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maquis (histoire)

Publié le 22/02/2013

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histoire

1   PRÉSENTATION

maquis (histoire), nom donné aux forces qui ont combattu en France l’occupant allemand pendant la Seconde Guerre mondiale. Des mouvements similaires avaient émergé en Pologne, Yougoslavie, URSS et d’autres pays d’Europe peu après l’invasion allemande.

Choqués par la débâcle de mai 1940, la plupart des Français voient dans l’armistice et l’instauration du régime de Vichy un moindre mal. Peu à peu, les rigueurs de l’Occupation, l’invasion de la zone libre, en novembre 1942, et surtout l’instauration d’un Service du travail obligatoire (STO) en février 1943, poussent un nombre croissant de Français à entrer dans la clandestinité et à mener des actions de harcèlement contre les Allemands et les miliciens. Après le débarquement de Normandie du 6 juin 1944, ces forces jouent un rôle d’appoint certain auprès des troupes alliées.

L’acte de naissance de la Résistance extérieure est l’appel lancé le 18 juin 1940 par le général de Gaulle. La Résistance intérieure, en revanche, ne débute qu’à la fin de 1940 et prend de l’importance surtout à partir de 1942.

2   LES DIFFÉRENTS GROUPES

En zone libre, au Sud, Henri Frenay crée en août 1940 le Mouvement de libération nationale (MLN), qui prend le nom de Combat l’année suivante. Le mouvement Libération, créé par Emmanuel d’Astier de la Vigerie et composé de socialistes et de syndicalistes, est fondé en novembre 1940 et celui des Francs-Tireurs, qui organise les premiers maquis importants, en 1941. L’intervention directe de ces différents groupes reste cependant longtemps limitée.

En zone occupée, les conditions sont beaucoup plus périlleuses et les premiers groupes, sans liens entre eux, sont décimés. D’autres organisations voient le jour : Organisation civile et militaire, qui s’introduit dans les grandes administrations et met en place un réseau d’informations efficace, Ceux de la Résistance, liée à Combat et Ceux de la Libération, sont plus axées sur l’action directe contre l’occupant. Les communistes entrent massivement dans la Résistance après l’invasion de l’URSS par l’Allemagne, en juin 1941. Ils fondent le Front national qui mène de nombreuses actions de sabotage. Leur bras armé, les Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPou FTPF) restent indépendants des autres groupes. Chacun de ces mouvements possède sa propre presse et diffuse des journaux clandestins.

Issus de familles politiques différentes (conservateurs, démocrates-chrétiens, syndicalistes, socialistes, communistes), ils sont souvent divisés par des rivalités. En outre, les relations avec la Résistance extérieure installée restent longtemps mal définies.

De Gaulle, qui avait créé à Londres en 1941 un bureau de renseignement (BCRA) pour organiser l’aide à la Résistance intérieure, tente de l’unifier en 1942. Au début de cette année, Jean Moulin parvient à regrouper les trois résistances de la zone sud dans les Mouvements unis de la Résistance, dont il devient le président. Le 27 mai 1943, il crée le Conseil national de la Résistance (CNR), comprenant les diverses tendances politiques. Le COMAC (Comité d’action militaire), où sont représentés l’Armée secrète (gaulliste), les FTP et l’Organisation de résistance de l’armée (ORA, giraudiste), assure la liaison avec les maquis. Jean Moulin est arrêté et meurt le mois suivant. En février 1944, toutes les forces sont regroupées, en théorie, dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI), dirigées de Londres par le général Kœnig. Des délégués militaires, chargés d’encadrer les FFI, de leur fournir des armes et de leur transmettre les directives des Alliés, sont envoyés en France.

3   LES ZONES D’ACTION

L’effectif maximal des maquisards, difficile à estimer, est d’environ 20 000 hommes en octobre 1943, de 30 000 à 40 000 hommes en mars 1944 et de 200 000 hommes en juillet 1944. Ils sont incorporés dans l’armée française par un décret du 24 septembre 1944. Leurs principales zones d’action sont les Alpes, où ils disposent d’un armement important pris à l’armée italienne, le Massif central, le Jura et la Bretagne. Les maquis de la Résistance interviennent en force surtout après le débarquement allié en Normandie (6 juin 1944), harcelant les Allemands et multipliant les opérations de sabotage des infrastructures de transport et de communication pour gêner leurs mouvements.

Du 23 au 25 mars 1944, une division allemande assistée de miliciens français (12 000 soldats) anéantit le maquis du massif des Glières, près d’Annecy (500 hommes). Le plateau est repris par la Résistance dès le 1er mai. Près de Grenoble, le maquis du Vercors (3 500 hommes) est attaqué par deux divisions allemandes, le 21 juillet. Les résistants sont dispersés ou massacrés (500 morts).

Le massif du Mont-Mouchet, dans le Massif central (10 000 hommes) est attaqué à deux reprises par une armée allemande de 15 000 à 20 000 hommes. Le maquis se disperse après avoir infligé des pertes sévères à l’ennemi.

Dans le Jura, des groupes clandestins se forment en 1943 dans les montagnes autour de Chevillard. Harcelés par la milice, de novembre 1943 à février 1944, les maquisards sont finalement dispersés par les Allemands.

En Bretagne, enfin, les premières actions de résistance ont lieu dès 1941. Le général Audibat, chef militaire, et V. Abeille, le délégué militaire régional, sont arrêtés par les Allemands le 5 juin 1944. Après le débarquement allié en Normandie, le maquis breton généralise la politique de sabotage, mais ses deux bases sont anéanties. Leur rôle consiste essentiellement à contenir les « poches allemandes « de Lorient et Saint-Nazaire. Plus au Sud, d’autres groupes de maquisards mènent des actions similaires autour des « poches « de La Rochelle et Royan-le-Verdon.

Force d’appoint des Alliés, les maquisards ont permis à la France de figurer dans le camp des vainqueurs en 1945.

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