Qualité et quantité de nourriture: un problème pour les jardins zoologiques

Contrairement aux animaux domestiques qui trouvent par eux-mêmes la plupart des aliments qui leur sont nécessaires, les animaux des jardins zoologiques, transplantés hors de leur milieu naturel, sont entièrement dépendants d'un approvisionnement artificiel. Cela implique l'administration d'aliments de remplacement, parfois beaucoup moins variés que ceux consommés par ces animaux au cours de leur vie sauvage. Généralement, seule la meilleure qualité de nourriture que l'on puisse obtenir est tout juste bonne, restant malgré tout inférieure à celle que l'animal trouve dans la nature. Il n'est donc possible d'offrir aux pensionnaires des zoos que des substituts plus ou moins grossiers. Ces aliments sont constitués, en proportions diverses, d'éléments appartenant à des groupes chimiques bien définis, dont les principaux sont: matières sèches, protéines, hydrates de carbone, graisses, sels minéraux et vitamines. Il peut arriver que des animaux absorbent intentionnellement des aliments très différents de leur régime habituel, aboutissant à une allotriophagie marquée et symptomatique d'un déséquilibre ou d'une maladie de carence. Certains de ces cas permettent de déterminer les erreurs d'un régime alimentaire. Une modification dans la consistance est capable de susciter à la longue un effet secondaire important: les rongeurs, par exemple, armés de dents à croissance continue, doivent pouvoir absorber des aliments suffisamment durs afin d'user celles-ci. Si cette abrasion ne peut se produire, en raison d'une nourriture trop tendre, leurs dents s'allongent de façon démesurée, parfois dangereuse. La quantité d'aliments absorbés en liberté dépend de facteurs bien différents de ceux de la vie captive. L'influence sociale peut également avoir une grande importance: il arrive que la quantité de nourriture absorbée par un individu solitaire augmente lorsque celui-ci se trouve mêlé à d'autres animaux, l'apport alimentaire devenant ainsi excessif. Il importe donc de surveiller avec attention la quantité de nourriture ingérée par les animaux.