Question 100: Les grandes manoeuvres électorales sont engagées.

Question 100: Les grandes manoeuvres électorales sont engagées. Le président Giscard donne lui-même le ton, en prononçant, à Verdun-sur-le-Doubs, le 27 janvier 1978, une formule lapidaire évoquant: A. la " qualité de la vie " ? B. le "bon choix"? C. le "changement à haut risque"? Réponse 100 B. Le "bon choix", le mauvais étant, inversement, celui du programme commun, qui vient pourtant d'être dénoncé. Valéry Giscard d'Estaing va jusqu'à prévenir qu'il ne résiliera pas ses fonctions si la gauche devait l'emporter, soulignant : " Vous pouvez choisir l'application du programme commun. C'est votre droit. Mais, si vous le choisissez, il sera appliqué. " Avec le lot de conséquences néfastes que la cohabitation imposerait. Raymond Barre lui-même est monté au créneau, définissant les options gouvernementales dans son "pro gramme de Blois" (7 janvier 1978). Mais c'est surtout sur la création de l'U.D.F. que le chef de l'Etat compte pour relayer son message. L'Union pour la démocratie française (U.D.F.) est constituée, le ler février 1978, alors que l'on débat déjà des investitures dans tous les états-majors. Le nouveau parti résulte du rassemblement du PR, du CDS, du parti radical et de quelques clubs et mouvements de tendance social-démocrate. Le positionnement au centre-droite de l'U.D.F. relègue encore plus à droite le R.P.R., encore qu'il faille se méfier des classifications trop rigides. Depuis les malheurs de la gauche désunie, la France va se trouver coupée en quatre (la "bande des quatre"), puisque chaque grand parti (P.C.F., P.S., R.P.R., U.D.F.) va se lancer pour son compte personnel dans la conquête de l'électorat.