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Pollution par les hydrocarbures: il s'agit aussi bien des eaux continentales qu'océaniques; c'est vers une véritable contamination de toute l'hydrosphère que nous allons par tous les phénomènes liés à l'extraction du pétrole

Publié le 22/02/2012

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La pollution due aux hydrocarbures a pris ces dernières années un grand développement, en mer comme dans les eaux continentales. Les accidents de pétroliers (Torrey-Canyon, Amoco-Cadis, etc.), les délestages des bateaux, les rejets plus ou moins conscients des raffineries côtières ou de certains garages riverains, les forages des puits de pétrole — parfois non jugulables (par exemple dans le golfe du Mexique, en 1979) — sont autant de sources pollueuses. Les hydrocarbures ainsi rejetés dans l'eau se présentent sous diverses formes: essences, provenant généralement d'une pollution accidentelle (rupture d'un oléoduc ou d'une citerne), fuels légers utilisés par les petites et moyennes embarcations, fuels lourds employés par les cargos et paquebots, croûtes provenant du lavage des tanks de transport, venant s'échouer en plaques collantes ou en boulettes sur les plages. Sur le poisson, les dommages sont directs ou indirects. Les hydrocarbures, qui sont assez solubles dans l'eau (benzine, toluène: 500 mg/1), sont en effet toxiques par eux-mêmes; s'ils sont insolubles, ils s'émulsionnent facilement et cette émulsion augmente la toxicité. Mais les dommages les plus fréquents sont indirects. Le pétrole qui peut s'étendre en une couche monomolliculaire immense (une tonne est estimée susceptible de couvrir 120000 ha) entrave en eau calme le processus naturel de réaération. Les micro-organismes absorbent facilement les hydrocarbures — on a trouvé que 100 g de plancton contenaient jusqu'à 40 micro-grammes de benzopyrène en mer du Nord. L'hydrocarbure ainsi absorbé se transmet jusque chez le poisson par les différents maillons de la chaîne alimentaire; si celui-ci n'est pas intoxiqué, sa chair prend un goût désagréable et la pêche est ainsi indirectement touchée. En cas de pollution massive, des mortalités importantes de poissons, surtout en mer, peuvent être ainsi constatées. La lutte apparaît difficile, d'autant que les dispersants chimiques souvent utilisés ne sont pas à conseiller, car ils augmentent la toxicité du milieu. Illustration: Depôt de pétrole au bord de la mer, au Venezuela. Le transport pétrolier constitue une cause de plus en plus importante de pollution des océans. Le «mazoutage» excepté, les effets écologiques de la pollution par les hydrocarbures restent encore mal connus. Personne ne peut donner toutes les conséquences biocénotiques.

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