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Peut-on tout attendre de l'Etat ?

Publié le 14/03/2011

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Lorsque l'on attend tout d'une personne ou de quelque chose, c'est que nous restons totalement passif à l'égard de celle-ci en lui demandant de nous prendre en charge. Or l'État c'est l'ensemble de nombreuses institutions politiques, juridiques, ayant pour but d'organiser la vie au sein d'une population dans un territoire délimité. Ainsi, dans un sens, il semble qu'il est difficile de dire que l'on peut tout attendre de l'État Ceci exprimerait donc, en quelque sorte un ordre donné au citoyen en lui demandant de rester totalement passif face à l'État dont il est sujet. Ainsi l'État ne risque t-il pas de remettre en question les libertés du citoyen ? Par ailleurs si nous ne devons pas tout attendre de l'État ; faut-il admettre que l'essentiel est ailleurs ? Alors l'homme tel qu'il pourrait exister hors de l'État, n'est-il pas un simple animal, obéissant à ses instincts ? D'une part il semblerait donc qu'il faille tout attendre de l'État, étant une nécessité pour la survie des hommes. Cependant d'autre part, en tant que citoyen, l'homme doit-il se contenter de rester passif ? Et enfin tout attendre de l'État, n'est-ce pas solliciter une forme de despotisme ? D'après Aristote, l'homme est « par nature un animal politique « (Les Politiques, I), il a montré qu'il ne pouvait vivre ailleurs qu'en société. C'est grâce à celle-ci que se met en place une politique, que se définit comme étant l'art de gouverner. L'État n'est pas une donnée de la nature mais une construction de la pensée. L'idée de l'État ou de la puissance publique souveraine apparaît comme un artifice ; c'est que montre Hobbes dans « Léviathan «, il imagine un État qui précéderait l'État sociable et le nomme « État de nature «. Si l'État est à l'image d'un artifice ou d'une machine, il doit nécessairement remplir une fonction, qui est avant tout d'assurer la paix entre les individus. Mais dans un tel État dit de « nature «, chaque individu cherche à atteindre ses fins : la conservation et l'augmentation de ses forces. Ainsi chacun cherche à détruire ou à dominer l'autre car la première passion de tout homme est sa propre survie. Les hommes sont nécessairement ennemis les uns aux autres, et l'État de nature se qualifie donc pas « la guerre de tous contre tous «, et comme le dit Plante, « l'homme est un loup pour l'homme «. En revanche cette guerre ne vient pas d'une méchanceté de l'homme mais d'une agressivité reposant sur la crainte que nous nous imposons mutuellement. Ainsi, à l'État de nature, la survie est impossible car nous sommes en permanence dans l'insécurité vis-à-vis des autres, donc il faut bien admettre ici que l'homme doit tout attendre de l'État qui est tout puissant et est le seul à nous sortir de l'État de nature. De plus, il semble que l'État représente également un lieu d'apprentissage, les hommes peuvent aussi attendre plus de l'État, après la sécurité. C'est en effet à travers l'État que nous pouvons accéder à notre nature d'êtres raisonnables et par là avoir une véritable existence, c'est à dire une existence, une vie d'homme. Car l'État à établit des Lois qui apprennent à l'homme le respect des uns et des autres sous peine de sanctions. Ces Lois apprennent également que le fait de ne pas écouter la nature et ainsi nos instincts et impulsion physique, est possible. Grâce à ses Lois, nous accédons à une vie proprement humaine, donc raisonnable. C'est ce que nous expose Rousseau dans le « Contrat Social « ; l'homme soumis à des Lois passe de l'État de nature à l'État civile, l'homme se transforme « d'animal stupide et borné « à un « être raisonnable et [en] homme «. En effet, avec des Lois, l'homme accède à la moralité, il comprend qu'il peut obéir à d'autres principes que ceux de l'État de nature, par exemple, subir le règne du plus fort et ses instincts. Nous pouvons donc, encore une fois ici, dire que l'on peut tout attendre de l'État : protection, survie, paix, apprentissage… En un mot, actualiser notre nature d'être raisonnable, car sans l'État, l'homme n'est rien, il ne peut survivre et aussi car sans lui l'homme n'est qu'un animal. La vie à l'État de nature vaut donc à peine d'être vécue, il n'y a pas de marqueur de la civilisation, donc pas de société possible. Cependant, pouvons-nous en rester là et nous soumettre totalement à l'État et ses Lois ? Certes sans l'État nous ne serions rien, il nous permet en effet de devenir des hommes raisonnables. Il est donc en quelque sorte les piliers qui supportent un bâtiment pour ne pas qu'il s'effondre. L'État est une condition nécessaire mais non suffisante. Effectivement, car le but premier d'un État est d'assurer l'ordre, la paix, et la sécurité des individus. L'idée d'État n'apparaît pas qu'avec la volonté de distinguer les rapports de gouvernant à gouverné, des rapports de maîtres à sujets, c'est un pouvoir qui dépasse les volontés particulières. L'État c'est la société organisée à travers une organisation politique et juridique, sa fonction est de maintenir l'ordre. C'est là que l'idée d'État apparaît comme un artifice, car l'État n'est pas donné de la nature mais c'est bien une construction de la pensée raisonnable de l'homme. Hobbes, dans « Le Léviathan « expose le fait que léviathan est l'établissement, au terme d'un calcul rationnel, de la puissance publique qui exerce son autorité sur tous les individus. Cela permet donc aux hommes d'échapper à la guerre qui dominerait s'il n'y avait pas de pouvoir pour réguler la liberté sauvage des hommes. De plus, le modèle de l'enfant et de ses parents, utilisé en introduction, ne paraît pas adéquat pour concevoir l'État, pour plusieurs raisons : effectivement, l'enfant n'est pas autonome et ne peut assurer les décisions qui le concernent, il obéit à ses parents car ceux-ci le commandent. Concevoir l'État selon un modèle paternaliste, c'est ainsi refuser au citoyen l'accès à une véritable autonomie, car il est complètement passif face à l'État qui le prend en charge. Chacun des citoyens doit alors remplir son rôle qui est d'élaborer un projet réfléchi en commun. Dans « Les politiques «, Aristote explique que c'est le choix réfléchi de vivre ensemble qui définit l'État. Si l'homme est le seul animal qui parle et réfléchi, c'est qu'il est destiné à vivre en société et construire sa vie en commun, ce qui définit la citoyenneté, c'est l'activité au projet commun. Voir l'État comme étant dirigiste, et si les citoyens se soumettent totalement à l'État, ceci ne permet pas d'être libres. C'est pour cela qu'Aristote dit que le peuple lui-même est souverain. Il est certain que la démocratie est le régime politique idéal. On peut ainsi dire que les citoyens ne doivent pas tout attendre de l'État Car en effet, un État qui prendrait tout en charge, est loin d'assurer le bonheur des citoyens, et ce dernier ne tomberait-il pas dans une sorte de despotisme ou totalitarisme ? En effet, celui qui attend tout de l'État, et donc qui se laisse conduire ou manipuler n'est-il pas pire qu'un enfant ou un animal? Un régime totalitaire, est un régime où tous les pouvoirs sont dans les mains d'une seule et même personne: et l'État, intervient dans tous les domaines dans ce cas, qu'il soient publics ou bien privés dans la vie des individus. Ainsi tout attendre de l'État, c'est aussi mettre notre vie en danger bien plus qu'à l'état de nature, nous devons tout accepter de sa part. Tout attendre de l'État n'est pas seulement un devoir moral pour le citoyens; le bon citoyen ne se contente pas d'obéir aux lois, il doit aussi juger et contrôler le pouvoir auquel il est soumis. De plus, tout attendre de l'État, c'est également avoir une égalité entre les classes sociales . Cependant, Marx, lui définit l'État comme une organisation contrôlant et de répression au service d'une classe dominante. En effet, pour lui, le pouvoir étatique n'a pas de réalité autonome et spécifique: c'est une structure qui exprime les intérêts des classes dirigeantes. L'État n'est donc pas équitable, les individus ne peuvent s'attendre aux mêmes choses car l'État est toujours dirigé par des individus qui ont tendances à vouloir diriger dans leur sens, à leur à leur avantage. Ainsi l'État ne peut être juste. Ainsi, l'homme sans Etat n'est rien et doit tout en attendre afin d'avoir une existence sereine. Cependant le citoyen, lui doit s'en méfier et donc ne pas rester totalement passif face à l'État. Il est clair que, ce que l'homme attend de l'État, c'est qu'il assure une issue heureuse à son existence mais en limitant le pouvoir des autres sur lui-même.

« est complètement passif face à l'État qui le prend en charge.

Chacun des citoyens doit alors remplir son rôle qui estd'élaborer un projet réfléchi en commun.

Dans « Les politiques », Aristote explique que c'est le choix réfléchi de vivreensemble qui définit l'État.

Si l'homme est le seul animal qui parle et réfléchi, c'est qu'il est destiné à vivre en sociétéet construire sa vie en commun, ce qui définit la citoyenneté, c'est l'activité au projet commun.

Voir l'État commeétant dirigiste, et si les citoyens se soumettent totalement à l'État, ceci ne permet pas d'être libres.

C'est pour celaqu'Aristote dit que le peuple lui-même est souverain.

Il est certain que la démocratie est le régime politique idéal.

Onpeut ainsi dire que les citoyens ne doivent pas tout attendre de l'État Car en effet, un État qui prendrait tout encharge, est loin d'assurer le bonheur des citoyens, et ce dernier ne tomberait-il pas dans une sorte de despotismeou totalitarisme ? En effet, celui qui attend tout de l'État, et donc qui se laisse conduire ou manipuler n'est-il pas pire qu'un enfant ouun animal? Un régime totalitaire, est un régime où tous les pouvoirs sont dans les mains d'une seule et mêmepersonne: et l'État, intervient dans tous les domaines dans ce cas, qu'il soient publics ou bien privés dans la vie desindividus.

Ainsi tout attendre de l'État, c'est aussi mettre notre vie en danger bien plus qu'à l'état de nature, nousdevons tout accepter de sa part.

Tout attendre de l'État n'est pas seulement un devoir moral pour le citoyens; lebon citoyen ne se contente pas d'obéir aux lois, il doit aussi juger et contrôler le pouvoir auquel il est soumis.De plus, tout attendre de l'État, c'est également avoir une égalité entre les classes sociales .

Cependant, Marx, luidéfinit l'État comme une organisation contrôlant et de répression au service d'une classe dominante.

En effet, pourlui, le pouvoir étatique n'a pas de réalité autonome et spécifique: c'est une structure qui exprime les intérêts desclasses dirigeantes.

L'État n'est donc pas équitable, les individus ne peuvent s'attendre aux mêmes choses car l'Étatest toujours dirigé par des individus qui ont tendances à vouloir diriger dans leur sens, à leur à leur avantage.

Ainsil'État ne peut être juste. Ainsi, l'homme sans Etat n'est rien et doit tout en attendre afin d'avoir une existence sereine.

Cependant le citoyen,lui doit s'en méfier et donc ne pas rester totalement passif face à l'État.

Il est clair que, ce que l'homme attend del'État, c'est qu'il assure une issue heureuse à son existence mais en limitant le pouvoir des autres sur lui-même. Sujet désiré en échange : l'art n'est-il qu'un divertissement ?. »

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