Max Jacob

1876-1944

Écrivain français. Dans sa jeunesse, il vit à Montmartre, y rencontre Apollinaire et André Salmon, Picasso et le cubisme, et Utrillo. Alors que son écriture entremêle d'abord fantaisie, goût pour la parodie et onirisme, sa conversion au catholicisme l'oriente vers le mysticisme, sans rien lui faire perdre, cependant, de son humour (Saint Matorel, 1909). Le regard qu'il porte sur ses contemporains peintres implique non un système esthétique, mais une curiosité ouverte : il s'intéresse autant à Derain ou à Van Dongen qu'à Gris. Pratiquant lui-même le dessin et l'aquarelle, il accumule les souvenirs et paysages de Bretagne, invente de séduisants rêves graphiques, et portraiture facétieusement ses amis : Picasso, nu à l'antique, écoute les conseils d'un poète et les encouragements de Fernande Olivier en se préparant à bondir toujours plus loin... En 1921, Max Jacob se retire à l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, d'où il correspond avec ses nombreux amis et leur envoie ses œuvres. Il y est arrêté comme juif en 1944 : déporté au camp de Drancy, il y succombe peu après.