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Les Ursidés: quelques caractéristiques générales

Publié le 17/01/2022

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Le corps de l'ours paraît d'autant plus massif que sa fourrure est abondante. Arrière-train largement arrondi, échine courte, pattes épaisses, cinq doigts et cinq orteils armés de longues et fortes griffes non rétractiles, donc émoussées à la pointe. C'est un plantigrade, la plante des pieds reposant entièrement sur le sol, d'où un certain comique dans la démarche; lorsqu'il trotte, l'ours va l'amble et, contraint, peut prendre un galop d'une surprenante rapidité. De ses sens, seul l'odorat est bien développé, la vue étant mauvaise. Les armes principales de l'ours sont ses pattes antérieures, qu'une musculature puissante rend terribles, les mâchoires.., rôle secondaire. Dentition: proche du type «carnivore» mais spécialisée pour une alimentation omnivore: incisives normales, canines fortes mais émoussées, prémolaires réduites, molaires à amples couronnes tuberculées offrant une large surface triturante, les «carnassières» ayant perdu leur relief tranchant. En fait, l'ours mange de tout: végétarien, insectivore, amateur de miel tant que son environnement le lui permet, charognard à l'occasion, chasseur de grandes proies s'il y est contraint par la faim, pêcheur habile lors de la remontée des saumons... Hibernation: en zone tempérée, l'ours passe l'hiver à sommeiller au fond de sa tanière, souvent une anfractuosité naturelle, où il s'est aménagé une litière confortable. Ayant engraissé durant l'été et l'automne, l'animal y peut subsister de ses réserves corporelles durant de longues semaines. Ce n'est pourtant pas une véritable hibernation, son métabolisme étant peu modifié (le rythme cardiaque et la température du corps fléchissent légèrement); sous l'influence d'un redoux ou par l'approche d'un intrus l'ours s'éveille et se montre. Même dans les régions polaires, l'ours blanc ne s'abrite guère qu'au fort des grands blizzards... La femelle passe plus de temps que le mâle à dormir dans sa tanière hivernale: elle attend ainsi le moment de mettre au monde sa progéniture; les oursons y seront ensuite longuement allaités et soignés, avant leur première sortie au printemps.

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