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Que connaissons-nous par la conscience ?

Publié le 22/02/2012

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conscience
La conscience psychologique est une connaissance directe et immédiate : le sujet connaissant et l'objet connu ne font qu'un. On distingue la conscience spontanée qui est l'intuition immédiate d'un phénomène interne au moment de sa production, et la conscience réfléchie, qui implique un retour sur soi-même, une sorte de dédoublement où il entre de l'attention et de l'intelligence. La conscience perçoit donc d'abord les phénomènes, tout au moins ceux qui ont une certaine netteté. C'est un problème de savoir si elle nous fait connaître toute la richesse de la vie psychologique (Problème de l'inconscient). Les empiriques prétendent que la conscience n'atteint rien au delà des phénomènes : l'âme n'est qu'une collection de sensations, qu'une série d'états psychologiques. Cette thèse est contestable. Il faut d'abord se représenter la vie psychologique non comme une série d'états séparés, juxtaposés, mais comme un courant continu de pensée (William James). Nous saisissons d'une manière intuitive l'unité et l'activité de notre être au sein de la multiplicité des phénomènes (le moi). Maine de Biran a montré que c'est à la conscience réfléchie que nous devons les idées de 'écluse, de substance, de fin. La conscience psychologique est un témoin. Si l'on élargissait la question et si l'on envisageait aussi la conscience morale (qui est un législateur et un juge), il faudrait ajouter que celle-ci nous fournit les idées de bien, de devoir, de responsabilité, de mérite, de démérite, de sanction. Mais la question, telle qu'elle est posée, paraît être surtout psychologique.

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