Madelin, Alain

Madelin, Alain (1946- ), homme politique français, président de Démocratie libérale (DL) de 1997 à 2002.

Né à Paris, d’un père ouvrier aux convictions politiques de gauche, Alain Madelin devient avocat au barreau de Paris après des études durant lesquelles il milite au sein du groupe d’extrême droite Occident, dissous en 1968.

Il rejoint ensuite la Fédération nationale des républicains indépendants — que dirige Valéry Giscard d’Estaing — et devient délégué national du Parti républicain, la formation qui lui succède, en 1977. En 1978, il est élu député d’Ille-et-Vilaine, mandat qu’il cesse d’exercer lorsqu’il est nommé, en 1986, ministre de l’Industrie, des Postes et Télécommunications et du Tourisme, dans le gouvernement dirigé par Jacques Chirac. À cette fonction, il affirme son libéralisme économique, préconisant une réduction de l’interventionnisme de l’État, ce qui se traduit par une diminution volontaire et inédite du budget de son ministère. Élu député européen en 1989 et en 1999, constamment réélu en Ille-et-Vilaine, maire de Redon de 1995 à 2001, il est à nouveau ministre des Entreprises et du Développement économique, chargé des petites et moyennes entreprises, du commerce et de l’artisanat de 1993 à 1995, dans le gouvernement Balladur. En mai 1995, il devient ministre de l’Économie et des Finances dans le gouvernement Juppé, poste dont il démissionne au mois d’août suivant, reprochant au Premier ministre de mener une politique en inadéquation avec les promesses de la campagne électorale.

Vice-président du Parti républicain à partir de 1990, fondateur et président d’Idées-Action en 1993, Alain Madelin milite pour une recomposition de la droite et pour un rapprochement de l’aile libérale de l’Union pour la démocratie française (UDF) avec les libéraux du Rassemblement pour la République (RPR). Il est l’un des artisans de la transformation, en 1997, du Parti républicain en Démocratie libérale (DL), dont il prend la présidence, et de la rupture de cette formation avec l’UDF, un an plus tard. Candidat pour la première fois à l’élection présidentielle en mai 2002, il obtient 3,91 p. 100 des voix, au terme d’une campagne électorale qui voit plusieurs élus de Démocratie libérale soutenir Jacques Chirac dès le premier tour. Au mois de juin suivant, il est réélu député de l’Ille-et-Vilaine. En septembre 2002, il procède, avec l’approbation de 85 p. 100 des adhérents, à la dissolution de Démocratie libérale au sein de l’Union pour un mouvement populaire (UMP).

Alain Madelin a exposé ses convictions dans plusieurs ouvrages : « Pour libérer l’école, l’enseignement à la carte « (1984), « Chers compatriotes… Programme pour un président « (1994), « Quand les autruches relèveront la tête « (1995), « Aux sources du modèle libéral français « (1997), « Le droit du plus faible « (1999) et « Quand les autruches prendront leur retraite (2003) «, un ouvrage dans lequel il analyse les enjeux de la réforme des retraites et formule des propositions.