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"nuage" chez DESCARTES

Publié le 16/08/2010

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descartes

 

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle douzième.

 et dans des choses qu’ils ignorent complètement ils se flattent de voir comme à travers un nuages des vérités cachées, ils ne craignent pas de les mettre en avant, et enveloppent leurs conceptions de certaines paroles, qui leur servent à discourir longtemps et à parler de suite, mais que dans le fait ni eux ni leurs auditeurs ne comprennent.

  LES METEORES, DISCOURS NEUVIEME , De la couleur des nues et des cercles ou couronnes qu’on voit quelquefois autour des astres.

 En suite de quoi on peut entendre pourquoi le ciel, étant fort pur et déchargé de tous nuages, paraît bleu, pourvu qu’on sache que de lui même il ne rend aucune clarté, et qu’il paraîtrait extrêmement noir, s’il n’y avait point du tout d’exhalaisons ni de vapeurs au dessus de nous, mais qu’il y en a toujours plus ou moins qui font réfléchir quelques rayons vers nos yeux, c’est-à-dire qui repoussent vers nous les petites parties de la matière subtile que le soleil ou les autres astres ont poussé contre elles :

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 11.

Enfin, de ce que nous voyons que les corps dont la terre est composée sont opaques, et qu’ils renvoient les rayons qu’ils reçoivent du soleil pour le moins aussi fort que la lune, car les nuages qui l’environnent, bien qu’ils ne soient composés que de celles de ses parties qui sont les moins opaques et les moins propres à réfléchir la lumière, nous paraissent aussi blancs que la lune lorsqu’ils sont éclairés du soleil, nous devons conclure que la terre, en ce qui est de la lumière, n’est point différente de la lune, de Vénus, de Mercure et des autres planètes.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 2.

 mais que les moins subtiles parties de sa matière, s’attachant peu à peu les unes aux autres, se sont assemblées sur sa superficie et y ont composé des nuages, ou autres corps plus épais et obscurs, semblables aux taches qu’on voit continuellement être produites et peu après dissipées sur la superficie du soleil, et que ces corps obscurs étant aussi dissipés peu de temps après qu’ils avaient été produits, les parties qui en restaient, et qui, étant plus grosses que celles des deux premiers éléments, avaient la forme du troisième, se sont confusément entassées autour de cette terre, et, l’environnant de toutes parts, ont composé un corps presque semblable à l’air que nous respirons ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 6.

Et, premièrement, puisque ces parties du troisième élément sont venues du débris des nuages ou taches qui se formaient autrefois sur la terre lorsqu’elle était encore semblable au soleil, chacune d’elles doit être composée de plusieurs autres parties beaucoup plus petites, qui appartenaient au premier élément avant qu’elles fussent jointes ensemble, et doit aussi être assez solide et assez grande pour ne pouvoir être rompue par les petites boules de la matière du ciel qui roulent continuellement autour d’elles.

  Correspondance, année 1638, RÉPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORIN, 13 juillet 1638.

 La cause qui empêche que le verre étant fort épais ne soit aussi transparent que le même étant moins épais, n’est autre sinon qu’il contient toujours beaucoup d’impuretés, de nuages et de petites bulles ou bouillons, qui étant en plus grande quantité dans une grande épaisseur que dans une moindre, en empêche davantage la transparence.

 

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