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Les ruisseaux-pépinières: c'est le moment de rappeler que la pisciculture est l'art de multiplier et d'élever les poissons. Ici, c'est l'énoncé de l'une des manières d'agir

Publié le 22/02/2012

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Lors de tout repeuplement, il est préférable de mettre, en rivière, des alevins et truitelles rustiques, capables de résister aux adversités du milieu, en évitant ainsi d'introduire des individus élevés artificiellement dans une pisciculture intensive. On a recours, pour cela, aux ruisseaux-pépinières: ruisseaux-pépinières proprement dits, ruisseaux de grossissement, rigoles d'alevinage. Les premiers sont des ruisseaux naturels aménagés pour recevoir des oeufs embryonnés de Salmonidés (boîtes Vibert, par exemple) et pour conduire pendant quelques mois les jeunes alevins qui en résultent; ces ruisseaux ont de 1 m à 1,50 m de large, de 0,15 m à 0,50 m de profondeur, leur longueur étant de préférence supérieure à 500 m. Les ruisseaux de grossissement présentent un plus grand calibre; ils reçoivent des alevins qui peuvent être conduits à l'âge d'un an et plus. Les rigoles d'alevinage diffèrent des ruisseaux d'élevage du fait qu'elles sont creusées artificiellement; elles ont de 1 à 2 m de large et une profondeur de 0,50 m à 0,75 m. La charge des ruisseaux-pépinières proprement dits varie, par mètre carré, de 5 à 30 oeufs ou alevins vésiculés et la récolte va, en moyenne, de 0,5 à 2 truitelles; rendements qui peuvent être décuplés par utilisation d'une nourriture artificielle. La charge moyenne des ruisseaux de grossissement est, par mètre carré de 8 à 10 alevins, le taux de reprise oscillant, suivant les conditions, entre 5 et 40% du peuplement initial. Il est indispensable de créer des abris pour les alevins (briques creuses, tuiles romaines, etc.), d'enlever préalablement les espèces prédatrices (brochets, truites) et d'isoler la portion du ruisseau ainsi aménagée. Par mise en charge excessives, on observe une notable avalaison des jeunes sujets. Dans des ruisseaux déjà très peuplés en Salmonidés et où la croissance est lente, on a parfois intérêt à prélever une partie de leur population et à la transférer dans des cours d'eau sous-peuplés. La croissance des jeunes truitelles varie beaucoup avec les conditions de l'élevage; les truites fario récoltées à 6 Mois mesurent en général de 60 à 120 mm; à 11 mois, de 100 à 180 mm. Illustration: La boîte Vibert, du nom de l'ingénieur des Eaux et Forêts, qui est le créateur de cet incubateur efficace. C'est, en fait, une petite caisse en matière plastique, aménagée de manière que l'eau puisse circuler à l'intérieur sur les oeufs fécondés; mais pour que l'éclosion se produise, c'est le cas de le dire, en vase clos. La boîte Vibert est rectangulaire, la boîte Corchus est, elle, cubique. Dans les deux cas, ces incubateurs sont destinés à assurer le repeuplement, à l'abri des prédateurs, dans le milieu naturel.

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