Mme Dacier
Publié le 22/02/2012
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Très instruite, ayant appris dès son enfance le grec et le latin, Anne Lefèvre fut chargée, sur la recommandation de Daniel Huet, de publier plusieurs volumes de la collection célèbre ad usum delphini. Puis elle donna des traductions en grand nombre, dont l'une effaça l'éclat de toutes les autres : son Homère (Iliade, 1699 ; Odyssée, 1708). Elle fut ainsi amenée à se faire le champion, l'un des champions, des Anciens, ripostant à La Motte-Houdard par son Traité des causes de la corruption du goût (1714), où cette femme aimable et douce employa le ton virulent des érudits italiens du XVIe siècle que l'on a justement appelés les gladiateurs de la république des lettres. Elle se montra moins agressive dans son Homère défendu contre l'Apologie du P. Hardouin (1716), où elle n'avait à répondre qu'aux arguments ridiculement maladroits d'un sot apologiste. Elle avait épousé l'érudit André Dacier (1651-1722), qui publia aussi des éditions et traductions d'auteurs grecs et latins.
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