Devoir de Philosophie

Les repeuplements: la controverse réside dans le fait de savoir s'il convient mieux de déverser des alevins à l'état de jeunes truitelles ou des alevins plus petits. C'est la grande affaire de l'adaptation

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

On croit, en général, augmenter le rendement piscicole des cours d'eau et des lacs au moyen de repeuplements artificiels. Il faut distinguer les cours d'eau à poissons blancs qui contiennent des espèces à forte résilience — on appelle ainsi la capacité de reproduction pratiquement inemployée par suite de différents facteurs limitatifs: prédation, manque d'espace —, des rivières à truites qui hébergent des espèces à faible résilience. Dans le premier cas, les repeuplements paraissent généralement peu utiles; il suffit, si le besoin s'en fait sentir, d'introduire dans des endroits choisis quelques reproducteurs. Dans le deuxième cas, il en va différemment. On peut distinguer alors deux sortes de repeuplement: Les repeuplements d'entretien qui visent à utiliser au mieux le milieu suivant sa capacité biogénique ou biotique, c'est-à-dire son pouvoir nutritif et son environnement favorable. Les repeuplements surdensitaires dont le but est de permettre des captures immédiates ou presque de sujets adultes; la densité du repeuplement dépasse alors fortement les limites de la capacité biogénique. Les repeuplements d'entretien sont les seuls qui nous intéressent. Le taux de survie des alevins, dans les conditions naturelles, est extrêmement variable dans les huit à douze premiers mois de l'existence, allant de 2 à 80%; malgré ces faibles résultats, on préfère utiliser dans les repeuplements les oeufs embryonnés et les alevins à différents âges, plutôt que les adultes d'un coût trop élevé. On a alors le choix entre différents modes de repeuplement: par oeufs embryonnés (boîtes Vibert par exemple), par alevins avant résorption de la vésicule — déposés sous graviers propres — ou encore par alevins ou par truitelles de moins d'une année. On choisira des sujets provenant, de préférence, de rigoles d'alevinage ou de ruisseaux-pépinières plutôt que ceux issus de pisciculture intensive où les conditions artificielles sont peu aptes à leur permettre de se défendre une fois à l'eau. Il faut prendre le plus grand soin pour transporter et pour mettre à l'eau les alevins ou truitelles de repeuplement: éviter les brusques variations de température, les chocs brutaux, bien choisir les lieux de déversement.

Liens utiles