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Nuit des longs couteaux

Publié le 19/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Nuit des longs couteaux, épuration sanglante effectuée au sein du parti nazi par le chancelier Adolf Hitler, le ministre de l’Intérieur Hermann Göring, le chef des SS Heinrich Himmler et les généraux de l’armée dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 1934.

2   ÉLIMINER LES SA

Après l’accession de Adolf Hitler à la chancellerie, le 30 janvier 1933, le dirigeant des SA, Ernst Röhm, veut réaliser ce qu’il appelle la « seconde révolution « : il entend constituer avec ses 2 500 000 hommes servant de police auxiliaire les fondements d’une armée du peuple dans laquelle l’armée traditionnelle sera intégrée.

L’armée allemande, représentée par le général Werner von Blomberg, ministre de la Défense, fait comprendre à Hitler qu’il est inacceptable que Ernst Röhm devienne ministre de la Guerre et qu’il fusionne ses SA, composées des membres indisciplinés des sections d’assaut, avec l’armée traditionnelle — la Reichswehr qui deviendra en 1935 la Wehrmacht —, qui est peu importante en nombre mais hautement professionnelle. Si cette fusion devait se faire, Blomberg menace d’obliger le président mourant Hindenburg à transmettre ses pouvoirs à l’armée et à déclarer la loi martiale. Hitler, qui a besoin de la complaisance de l’armée pour s’emparer de la présidence et pour réaliser ses plans de réarmement, prend cette menace comme un avertissement.

3   UNE VASTE ÉPURATION

Les principales victimes de la « Nuit des longs couteaux « (nom donné à cette purge par les nazis eux-mêmes) sont Ernst Röhm et les principaux lieutenants des SA, mais il y en a également beaucoup d’autres, notamment des hommes qui se sont opposés à Hitler entre 1931 et 1934. Parmi eux, on trouve ceux qui ont critiqué le Führer à l’intérieur même du Parti nazi, en particulier Gregor Strasser, dirigeant de l’aile gauche du parti, et le général Kurt von Schleicher, qui a été chancelier en 1932, mais a dû céder la place à Hitler en 1933.

Adolf Hitler arrête Ernst Röhm en personne à Munich et ordonne son exécution par la police secrète, la Gestapo, tandis qu’à Berlin, Hermann Göring et Heinrich Himmler procèdent à l’arrestation et à l’exécution sommaire de plusieurs autres opposants importants. Dans toute l’Allemagne, on pratique des règlements de comptes similaires et, à la fin de la nuit, on dénombre environ 200 victimes.

4   LA MENACE DES SS

Les exigences de l’armée sont dès lors satisfaites. Les SA, décapitées et réduites à un effectif d’un million d’hommes, séparées désormais des SS, ne jouent plus qu’un rôle d’arrière-plan. À la mort d’Hindenburg, le 2 août 1934, les militaires ne soulèvent pas d’objection lorsque Hitler propose de cumuler les fonctions de chancelier et de Führer, ce qui est confirmé par le plébiscite du 19 août. Mais la victoire de l’armée de métier sur la milice du parti est trompeuse, car les SS d’Himmler, maintenant débarrassées des SA, deviennent une menace encore plus grande pour les institutions allemandes que ce qu’auraient pu l’être les SA désordonnées de Röhm.

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