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Les motifs de fuite: en premier lieu, échapper à ce qui semble une menace

Publié le 22/02/2012

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La fuite des animaux n'est pas motivée par un désir de liberté, mais par le besoin d'échapper à quelque chose. L'impulsion première de l'animal encore indompté est de s'éloigner de l'homme et de son entourage. De mauvaises conditions de conservation biologique telles qu'un éclairage trop violent, l'impossibilité de se mettre à l'abri ou un repos trop souvent interrompu déclenchent le même réflexe. Dans ce cas, le fuyard cherchera refuge dans l'abri convenable le plus proche. Il est facile de s'y opposer en tenant compte des besoins réels de l'animal lors de l'aménagement des installations. Le réflexe de fuite peut également être motivé par la présence d'animaux concurrents. En période de rut, par exemple, après l'affrontement de deux cerfs mâles réunis dans le même enclos, le vaincu, pour respecter l'ordre hiérarchique, cherchera à se placer hors de portée du vainqueur. Certains animaux réagissent également à un rythme migratoire régulier, qui se traduit par des tentatives de départ; le phénomène est fréquent chez les oiseaux, qui peuvent alors se casser une aile. A défaut d'un sédatif spécifique qui éliminerait cette période d'agitation, on parvient à refréner ces tentatives d'évasion par l'emploi temporaire de cages capitonnées. Lorsque des animaux sauvages parviennent à s'échapper, le public se méprend généralement sur la situation dans laquelle se trouvent les fugitifs et cette incompréhension amène souvent des mesures absurdes qui aggravent ladite situation. La mise à mort de ces fuyards pourrait souvent être évitée. Des fauves qui s'échappent ne sont pas des tueurs en puissance, mais uniquement des animaux sauvages subissant une réaction de fuite, au point que leurs efforts tendent d'abord à mettre une distance de sécurité entre eux et l'homme. Le seul danger réel pourrait être le passage de l'attitude de fuite à celle d'attaque, pour se débarrasser d'éventuels poursuivants. Ce risque peut être réduit au minimum par la prévoyance judicieuse des réactions des animaux. Dans ce cas, l'expert en comportement animal sera en mesure de capturer ceux-ci sans grandes difficultés, en les incitant à pénétrer dans des cages préparées à cette intention.

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