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Montagnards (histoire)

Publié le 11/02/2013

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histoire


1   PRÉSENTATION Montagnards (histoire), l’un des principaux mouvements politiques de la Révolution française, dont l’action a été à son apogée entre 1793 et 1794.
Se réclamant porte-parole des couches populaires et de la moyenne bourgeoisie, les Montagnards sont ainsi dénommés pour avoir siégé, au sein de l'Assemblée nationale constituante, dans les rangées supérieures de l'hémicycle.
2   UNE MOUVANCE RADICALE D’ASPIRATION POPULAIRE Issus en majorité de la bourgeoisie et des professions libérales (avocats, journalistes), les Montagnards se reconnaissent pour la plupart derrière leur chef de file Maximilien de Robespierre. Le mouvement rassemble des révolutionnaires aux profils les plus divers : des figures illustres issues du club des Jacobins tels Saint-Just, Jean-Paul Marat, Georges Couthon, Jean-Marie Collot d’Herbois et Jacques-Nicolas Billaud-Varenne ; des membres non moins populaires adhérant au club des Cordeliers, notamment Georges Danton, Camille Desmoulins et Fabre d’Églantine ; mais aussi le peintre Jacques-Louis David, le prince de sang et franc-maçon Philippe Égalité, etc.
Les Montagnards s'appuient sur les sections parisiennes des sans-culottes et sur la Commune insurrectionnelle de Paris. Faction radicale des clubs révolutionnaires (essentiellement du club des Jacobins), émergeant comme entité politique au cours de l’année 1792, la Montagne est animée par une exigence sociale en faveur des couches populaires ; extrémistes, ses représentants exigent de la Révolution qu’elle soit poussée à son terme.
3   LA MONTAGNE DANS L’OMBRE DE LA GIRONDE (SEPTEMBRE 1792-MAI 1793) Contrairement aux Girondins (Jacobins plus modérés) qui prônent la guerre contre les monarchies européennes, les Montagnards sont hostiles à toute aventure étrangère avant d’avoir assis la Révolution en France. Aussi, lorsque les Girondins font leur entrée le 15 mars 1792 dans le gouvernement, la Montagne peut-elle aisément imaginer avoir perdu la bataille. Et les faits corroborent cette thèse puisque la France déclare la guerre à l’Autriche et à la Prusse dès le 20 avril.
Cependant, après la journée insurrectionnelle du 10 août 1792 — qui voit la chute de la monarchie à l'instigation des Montagnards —, les deux factions jacobines s'accordent un temps pour proclamer la République, le 21 septembre 1792. La lutte fratricide continue cependant. Minoritaires à la Convention nationale, les Montagnards, avec Georges Danton en tête, s'appuient sur la Commune de Paris et sur le club des Jacobins qui disposent d'excellents relais dans tout le pays. C’est par ces pressions incessantes qu’ils parviennent à imposer le procès du roi Louis XVI en janvier 1793, ainsi que plusieurs mesures radicales pour sauver la Révolution menacée : création du Tribunal révolutionnaire, du Comité de salut public, etc.
4   LES MONTAGNARDS AU POUVOIR (JUIN 1793-JUILLET 1794) Par les journées d’émeutes populaires du 31 mai au 2 juin 1793, les Montagnards évincent les Girondins (dont ils font exécuter les chefs) et s'emparent du pouvoir au sein du Comité de salut public. Une fois maître de la Convention (bien que ne représentant, selon les dernières études, que 35 p. 100 au plus des députés de l’assemblée), ils poussent la Révolution à son paroxysme ; en adéquation avec leur programme « mettre la morale en action «, ils prennent des mesures d’exception telle la mise en place d’un régime de Terreur ou l’instauration de mesures économiques dirigistes. Les révoltes en province (royalistes en Vendée, en Bretagne et dans le Lyonnais ; fédéralistes dans le Bordelais et le Sud méditerranéen) et les attaques des coalisés aux frontières du pays affaiblissent le gouvernement. Dans ce climat, les Montagnards se déchirent entre plusieurs factions menées par Jacques René Hébert (les hébertistes) et Georges Danton (les indulgents), en marge des décisions robespierristes.
Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), Robespierre et les membres du Comité de salut public sont mis en accusation devant la Convention ; condamnés à mort, ils sont exécutés le lendemain. Durant la réaction thermidorienne, qui fait suite à la chute de « l’Incorruptible « jacobin, les Montagnards sont pourchassés et disparaissent politiquement (voir Convention thermidorienne).
Par son éclectisme politique et idéologique, souvent paradoxal, la Montagne préfigure les diverses tendances du républicanisme qui s’impose au xixe siècle.
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