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Les fourmis légionnaires: devant leurs hordes redoutables, tous les animaux fuient

Publié le 22/02/2012

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Les fourmis légionnaires, ou fourmis migratrices, habitent principalement les régions tropicales du globe. En Afrique, où elles sont redoutées, on les appelle «magnans» ou «siafous». Ces espèces offrent ceci de particulier qu'elles ne s'abritent pas au sein d'une fourmilière, mais mènent une existence nomade. Les colonies, qui peuvent être très nombreuses, de 100 000 à plusieurs millions d'individus, se déplacent constamment, en longues colonnes, à la vitesse moyenne de 35 m à l'heure. Chaque jour la colonie fait halte, établissant son «bivouac» à l'abri d'un tronc couché, dans un simple creux du sol ou même en suspension sous une branche. Le nid est en fait constitué par les fourmis elles-mêmes: s'accrochant l'une à l'autre, elles forment un essaim arrondi, dans lequel des espaces sont réservés à la reine, aux larves et aux nymphes. Au long de l'année, toutes les cinq semaines environ, la reine se met à pondre 25 000 à 30 000 oeufs en deux jours. La colonie fait halte plus longuement, jusqu'à ce que les nymphes de la génération précédente éclosent, une masse de nouvelles ouvrières venant ainsi grossir l'effectif. Devant ces hordes de fourmis en marche, tous les animaux prennent la fuite, ceux qui ne le peuvent pas étant dévorés sur place (des serpents en train de digérer, par exemple). L'homme lui-même doit se mettre à l'abri de ces féroces carnassières. Un avantage peut-être: une hutte traversée par une colonne de fourmis légionnaires est absolument débarrassée de tous les parasites qui l'infestaient, rats, souris, araignées, punaises et autres... Certains animaux pourtant, loin de craindre ces fourmis, les accompagnent dans leur marche: nombre d'oiseaux insectivores profitent ainsi des insectes que la colonne dérange. En Amérique du Sud, le grand fourmilier ou tamanoir se poste à proximité de la horde et prélève toutes les fourmis qu'il peut.

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