Plaine (histoire)
Publié le 11/02/2013
Extrait du document

1 | PRÉSENTATION |
Plaine (histoire), principal mouvement politique durant la Révolution française.
Faction très modérée et représentant environ le tiers des députés de la Convention nationale formée en 1792, la Plaine (ou le Marais) doit son nom au fait que ses membres siègent dans les rangées basses de l'hémicycle. Ces appellations, méprisantes, sont employées par les révolutionnaires les plus radicaux, pour désigner les députés qui ont refusé de prendre part à la polémique entre Girondins et Montagnards.
2 | UNE MOUVANCE ENTRE GIRONDE ET MONTAGNE |
Issus de la bourgeoisie libérale comme la plupart des autres députés, les membres de la Plaine votent l'instauration de la République, le 21 septembre 1792, bien qu’ils craignent le pouvoir pris par les sans-culottes parisiens (voir Commune de Paris).
À l’origine plutôt proches de la Gironde — source de la politique de la « Convention girondine « — ils s'en éloignent progressivement par mépris de la haine entretenue par les Girondins à l'égard des Montagnards, mais également parce qu’ils constatent une incapacité du gouvernement à juguler les difficultés intérieures et extérieures. À partir de novembre 1792, les députés de la Plaine commencent à former un tiers parti, décrit par le Montagnard Camille Desmoulins comme le « parti des flegmatiques «.
Puis, convaincus que les Montagnards sont désormais les seuls à même de sauver la Révolution, les membres de la Plaine se rallient progressivement à Maximilien de Robespierre et favorisent son accession au pouvoir, au printemps 1793. Alors que la « Convention montagnarde « gère le pays, Barère de Vieuzac, Joseph Cambon, Lazare Carnot et Jean-Baptiste Lindet participent au Comité de salut public.
3 | LA PLAINE, MAÎTRE DE LA RÉACTION THERMIDORIENNE |
Finalement lassés des excès de la Terreur robespierriste et craignant qu'elle ne se retourne contre eux, les députés de la Plaine cessent de soutenir la Montagne. Barère de Vieuzac et Joseph Cambon rompent avec Robespierre et participent à l'alliance de circonstance qui provoque sa chute, le 9 thermidor an II (27 juillet 1794). Ce sont des hommes du sérail, tels Lazare Carnot, Cambacérès et le comte de Boissy d’Anglas, qui s’imposent durant la troisième période de la Convention, dite « Convention thermidorienne «.
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