à sa capacité d'adaptation à l'hypocrisie ambiante       Dissociation comportement-pensées       ♣ Champ lexical religieux - mais absence de valeurs morales =>ironie : religieux associé au profane       Bel-Ami est un privilégié        ♣ Souvenirs de sa maîtresse =>le mariage est bafoué (GD = Jésus)       Champ lexical du plaisir - Bouffée de désir assez mal placée        Le texte s'achève sur "lit" => la débauche      • Hypocrisie
bourgeoise: la mariée disparaît complètement (3 occurrences)et est remplacée par la maîtresse.       Il s'agit de gestes soc et Suzanne = objet -1er terme d'amour pour Mme de Marelle l. 27       Suzanne dans la Bible: proie facile pour les hommes sans scrupules        Mme de Marelle rajuste ses cheveux pour sortir (hypocrite mais irréprochable) III. Caractérisation de cette fin de roman   A) Une fin cyclique Impression que Bel-Ami n'a pas changé intérieurement =>Aucune auto-analyse de personnage. Duroy va recommencer sa relation avec Mme de Marelle, et va recommencer à séduire toutes les femmes qui lui sont utiles. Marelle : saute de femme en femme  B) Une fin ouverte Fin ouverte et dynamique : avant dernier §: succès à venir, carrière politique La distance est annulée / l'idée de bond Péripéties amoureuses : projection du souvenir dans le futur l. 53-56 CONCLUSION Pour répondre à la question posée, cet excipit est bien ironique. Le personnage est un héros mais il est détestable (notion de l’antihéros) et Maupassant critique la société. Ouverture possible : Fin en comparaison avec le Père Goriot, hommage à Balzac.                                     L'éducation de Bel-Ami est terminée C’est donc un Roman d'éducation car il réussit dans sa vie. Hommage à Flaubert.

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