Légion française des combattants

Légion française des combattants, organisation fondée le 29 août 1940 pour regrouper les anciens combattants, avec la mission de propager et de défendre les valeurs fondatrices de la révolution nationale.

Le maréchal Pétain ayant rejeté l’idée avancée par Marcel Déat de créer un parti unique, suite à l’intervention du général Maxime Weygand, il décide de fonder un mouvement civique des anciens combattants (29 août 1940) qui aura pour mission de propager en France les principes de la révolution nationale. Toutes les associations d’anciens combattants fusionnent alors dans la Légion française des combattants.

En réponse, les Allemands interdisent le 22 septembre 1940 la création de toute nouvelle association de combattants en zone occupée, en antidatant le texte (27 août 1940), ainsi que le port de l’insigne de la Légion française des combattants (un casque gaulois et un glaive sur fond tricolore). C’est donc surtout en zone libre que la Légion française des combattants se développe.

La Légion française des combattants est organisée selon le principe hiérarchique, seuls les responsables communaux étant élus, à l’exception du président communal qui est désigné par l’union départementale. Les présidents des départements et des régions sont désignés par l’instance supérieure. Les trois vice-présidents nationaux sont le commandant Lapébie, Jacques Péricard, et le colonel Heurtaux. Le responsable du mouvement est François Valentin.

En février 1941, on dénombre 650 000 légionnaires. Leurs actions entraînent rapidement des troubles dans certains départements, et des conflits de compétences éclatent avec les autorités et l’administration, les légionnaires dénonçant les notables locaux ou interdisant des manifestations. Devant les nombreuses plaintes des préfets, la Légion est mise en sommeil et, en 1942, Joseph Darnand fonde en son sein des formations paramilitaires, le Service d’ordre légionnaire (SOL), qui donneront naissance à la Milice en 1943.