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« Pour bien connaitre si c'est Dieu qui nous fait agir, il vaut mieux s'examiner par nos comportements au dehors que par nos motifs au dedans. »

Publié le 16/09/2014

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dieu

a)   Nécessité d'un tel examen. — Cette solution semblerait à première vue assez paradoxale. En effet, notre effort de connaissance a pour but une Appréciation ue nos actes en vue de les orienter. Or, nos actes tirent leur valeur de l'intention qui les dirige. Un même geste, en lui-même louable, peut être bon ou mauvais selon l'esprit qui l'anime. Faire l'au­mône par charité ou par compassion sera agir moralement; mais la même oeuvre peut être inspirée par l'hypocrisie, par 1 orgueil ou même par une avarice qui calcule. Un acte contraire à la loi morale, mais accompli avec une bonne intention et dans l'ignorance de sa malice matérielle —restriction importante car la fin ne justifie pas les moyens — est cepen­dant bon. L'intention est donc la condition nécessaire et parfois suffi­sante de la moralité. Nous ne pouvons juger avec sûreté de la valeur des actions d'autrui parce que nous n'en connaissons que l'extérieur. NOUS en tenir pour nous-mêmes aux seuls comportements serait introduire dans nos jugements la même insécurité et nous conduire en aveugles.

dieu

« 336 1!0RALE b) Caractère utiilitaire de la connaissance de soi.

Pour éclairer les développements qui suiYent, il convient d'insister d(:s le début sur ce caractèFe utilitaire de la connaissance de soi.

Elle ne peut être désinté­ ressée; elle est astreinte à un but pratique qui est de nous mener à une vie morale.

Si elle refuse cette pratique, elle reste superficielle, elle ne nous pén1 re pas.

Au contraire, à mesure que ! 'action se fait plus morale, notre expérience s'accroit et notre connaissance s'approfondit : tellement sont liés entre eux: le connaitre et l Se connaitre, c'est se juger, c'est porter sur soi une appréciation de valeur.

c) Comment se connaître î ~ -Mais il s'agit ici de résoudre un diffi­ cile problème de fait : comment arriver à se connaître ? Il n'y a pas à cela d'autre moyeu que de se regarder.

:\[ais nous pouvons nom; y prendre de deux manières qui correspondent aux deux méthodes fondamentales de la psychologie Bcientifique : ou bien prnfüer de cette connaissance pri­ vilégiée que nous avons de nous-mêmes, jeter sur nous un regard intros­ pectif pour pénétrer dans ! 'intime de notre conscience et y saisir les in ten­ tions d'où sont sortis nos actes; ou bien nons quitter en quelque :::orte nous-mêmes et nous considérer du dehors comme l'étranger qne nous ren­ conLrons dans la rue.

PASCAL semble donner la préférence à la seconde de ces deux: attitudes.

Mais il s'agit pour lui d'un problème un peu différent, du discernement des inspirations divines.

Voyons s'il pourrait apporter une solution semblable à celui qui nous occupe, I,. »

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