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Marguerite de Parme

Publié le 11/02/2013

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1  PRÉSENTATION 

 

Marguerite de Parme (1522-1586), duchesse de Parme et de Plaisance, gouvernante générale des Pays-Bas (1559-1567), fille naturelle de l’empereur Charles Quint, dite aussi « Madame «.

 

2  MARGUERITE D’AUTRICHE, BÂTARDE DE CHARLES QUINT 

 

Née à Audenarde des amours de l’empereur Charles Quint avec la fille d’un tapissier d’Audenarde (Johanna der Gheenst), la jeune Marguerite d’Autriche épouse à l’âge de quatorze ans, le 19 juin 1536, le duc de Florence Alexandre de Médicis, fils putatif de Jules de Médicis (le futur Clément VII). Restée veuve après l’assassinat de son mari par Lorenzo de Médicis (Lorenzaccio, son cousin), elle épouse en secondes noces (mariage diplomatiquement concocté en 1538 par le pape et l’empereur Charles Quint) Octave Farnèse (duc de Camerino, puis de Castro, et petit-fils du pape Paul III Farnèse), tout juste âgé de treize ans. Marguerite d’Autriche s’installe dans la villa du Monte Mario (aujourd’hui villa Madame) et dans le palais (aujourd’hui palais du Sénat) jouxtant l’église Saint-Louis-des-Français à Rome, où elle séjournera jusqu’en 1550. De ce mariage naissent en 1545 deux jumeaux, Charles et Alexandre, dont seul survit celui qui deviendra le condottiere Alexandre Farnèse, baptisé la même année par le directeur de conscience de Marguerite, Ignace de Loyola en personne. En 1550, Marguerite d’Autriche, devenue entre-temps duchesse de Parme et de Plaisance après que son mari Octave eut succédé à son père Pier Luigi à la tête du duché, s’installe à Parme.

 

3  MARGUERITE, RÉGENTE DES PAYS-BAS 

 

En 1559, son demi-frère, le roi Philippe II d’Espagne, la nomme régente des Pays-Bas alors que monte la grogne contre la domination espagnole. Sous la tutelle d’un Conseil d’État, formé des grands seigneurs du pays, elle n’a pas vraiment la maîtrise de son gouvernement, que Philippe II a flanqué d’une Consulta, triumvirat d’hommes de confiance de son père, composée du cardinal et évêque d’Arras Antoine Perrenot de Grandvelle (1517-1586, fils d’un chancelier de Charles Quint), du président du conseil privé Viglius d’Ayatta et du maître des Finances et gouverneur de Namur Charles de Berlaymont, qui prennent directement leurs ordres auprès du roi à Madrid. Elle tente cependant de mener une politique de conciliation pour éviter la révolte qui menace d’exploser. Elle réussit à tempérer la politique farouchement anti-calviniste que mène Philippe II, dans l’espoir de rapprocher de l’autorité royale les éléments les plus modérés de la société flamande, notamment les nobles de la Ligue du Compromis constituée à Breda en 1565 et menée par Guillaume de Nassau, prince d’Orange. Mais, en raison des troubles qui se font jour (émeutes iconoclastes d’Anvers, d’Armentières et de Valenciennes en 1566), le roi demande à Fernando Álvarez de Toledo, duc d'Albe (1508-1582), de mener une expédition punitive dans les Flandres. Après avoir prélevé des troupes d’élite en Sicile, celui-ci entre en août 1567 à Bruxelles à la tête d’une armée de 40 000 soldats. Marguerite de Parme demande à être relevée de ses fonctions en décembre 1567 et se retire dans le Royaume de Naples, à Ortona sul mare, où elle se consacre sagement à la construction de son palais et au gouvernement de ses terres.

 

À nouveau sollicitée par son demi-frère Philippe II pour reprendre les rênes du gouvernement des Flandres en 1579, elle doit faire face aux ambitions impatientes de son fils, le condottiere Alexandre. Après une réunion houleuse à Namur, c’est finalement lui qui devient gouverneur des Pays-Bas en obtenant les pleins pouvoirs du roi Philippe II. Marguerite retourne à nouveau en Italie (à Ortona, près de Chieti, dans les Abruzzes), où elle meurt la même année que son époux.

 

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