MARTINIQUE. Vidé de carnaval.

Vidé ? Un défilé-danse collectif dans la rue. Le carnaval antillais ? Pendant les jours précédant l'entrée en carême. Sa signification ? D'abord une protestation des esclaves contre la hiérarchie sociale, pour une durée limitée ; maintenant, une réjouissance populaire. Le dimanche gras, la reine du carnaval est élue. Le lundi gras reste le jour des Facéties (notre 1er avril). Le mardi gras, c'est une liesse extraordinaire. Toute la population de la Martinique, vêtue de rouge, emportée par un même élan, s'avance à travers champs et rues au rythme chaloupé des orchestres. Chaque bourg prépare son défilé, ses masques, ses tambourins et ses grelots. Un fleuve humain entoure le défilé des chars, ivre de danses, de fatigue... et de punch. Le mercredi des Cendres verra la mort de Carnaval (son nom familier est Vaval), une poupée géante qu'on brûlera. Vêtue cette fois de noir et blanc, la foule déchaînée scandera : Vaval mô ! Vaval pas quité nou !