Les zoos libres: de vastes enclos bien délimités, préservant au mieux les comportements naturels...

Une des premières expériences de ce genre fut réalisée en 1960 par le Zoo de Naples qui tenta de créer un établissement sans clôtures dans le cratère éteint du volcan Astroni, situé à proximité de la ville. Ce parc couvrait une superficie de 330 hectares où s'ébattaient librement, et sans soins particuliers, plus d'une centaine de cervidés, gnous et antilopes de divers climats. Faute d'une surveillance suffisante, cette expérience s'acheva quelques années plus tard avec la disparition des animaux, victimes des braconniers! Depuis, d'autres établissements similaires ont été réalisés sous forme de vastes enclos dans lesquels des espèces animales diverses évoluent librement. Par leurs dimensions pouvant dépasser une centaine d'hectares, ces zoos représentent un éclatement des institutions traditionnelles, sans toutefois les remplacer entièrement. Moins spectaculaires que les «parcs safaris» où sont exhibés de nombreux fauves, ils sont aussi moins dangereux pour la santé des animaux qui ne subissent pas, par exemple, journellement les gaz d'échappement des véhicules à moteur. On y présente généralement des groupes d'animaux plutôt que des spécimens isolés, et l'ensemble jouit d'une semi-liberté favorable à un déroulement naturel des comportements. Plusieurs kilomètres de chemins longent ces enclos délimités par des barrières naturelles, remplacées en certains points par des fossés aménagés de façon à permettre au public une vision directe sur les animaux. Une des réussites les plus intéressantes dans ce domaine est représentée par le Parc zoologique de Boras, en Suède, où quelque 200 mammifères non carnassiers et oiseaux de la faune africaine cohabitent durant toute l'année sur une partie des 25 hectares d'un terrain scindé en plusieurs enclos et entrecoupé de collines et de rocs disposés naturellement. Illustration: Une réussite dans le domaine des zoo