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MACHIAVEL - MONTAIGNE - HOBBES - DESCARTES - PASCAL - SPINOZA

Publié le 17/01/2022

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MACHIAVEL (1469-1527)

Théoricien politique, mais aussi responsable à Florence de missions diplomatiques et militaires. Il invente une armée autonome, non mercenariste. Et il multiplie les écrits de circonstance pour réaliser son objectif premier : libérer l'Italie de la domination étrangère. Il soutient la famille des Médicis dans cette idée. Mais il raisonne aussi sur les structures fondamentales de l'État parce que selon lui, les guerres ne dévoilent que la vérité politique. Son échec politique le rejette vers l'histoire et la littérature.
 

MONTAIGNE (1533-1592)
Écrit, dans un livre à trois éditions remaniées, son histoire et celle de son siècle. Témoin des intolérances et des excès provoqués par les guerres de religion, il raisonne sur la manière d'ordonner sa propre vie à partir de sa curiosité naturelle et pour être sage. Sous une apparence d'égotisme, il cherche les règles d'un art de mourir qui permettrait les joies et les réalités de l'existence. Il dissimule ses propres découvertes à travers un récit cultivé et paillard et donne en trois chapitres (au milieu exact de chaque livre) la somme de ses recommandations. Devenu le modèle pour tout l'humanisme du XVIIe, il reste l'homme qui réalise une synthèse de toutes les cultures et sait, face aux découvertes de son temps (Le Nouveau Monde, L. 1. Ch. 31), garder un jugement naturel.
 

HOBBES (1588-1679)
Témoin de l'anarchie politique en Angleterre, aggravée par les sectes protestantes et les violences catholiques, témoin des mutations politiques (Révolution, Cromwell...), condamné après sa mort pour ses deux oeuvres : de Cive et Léviathan, Hobbes constitue sa méditation philosophique sur la base de la chose politique. Tout culmine en une théorie du droit et de la loi. Sa pensée se structure en trois grands ouvrages concernant : l'homme, le souverain et Dieu. Elle rejette Platon, Aristote et Descartes pour s'orienter vers une science politique explicative et abstraite qui enseignera aux hommes les fondements et les principes rationnels du pouvoir civil.

DESCARTES (1596-1650)
Toujours en voyage, toujours en butte aux attaques de ses contemporains et toujours présenté comme le créateur du Rationalisme. Mais il est d'abord un homme de la méthode, écrivant en français et utilisant la raison. Car il veut des règles (évidence, analyse, synthèse, dénombrement) et il se fonde sur l'évidence et l'intuition. Or, au milieu de tous les doutes possibles subsiste le Cogito, c'est-à-dire la pensée et c'est la première vérité certaine. Toutes les autres preuves et raisonnements de Descartes se rattachent à ces connaissances intimes, biologiques et passionnelles de l'être. La méthode nous dirige vers la science, et la science peut nous rendre maître de la nature. « Il prend les choses par le commencement «, disait Hegel. Il vise le bien général de tous les hommes.
 

PASCAL (1623-1662)
Au nom de l'expérience mystique, rejette les idées cartésiennes. Il veut trouver une vérité totale, il veut être sauvé. Les raisonnements sont insuffisants et seule l'intuition du coeur approche de la réalité. Pascal recherche d'autres moyens. Il se fonde sur l'intuition, l'expérience et l'autorité, et pense que le but ultime de la vie est de se convertir.
 

SPINOZA (1632-1677)
Écrit l'Éthique sous une forme technique, à la manière mathématique. Il veut convaincre par des théorèmes, et il dépouille le style de tout commentaire. Son dessein n'est pas de créer, mais de découvrir le bonheur éternel. La vérité représente le seul moyen d'y accéder. Il établit un catalogue de concepts et d'idées, les définit sobrement et raisonne à partir de cet ensemble : substance, attribut et mode permettent la métaphysique. L'homme, l'âme et le corps s'analysent à travers les passions, qui déterminent le bien et les vertus. L'homme capable de liberté, c'est-à-dire d'une action vraie, peut accéder à l'amour de Dieu et découvrir les nécessités du droit naturel et de l'État. La conclusion de Spinoza : « la béatitude n'est pas le prix de la vertu, c'est la vertu elle-même «.

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